Forum de FilmDeCulte

Fils de réfugiés, petit, pauvre, à la voix voilée, on disait de lui qu’il n’avait rien pour réussir. À force de travail, de persévérance et d’une volonté hors norme, Charles Aznavour est devenu un monument de la chanson, et un symbole de la culture française. Avec près de 1200 titres interprétés dans le monde entier et dans toutes les langues, il a inspiré des générations entières.

Le problème des biopics reste éternellement le même : la vie d'une personne d'une personne dans son intégralité ne laisse pas nécessairement émerger un fil rouge (ou même plusieurs) qui permettent à l'artiste de raconter quelque chose. L'inévitable structure en collection de scènes, de l'enfance à la mort, parfois en rise & fall, est devenue la triste norme. Et dans le cas des biopics de chanteur, la formule est encore plus restreinte.

Et clairement, Monsieur Aznavour ne fait pas de miracles. Mais pas vraiment de fausses notes non plus.

Pourtant, Idir & Malade semblent avoir trouvé l'axe par lequel ils voulaient aborder le chanteur, la vérité qu'ils ont extraite de son parcours réside dans cette idée d'un éternel insatisfait aux ambitions dévorantes qui aura sacrifié sa vie intime pour la gloire. C'est un angle tout à fait légitime - enfin, j'imagine, j'ai beau être arménien, je connais R à la vie d'Aznavour - et c'est d'autant plus à leur honneur d'avoir évité l'hagiographie, mais jamais l'écriture (et encore moins la mise en scène) ne parviennent à incarner ce point de vue, se contentant d'enquiller les scènes clichés (Charles délaisse femme et enfant pour aller chanter à l'étranger, Charles n'entend pas son fils visiblement mal dans sa peau et ne lui propose que de la thune, Charles s'ennuie à la maison) sans que cela ne dépasse jamais la vignette.

Le film est chapitré avec des titres de chansons-phares d'Aznavour et met donc en relation les moments de la vie de l'artiste avec les paroles mais l'art du parolier et compositeur semble souvent réduit à un simple taf. Très rares sont les moments où le film parvient à lier justement le vécu avec l'inspiration artistique. Là aussi, on égrène les tubes, quitte à avoir des passages jolis mais hors sujet vis-à-vis de ce que le film cherche à raconter dans son ensemble (Aznavour qui décide d'écrire et chanter "Comme ils disent" , où il adopte le point de vue d'un homosexuel). Par ailleurs, ça me paraît étrange de s'arrêter quand le mec est âgé de 50 ans mais bon, c'est peut-être pas plus mal.

Après, c'est soigné, il y a deux ou trois moments un peu plus inspirés dans la mise en scène comme ce plan-séquence pour "Je m'voyais déjà", j'ai ri plusieurs fois, Rahim ressemble davantage à Sacha Baron Cohen qu'à Aznavour mais tient bien la voix et (peut-être un peu trop) les mimiques, Baup est excellente en Piaf, et comme c'est un film Wikipédia, ça m'a appris certaines choses. Mais c'est moyen.

_________________

J'avais lu le scénario que j'avais trouvé affreusement linéaire et bourratif.

_________________
Liam Engle: réalisateur et scénariste

Idem, le scénario m’était tombé des mains.
Jamais j’irai voir ça.

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Pas lu le scénario mais par contre même constat

Rien que de se dire qu'on veut iconiser cet affreux jeu de scène dès l'affiche, brrr....

C'est mieux que L'Amour ouf devant lequel je suis en train de perdre des neurones et de précieuses minutes de ma courte vie de diabétique et auquel t'as mis trois étoiles et demi sur Letterboxd. Meilleure blague belge ever.

_________________

Oui ça vaut pas quatre, faut pas déconner.
Pas encore pris le gros de développer mon avis..

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Mon reuf ça vaut limite pas un.

_________________

Quand on décide d’avance de pas aimer un film, on arrive à ce genre d’extrêmes, hélas.

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Gros, sur mes 21 amis Letterboxd, vous êtes DEUX (2) à avoir aimé.

On arrive à ce genre d'extrêmes quand on a du goût.

_________________

Non mais ça cartonne, ça veut dire que c'est bien.

Je préviens Satan de le rajouter à la liste des films que je regarderai avec lui.

_________________
Netflix les gars, Netflix.

Miskine Satan.

_________________

Ça ne se commande pas.
Allez, pour une fois que je ne suis pas un normie !

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

La moyenne Letterboxd est de 3.8/5 donc tu en es bien un

_________________