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A mon sens Rocard avait plus d'envergure que Jospin, et a porté des réformes importantes : le RMI, une forme de solution pour la crise néo-calédonienne que Macron a foutu par terre pour rien. Son rapport pendant la guerre d'Algérie est aussi notable. Mais il rompait assez cyniquement avec l'héritage marxiste (le RMI est lié à une gauche qui se pense comme "post-travail'). D'où l'animosité de Mitterrand qui avait besoin électoralement du PCF, de son aura (mais aussi de son ancrage local important, souvent le fait de maires compétents).
A l'inverse Jospin voulait affaiblir le PCF, mais tout en en faisant (plus encore que Mitterrand) une force de proposition. Il se voyait comme un donneur (et doseur) de légitimité, plutôt que de contenu, et cela a fini par se retourner contre lui. Les mesures fortes de son quinquennat sont celles de ses ministres (les 35 heures de Martine Aubry, les lois mémorielles de Gayssot).

aka les pires lois du 21e siècle en France...

La nostalgie pour Jospin vient surement de l'impression d'intégrité personnelle qu'il dégage vs les autres politiciens, et aussi de sa rigueur budgétaire, là aussi jamais vu depuis, mais dans l'ensemble ça reste pas un bilan fameux.

La loi Gayssot c'est 1990 les mecs (il etait ministre des transports sous Jospin).
Durant le quinquennat de Jospin il y a la reconnaissance du génocide arménien et la loi Taubira sur la reconnaissance de l'esclavage comme crime contre l'humanité.
Et les 35 heures c'était LA mesure phare de la gauche plurielle pendant la campagne (avec les emplois jeunes, quelle angoisse) elle a été mise en œuvre par Aubry car elle était ministre de l'emploi. Par contre la CMU c'est labelisé Martine il me semble.