Forum de FilmDeCulte

Dans les destins de merde Shannen Doherty n'a pas non plus été vernie.
Et Dustin Diamond.
Génération maudite, révélatrice d'un déclassement sociologique plus général, si on pense qu'Alan Alda ou même Clint Eastwood sont issus de la télé, 30 ans avant.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Comment ça déclassement?
Niveau succès & popularité Friends c'est le pic de la télévision, les acteurs ont du gagner 100 fois plus que la génération précédente.
Et Perry vient d'une famille de la classe supérieure (dans le show-biz, journalisme & politique).

Oui mais ils ont eu des destins de junkie sacrifiés quand les acteurs télé des années 50 comme Eastwood ou Alda ont été progressivement reconnus et sont encore là, avec des parcours moins tragiques que les stars de cinéma de l'époque (Montgomery Clift, Nathalie Wood, Marilyn). Le rapport de reconnaissance et de "sécurité" psychologique s'est inversé, c'est cela que j'entends par déclassement
Même Bruce Willis qui vient de la télé ne va pas bien aujourd'hui. Johnny Deep est aussi passé psychologiquement de l'autre côté.

Par contre dans la génération antérieure Ron Howard a pu encore avoir une carrière à la Eastwood, en devenant un réalisateur reconnu. Un truc tragique semble s'être noué au début des années 80.
Et pourtant la télé jusqu'il y a peu (séries plus intello West Wing, les Sopranos, au tournant des années 2000 qui relèvent d'une troisième période) est restée associée à un public plus familial que le cinéma

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Il y a tellement de contre-exemples à ton raisonnement que ça en devient comique.



Jeté un oeil à son bouquin, le mec est extrêmement lucide là-dessus.
C'est mal écrit et tout, mais la description de l'addiction est saisissante.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Ben lesquels ?

J'aurais pu ajouter Jan-Michael Vincent par exemple

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Je sais pas, les autres Friends, Will Smith, George Clooney, Chris Pratt, et j'en passe et des meilleurs ?

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui OK Clooney et Will Smith sont devenus des symboles socio-politiques, mais va semble dur pour les acteurs moins reconnus

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Et pour un Clint Eastwood, combien de déchéances sordides dont on n'entend plus parler ?

Prendre le meilleur exemple d'une génération et le comparer au pire actuel = "Tout fout le camp ma bonne dame."

Oui et on peut s'amuser à remonter loin, lu il y a quelques années Hollywood Babylon de Kenneth Anger et des stars qui tombent dans l'addiction et meurent dans des conditions sordides ça a toujours existé.

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CroqAnimement votre

Non, et c'est même tout l'inverse. Ce n'est pas parce qu'une personne en proie à des addictions décrit les choses minitieusement et en mode "sans fard" qu'elle est lucide sur son état : la vraie lucidité en la matière, ce serait d'avoir arrêté de consommer (et là pas besoin de parler de quoi que ce soit).

Il y a deux sortes de déni en la matière, celui qui est cash et premier degré, hyper grossier et naïf et qui s'apparente à une forme de mensonge, par exemple le mec complètement ivre, assis devant 4 bouteilles vides de Ricard et qui te dit qu'il est pas alcoolique; et celui en mode Perry, qui va simuler de manière très convaincante les éléments les plus superficiels (autrement dit le discours) de la lucidité, de la conscience de soi et de son état etc. C'est de très, très loin le pire cas de figure des deux, parce qu'il a une composante très perverse, l'objectif étant d'assoir par ce mode de communication une forme de toute-puissance, désamorcer toute intervention exterieure, tenir en échec l'entourage proche et les professionnels (et ça fonctionne bien, ce genre de personnes ont un taux de mortalité à travers le plafond). Après ça peut être très informatif à lire et écouter, bien entendu. Mais c'est de l'enfumage de très haute volée, et particulièrement destructeur pour les autres.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Ce n'est pas du tout ce qu'il dit.
Il dit qu'il aime l'alcool, la drogue et les psychotropes, que sans ça il a l'impression d'être mort, que s'il pouvait en prendre sans conséquences, il le ferait, et qu'il va en cure parce qu'il sait que s'il continue, il va crever.
Il parle de son sentiment de culpabilité, tout en sachant très bien qu'il va replonger.



Vu que l'addiction est une maladie, c'est évidemment pas une question de lucidité...

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Je dis simplement que cette façon de se positionner sur ses addictions donne l'illusion de la lucidité, alors qu'il s'agit en fait d'une forme de déni particulièrement retorse, voire impénétrable (plus que le déni classique, qui est un refus très simple de la réalité et de son constat : on peut alors plus facilement identifier de la honte, ou un blocage quelconque, et faire émerger les conditions pour une remise en question des comportements).

Cette seconde forme de déni, c'est un peu le mécanisme de défense ultime, qui anticipe toute tentative d'approche en tirant le tapis sous le pied de celles et ceux (professionnels ou non) qui souhaiteraient intervenir : qu'est-ce qu'un soignant peut face à quelqu'un qui dit en somme "oui, je sais ce que je me fais, je sais ce que ça implique", à part faire, en somme, du palliatif ? Le fait que Perry ait pu prendre deux fois des jets privés entre la Suisse et les USA pour se ravitailler en consommations prouve bien le gouffre entre son discours d'apparence rationnel sur ses problèmes, et la pulsion irréristible qui le pousse à consommer... Le rationnel et le pulsionnel ne peuvent jamais cohabiter, c'est soit l'un, soit l'autre. Le discours de Perry donne l'illusion de cette cohabitation, mais c'est un leurre.

Ce n'est pas pour rien que l'orientation actuelle à ce sujet en matière de soins n'est plus à la recherche de l'abstience, mais à la réduction des risques (distribution de matériel stérile, salles de shoots etc.). La défaite est totale.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Il en parle de lui-même dans son bouquin.



C'est justement ce qu'il dit.
Il est rationnel la journée, mais quand il se retrouve seul et/ou qu'il arrive pas à dormir, tout le rationnel s'effondre.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."

Oui, j'ai bien compris qu'il "en parle" et qu'il "le dit".

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Oui, donc je vois pas où tu veux en venir.
Il décrit les mécanismes de l'addiction, explique pourquoi il arrive pas à s'en sortir, décrit la différence entre ce qu'il veut faire et la réalité, et toi, tu le disqualifies d'office... parce qu'il n'arrive pas à s'en sortir.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."