Forum de FilmDeCulte

This Is Me...Now : A Love Story ne ressemble à rien de ce que vous avez déjà vu de Jennifer Lopez. Avec le réalisateur Dave Meyers, Jennifer a créé une odyssée cinématographique narrative, imprégnée de récits mythologiques et d’inspiration personnelle. Lancé en même temps que son premier album studio depuis dix ans, ce film Original d'Amazon bouleverse les genres et présente le voyage de Jennifer Lopez vers l'amour à travers ses propres yeux. Avec des costumes fantastiques, des chorégraphies à couper le souffle et des caméos de stars, ce panorama est une rétrospective introspective du cœur de Jennifer Lopez.

Ouais ça va pas parler chinois là.

Si ce résumé, trouvé sur AlloCiné et sans aucun doute communiqué par le distributeur, ne vous l'avait pas déjà laissé deviner, This Is Me...Now : A Love Story est un gigantesque egotrip de la part de l'actrice/chanteuse (qui a financé le tout de sa poche pour la coquette somme de 20 millions de dollars, allant à l'encontre des conseils de son équipe visiblement) et le deuxième élément d'un triple projet multimédia qui comprend son nouvel album, ce "film" (il s'agit globalement d'une compile de clips même si c'est quand même guidé par un fil narratif contrairement à Moonwalker quoi) et un documentaire à venir intitulé (attention) The Greatest Love Story Never Told sur la fabrication de l'album et du film qui reviennent donc sur la vie sentimentale de l'artiste tant commentée par les médias.

Oui parce que le fil narratif en question, c'est la thérapie de J.Lo (c'est pas une façon de parler : son psy est joué par le rappeur Fat Joe).



Après avoir eu son cœur brisé en 2003 (par la fin de sa relation avec Ben Affleck), elle enchaîne les relations telle une "droguée" (pour reprendre les termes du film) avant d'apprendre à se respecter pour réparer son cœur et être prête à retrouver Ben aujourd'hui.

Pourquoi j'ai regardé ça?
Guettez la bande-annonce :



En bon musicalzouze, j'étais forcément intrigué. Et c'est fascinant (et court, 66min) à regarder (mais c'est un gars qui s'est farci The Wiz hier et va aller voir Madame Web demain qui parle).

Ça commence avec une voix off qui raconte la légende d'amants au destin tragique avec des illustrations de livre de conte, j'étais déjà chaud face au camp involontaire de la chose, puis ça enchaîne sur deux clips surfriqués à la fois superbes et WTF.



Dans le premier, après qu'une virée en moto à l'imagerie paradisiaque LÉCHÉE AU POSSIBLE (Myers vient du clip et avait réalisé le remake de Hitcher pour Bay il y a quelques années) vire à l'accident (#métaphore), on est projeté (littéralement) au plus profond de Lopez, dans un décor qui refait Inside Out mais avec la direction artistique de...Pacific Rim, des ouvrières (dont la chanteuse elle-même) constatant la panne de son gigantesque cœur mécanique suite à une pénurie de PÉTALES DE FLEURS ROUGES qui l'alimentent.




C'est...un délire.

Dans le second, Jennifer a un nouveau mec mais il est violent et casse les murs de leur maison (enfin, immeuble, on voit aussi d'autres couples pris dans des relations toxiques) de verre (c'est même plus de la métaphore là), ce qui l'amène à vouloir s'éloigner mais ils sont liés (littéralement, again) par une corde, ce qui donne lieu à une chorégraphie expressionniste de ces ponts qu'il faut couper.
Derrière la grossièreté de l'imagerie, il y a encore une fois une mise en image esthétisante au possible et d'un dynamisme assez enivrant. C'est sans doute l'illustration la plus OVER-THE-TOP que j'ai vu de ma vie mais c'est tellement assumé à 4000% que je trouve même pas ça ridicule.



Je ne saurais en dire autant de l'apparition des SIGNES DU ZODIAQUE (oui, J.Lo est visiblement une astrogogol) mais en mode Le Choc des Titans de Leterrier (et avec des cameos im-pro-bables), comme un chœur antique commentant le parcours de la jeune (enfin 54 ans la belle gosse) femme.



Là on est vraiment sur du craquage pur et dur mais en même temps, ça sert de pointes d'humour (nases) qui témoignent du recul de la star sur toute cette entreprise. Mais du coup, c'est presque dommage.

D'ailleurs, la suite est nettement moins folle, au sens propre comme au sens figuré.
Il y a soudainement davantage de scènes faisant le lien entre chaque numéro musical, où les potes de Jenny From Da Block - tous âgés de moins de 30 ans et baptisés The Cynic, The Idealist, The Realist, etc. - s'interrogent et interviennent pour aider leur amie qui collectionne les mariages et les divorces.


le robe *chef's kiss*

Et les séquences chantées se font moins barrées, il y a bien une choré pas trop mal lors d'une réunion des LOVE ADDICTS ANONYMOUS...



...mais tu peux pas commencer si fort et terminer avec un simple hommage à Singin' In The Rain où Lopez danse sous la pluie avec un colibri (symbole de son véritable amour dans le film).



Du coup, c'est un peu décevant, que l'on regarde ça au premier ou au 157e degré, et ce malgré l'apparition récurrente d'Affleck non pas dans son propre rôle (même s'il le fait aussi mais toujours flou) mais en présentateur TV au maquillage risible.



A plus pour d'autres critiques étendues de films que personne ne verra jamais.

_________________

Je vois une influence évidente de The Cell (hum...)

_________________
You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

Les costumes du Conseil Zodiacal font plus Immortels du même Tarsem (et Eiko Ishioka aux costumes).

_________________

l'invisibilisation des homosexuels...

quelle indignité.

J'ai pensé à toi en me disant que tu étais potentiellement le seul membre du forum qui pourrait mater (ou me comprendre).

_________________

À te lire on dirait le Moonwalker de 2024.

_________________
Netflix les gars, Netflix.

À lire mon premier paragraphe notamment...

_________________

À cause de Sidney en jupette & costume moulant ?

_________________

Je suis subjugué par le vide existentiel qui se dégage de cette affiche. J'arrive pas encore à croire que le film existe, je pourrais au moins voir le trailer pour m'en convaincre, mais j'en suis quand même pas là non plus.

Je lis en diagonale, DESO PAS DESO

_________________
Netflix les gars, Netflix.

et... me voilà.

jennifer lopez c'est un cas marrant parce que des popstars a-list des années 2000, c'est sûrement une de celles qui a eu la belle longevité, tout en étant la plus nulle. parce que le fait est que c'est spectaculaire. c'est d'abord une des rares popstars à avoir réussi à se faire une vraie carrière ciné, quasiment intégralement constituée de trucs nullissimes mais au final sans temps mort, et avec des beaux succès au milieu (the mother, smash netflix de l'année...). ou alors, c'est une des rares 'actrices' à avoir eu une belle carrière de popstar, avec une discographie quasiment intégralement constituée de trucs nullissimes mais au final sans temps morts, et avec des beaux succès au milieu (on the floor, sample bas du front de la lambada reste un blockbuster sur spotify...). elle n'a néanmoins aucune fanbase, comme les chiffres abyssaux de son dernier le montrent, mais ça ne l'empêche pas de faire de grosses tournées d'arènes, qui sont globalement - comme tout le reste de ses activités artistiques - totalement vides d'idées et d'artistry mais qui assument avec sérieux (c'est sa signature : l'impression qu'elle donne de ne jamais s'amuser et tirer le moindre plaisir de ce qu'elle fait) leur qualité de divertissement sorti d'usine.

tout ce petit projet était donc marrant, c'était la première fois en 25 ans de carrière qu'elle semblait vaguement s'impliquer dans quelque chose. toute sa discographie était constituée de démos industrielles réénregistrées (et encore pas toujours, la voix des refrains est parfois celles des chanteuses des démos...), mais sur ce nouvel album qui fait référence à "this is me... then" (qu'elle semble donc considérer comme son album signature ? v'la la gueule de ton magnum opus...) elle a tout co-écrit avec une même équipe, la signature des popstars-qui-font-un-vrai-album, et en l'accompagnant de ce film, profitant de son statut de nouvelle reine des navets direct-to-streaming, et dont le modèle est clairement les films 'lemonade' et 'black is king' de beyoncé, en version évidemment nulle et débile parce que c'est autant la signature de j.lo que prétentieux et pompier est celle de beyoncé - les deux ayant en commun l'égocentrisme forcené et tournant à vide.

à l'heure où les clips subissent la baisse de budget et d'intéret du fait de la chute de youtube (les gens n'ont plus besoin d'y aller pour écouter de la musique gratuitement, et les millions de fausses vues qui faisaient les chiffres de la grande époque ne sont plus d'actualité), l'idée de ce film-clips à gros budget, de j.lo qui s'impliquerait artistiquement dans quelque chose, c'était attrayant.

las !

j.lo a visiblement passé un pacte avec des puissances surnaturelles pour avoir ce corps ce visage et cette énergie à son âge, mais en contrepartie elle n'avait le droit d'avoir ni une âme ni des idées. elle aime danser, mais ça a toujours été et ce sera toujours des cours de modern jazz vaguement boostés, exécutés sans grâce et qui n'évoquent rien. elle fait un "vrai album" mais c'est totalement nul, de la pop médiocre sans mélodies fortes, sans émotions, sans idées soniques nulle part. et quitte à avoir des clips, elle prend logiquement dave meyers, le plus nul des superstars du clip, le mec aussi denué d'âme de style et d'artistry qu'elle. il y a effectivement quelques idées - et on voit clairement les moodboards (la danse avec la corde c'est un remake de la choré de try de p!nk, la danse dans l'usine fait penser à rhythm nation de janet, singin in the rain évidemment, et les déluges de décors cgi c'est la mode du clip gros budget en ce moment de lil nas x aux clips de ariana grande réalisés par dave meyers, donc...). mais c'est vraiment l'équivalent des clips de joseph khan pour taylor swift période "reputation" : on a du fric, on ne sait pas quoi en faire, on a des bouts d'idées et le over the top constant est le seul moyen de combler la misère créative.

et tout ça au milieu d'un 'récit', "co-écrit" par jenifer (j'entends d'ici les vocaux whatsapp d''idées' au pauvre mec chargé de transcrire ça...) en recyclant les tropes des mauvaises romcom qu'elle a souvent fait (avec notamment ce truc que je déteste de la bande d'"amis" entièrement dédiés à l'égocentrisme de la fille), en ne sachant manifestement pas totalement se situer (c'est elle ou pas ? une fois on se dit que oui une fois non), le tout en étant ouvertement débile.
alors il y a dans cet aspect "ouvertement débile" un côté marrant, ou tout du moins cocasse, et les trucs wtf demeurent divertissants, avec ces caméos improbables et ce balek général.

bref, les streamers ont provoqué une inflation de "documentaires" hagiographiques sur les popstars, je pensais que cette idée de films-clips accompagnant les albums pouvaient être un nouveau filon aussi égocentrique mais plus créatif, mais je ne suis plus très optimiste.

On sauve surtout Hors d'atteinte.


Ca c'est plutôt fait dans cet ordre-là oui.


Affection nostalgique pour "If You Had My Love".


Yes, j'ai oublié de les citer (pas vus).


Lol.

_________________