Shrek Vu à sa sortie et j'avais trouvé ça faible à tous les niveaux : visuellement pauvre et humoristiquement facile dans son pastiche juvénile des classiques. La suite est le seul bon de la saga, bien plus inventif.
La Belle et la Bête Je n'ai pas grand chose à redire au film. La formule est merveilleusement appliquée mais je n'accroche à presque rien. Je trouve le personnage de Belle assez peu intéressant dans l'absolu, plus proche des héroïnes type Blanche-Neige/Cendrillon/Aurore que de l'attachante Ariel. Il suffit de voir comme sa "chanson de l'objectif" à elle (la toute première donc, "Belle") présente un objectif quasi-inexistant ("Je veux échapper à ma vie provinciale"). Dans l'absolu, ce n'est pas si éloigné de l'envie d'Ariel de "partir là-bas" mais son obsession pour le monde des humains était autrement plus engageante que Belle et ses livres. Et cette chanson est sans doute celle que je préfère dans le film... Vous allez me dire "Attends, "Be Our Guest/C'est la fête", elle tue!" et si elle a quelque chose d'entraînant, elle s'inscrit, à l'image des autres chansons, dans un style plus ancien, sous influence de valse un peu. Le côté broadwayien est toujours là mais l'instrumentalisation vieillotte me parle moins. Dans la mise en scène, ça essaie d'animer le tout mais là aussi, je trouve ça plus figé que chez l'autre célèbre tandem de réals. C'est joli, ces CGI qui permettent de belles scènes de bal, mais bon... En fait, j'ai l'impression que Trousdale et Wise sont doués pour les scènes-clé (l'intro "conte de fées en vitraux" et le final magique, avec la transformation) comme en témoigne l'extraordinaire ouverture du Bossu de Notre Dame, film pourtant faible le reste du temps...un peu comme celui-ci : la séquence montage pour montrer qu'ils tombent amoureux, c'est super rapide, j'ai du mal à croire en leur amour moi au final. Mais le souci vient des personnages, que ce soit Gaston ou tous les objets, ils me laissent de marbre. Par conséquent, leurs chansons aussi. Le seul qui déglingue, c'est la Bête. Et même lui, je le trouve parfois mal traité (montré trop clairement trop tôt, tourné en bourrique trop vite). Et c'est le seul qui n'a pas une chanson à lui. Quel gâchis. Heureusement, il y a ce design de Chris Sanders (Dragons, Les Croods) revisité par Glen Keane donc, au service d'un véritable protagoniste complexe. Quelle tristesse quand il redevient humain et passe de magnifique bête à Jean Sarkozy.
Toy Story 2 Remake du 1 en un peu mieux, objectivement bien, plein d'idées, touchant, mais j'accroche toujours pas plus que ça.
Basil, détective privé Première réa de Musker & Clements et leur arrivée sonne comme un gros sortage de doigts. Du prégénérique (désormais une marque de fabrique Disney) qui a juste ce qu'il faut de magie (la ballerine mécanique) et de frissons (Fidget la chauve-souris) jusqu'à la première chanson en mode comédie musicale, préfigurant la folie broadwayienne des films à venir, notamment un final qui m'a directement fait penser à celui de "Je suis ton meilleur ami" dans Aladdin (de Musker & Clements), en passant par la caractérisation au poil, sans temps mort, des personnages, c'est un bel exemple de film qui sait exactement où il va et comment y aller. La maîtrise est évidente. J'ai vraiment l'impression d'être passé dans une nouvelle ère avec le dynamisme qui anime CHAQUE. PHOTOGRAMME. DU FILM. également habité par une inventivité de dingue, en particulier dans ses scènes d'action, qu'il s'agisse de la course-poursuite dans le magasin de jouets ou du combat final sur les rouages de Big Ben (!). C'est la folie! Rien que le décor seul aurait pu suffire mais ce que les scénaristes, animateurs et réalisateurs en font est remarquablement excitant. Ça aurait peut-être gagné à développer un peu l'émotion mais en matière de film d'aventures, c'est nickel, avec un univers, emprunté certes, mais fort ludique.
Là-haut De tous leurs films, c'est celui dont le pitch me tentait mais alors le MOINS. Et j'ai juste chialé à chaudes larmes pendant toute l'intro. J'avais pas pleuré comme ça à un Pixar depuis Nemo. Même si je trouve que le film souffre quelque peu du même syndrome que le tout aussi bon Wall-E (un premier tiers tout en simplicité non moins ultra-efficace avec un pouvoir évocateur visuel on ne peut plus fort, un deuxième tiers où le côté fiction du scénar vient casser un peu le délire mais reste drôle, un dernier tiers qui rattrape le tout), ça reste une formule qui pourtant ne manque jamais de sincérité. Et malgré tous les délires saut-de-foi-esques du film, ils t'y font croire. C'est fort, très fort.
Monstres et compagnie S'apparentant un peu plus au cartoon, comme en témoigne notamment l'aspect en évidence plus enfantin du film, ce dernier-né du studio est également leur plus émouvant à ce jour. Il recèle en outre quelques très bonnes idées, notamment son univers dingue qui prouve une fois de plus que Pixar a tout compris à l'inconscient collectif. Le film est parcouru de très bon moments, comme par exemple sa dernière partie, véritable morceau de bravoure concernant l'action et même un petit peu de suspense. Et cette fin...
Le Monde de Nemo Longtemps mon Pixar préféré parce qu'il incarnait la perfection de la formule du studio : le tandem de protagonistes antagonistes était parfait dans la caractérisation, originaux et attachants, l'univers foisonnait d'idées, l'habituelle évasion nécessaire était drôle, ab-so-lu-ment TOUS les persos secondaires sont génialissimes, le double-récit du père qui trouve son fils et du fils qui se trouve lui-même était méga touchant, le tout dans un écrin de film d'aventures avec des vistas de ouf et un dynamisme intestable et c'est drôle tout le long.
Dragons Une révolution pour DreamWorks Animation. Le seul qui ne soit pas avant tout une comédie, et où même l'humour ne se situe pas au ras du sol...pas de blagues pipi-caca, pas de références contemporaines, aucun anachronisme, rien qui ne semble chercher à plaire uniquement aux petiots. Y a des gags slapsticks évidemment mais c'est plus souvent de l'humour de situation, de dialogues... Le protagoniste - alors que je flippais grave du bon vieux perso de loser chétif - est bon, intelligemment écrit, et surtout les relations avec les 3 personnages auxquels il est le plus lié sont vraiment habilement écrites, vis-à-vis de la nana qu'il kiffe, vis-à-vis de son père, et bien sûr, vis-à-vis du dragon. Dans les bandes-annonces, j'avais pas accroché au design un peu Pokémon du dragon principal, et en fait c'est plutôt un dragon Stitch. Et c'est l'animation du perso qui en fait tout le charme, ils l'ont animé comme un gros chaton. Du coup, il est super attachant. Mais au-delà de l'animation, c'est sans aucun doute l'écriture et la mise en scène des scènes d'apprivoisement qui font tout le truc. Quand j'ai vu les premières scènes en question arriver, c'est là que je me suis dit que ce film était le premier DA DreamWorks à rivaliser, dans mon coeur en tout cas, avec les Pixar. Là où le film m'a grave étonné et vraiment comblé, c'est qu'ils ont vraiment pensé une mythologie à leurs dragons...les races, les capacités, ceux qu'on affronte, ceux qu'on évite, comment les combattre, comment les tuer, et comment les apprivoiser évidemment. Chaque scène de vol est plus classe que la précédente, j'en ai toujours des frissons, parfois même les larmes aux yeux. Y a un vrai souffle, c'est épique (et John Powell nous signe à nouveau une pure BO). Parce que ça vole, ça se balade dans les airs, mais ça se fighte aussi. Et à ce niveau-là, ça déçoit pas. Le climax claque bien d'ailleurs, avec une bonne surenchère comme il faut. Et une fois de plus, il y a une touche émotionnelle qui vient élever le tout (rapport père-fils taillé sur mesure pour bibi). J'ai passé tout le film à trépigner en flippant que, d'une seconde à l'autre, le soufflé retombe. Mais je suis resté à fond du début à la fin.
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