Forum de FilmDeCulte

1988 : Y'a bon les blancs
Je crois que je sature de Ferreri, chez qui, comme chez Bille August, les intentions sont souvent bien meilleures que le résultat final. Là encore, le pitch promet une comédie acide, mais aboutit à un film balourd, et tellement caricatural qu’il échoue à devenir révoltant.
2/6

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)

La Chair
Passée la fascination devant le corps démentiel de Francesca Dellera (qui fait penser à la Ornella Muti de La Dernière femme), il ne reste plus grand chose si ce n'est les sempiternels questionnements de Ferreri sur l'homme, la femme, le sexe, la bouffe... C'est pas inintéressant, surtout pour celui qui découvre Ferreri, mais on a un peu l'impression que le cinéaste tourne gravement en rond depuis trente ans. Bon, j'aime bien Castellitto, qui est très drôle ici.
2/6


Break-up, érotisme et ballons rouges
Evidemment, le film précédent fait mal quand on voit cette merveille d'inventivité qui alterne n&b et couleurs, s'imprègne de son époque, joue en permanence sur la bande-son, et offre un rôle réjouissant à Mastroiani.
5/6


Top évolutif :

1. Dillinger est mort (Dillinger è morto)
2. La Grande Bouffe (La grande abbuffata)
3.Break-up, érotisme et ballons rouges
4. La Dernière Femme (L'ultima donna)

A partir de là, l'ordre est plus flou :

5. La Petite Voiture (El Cochecito)
6. Le Mari de la femme à barbe (La donna scimmia)
7. La Semence de l'homme (Il seme dell'uomo)
8. L'Appartement (El pisito)
9. Rêve de singe (Ciao maschio)
10. Pipicacadodo (Chiedo asilo)
11. Conte de la folie ordinaire (Storie di ordinaria follia)
12. I Love You
13. Journal d'un vice
14. Le Harem
15. La chair
16. Y'a bon les blancs
? : Touche pas à la femme blanche ! (Non toccare la donna bianca!)

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Beaucoup aimé Pipicacadodo. Quel titre français horrible qui fait croire à une comédie potache alors qu'on a un véritable pamphlet contre la société éducative italienne mais pour une fois teintée d'une poésie et de delicatesse. C'est encore une fois très politique. Bénigni est excellent.

Oui Benigni est très bien, et j'ai finalement un bon souvenir du film. J'ai 4 ou 5 autres Ferreri téléchargés depuis, à rattraper.

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
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Le meilleur c'est le Mann.

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Touche pas à la femme blanche !

Je vois où Ferreri veut en venir (le racisme radical du western présent même dans l'abstraction du jeu d'enfant). Le cast est énorme (mention à Reggiani en sage en slip), le regard sur le Paris en rénovation urbaine (et qui devient un lieu symbolique sans habitants, la solitude en guise d'égalité et le centre qui n'est plus qu'un lieu de transit) fonctionne et s'intègre bien avec l'idée de la mort des indiens. On voit aussi une forme de dialectique entre libération sexuelle et puritanisme (le sexe ne sert finalement à rien pour Ferreri, c'est un attribut dont on ne peut se détacher mais sans fonction) dans le rôle de Deneuve et la représentation du bordel, image d'Epinal schamatique qui reste malgré tout glauque. Il ya des plans magnifques (la fresque de la bourse du commerce au générique, étonnemment raccord avec le mythe capitaliste de la frontière toujours repoussée, les images projetées du spectacle de Buffalo Bill qui se retournent dans le public) . Touchant aussi de voir le rôle que s'est attribué Ferreri, Kellogg le premier reporter de guerre tué, ici un technicien discret (mais dénué de doutes du fait se sa modestie) dans la guerre.
Mais l'humour est vraiment trop poussif, plus proche d'un Lucky Luke moyen (voire des Tuniques Bleues de Lambil et Cauvin) que de Jodorowski.
Dans le genre western parodique franchouillard- 68 ard, Une aventure Billy the Kid de Luc Moullet est mieux (principalement grâce à l'engagement de la trop rare Rachel Kesterbert).

Peut-être que nous sommes à présent trop familiarisés avec ce que Ferreri montrait comme un processus en cours.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Continué Touche pas à la Femme Blanche et il faut reconnaitre que Ferreri a super bien géré la bataille de Little Big Horn dans le trou (immense) des Halles, dernières 20 minutes très fordiennes.
Et magnifique thème final jazzy de Philippe Sarde (introuvable sur le net sinon à la fin de cette vidéo https://www.youtube.com/watch?v=twOJ1aW2hfM)

3/6 à l'arrachée

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre