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MessagePosté: 17 Sep 2023, 21:33 
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Le patriarche Warren Maxwell gère la plantation Falconhurst. Vieillard tyrannique, il fait régner sa loi sur son enfant unique Hammond comme ses esclaves. Soucieux de sa descendance et de la pureté de sa lignée, Warren oblige Hammond à épouser sa cousine Blanche.
Bande annonce

Le film qui sortirait aujourd'hui avec de 2 minutes de trigger warning.

Pour parler de l'esclavage des noirs aux Etats-Unis, un sujet rarement traité par le cinéma américain, Fleischer y va frontalement (et s'est brûlé les ailes à l'époque).
Il détaille par le menu le système de l'esclavage et rien ne nous sera épargné : Marché aux esclaves, reproduction sélectionnée, sévices, exécution, combats à mort, exploitation sexuelle... et quelques autres détails qui font froid dans le dos (les noirs ont un vétérinaire qui dispose d'ailleurs d'une poudre pour "traiter" les esclaves qui ne seraient plus bons rien).
C'est atroce de bout en bout.
Les blancs sont des dégénérés souffrant aussi bien de tares physiques que mentales résultant d'incestes et de consanguinité, symptômes d'un monde en train de pourrir sur pied.

Tout pue le sexe, la mort et la dégénérescence, à l'image de l'introduction qui commence par un aperçu de la plantation montrant une maison en pleine décrépitude, loin de l'image d'Epinal des demeures somptueuses du Sud. Scène d'ailleurs qui est le contre-pied du début "D'autant en emporte le vent" je crois, tout comme l'affiche qui est un vrai pied de nez.

On voit tout de suite d'où vient une partie de l'inspiration de Tarantino pour Django unchained.
Sûrement mon meilleur Fleischer vu jusqu'à présent, grosse claque.

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Dernière édition par Fire walk with me le 24 Sep 2023, 20:45, édité 1 fois.

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MessagePosté: 17 Sep 2023, 21:36 
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Trés bon film. Pas le Fleischer que je préfère dans sa très bonne filmo.


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MessagePosté: 17 Sep 2023, 21:41 
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Grand film, malsain et troublant


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MessagePosté: 17 Sep 2023, 22:20 
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Mr Degryse a écrit:
Trés bon film. Pas le Fleischer que je préfère dans sa très bonne filmo.

Tu penses auquel ?

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MessagePosté: 18 Sep 2023, 07:24 
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News centurions, étrangleur de Boston, les vikings, les inconnus dans la ville.


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MessagePosté: 18 Sep 2023, 07:56 
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Les 3 premiers sont sur ma to see list. J'ai trouvé les inconnus dans la ville décevant.

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MessagePosté: 24 Sep 2023, 19:54 
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Je l'avais sur ma liste depuis un bail et je me suis lancé à la suite de la création du topic par FWWM.

La grande force du film est effectivement son absence asbolue de limite, au risque de flirter parfois avec le voyeurisme, le ridicule ou la facilité (on est pas loin d'un Hollywood Night par moments), mais le côté film d'exploitation (sic) typique des années 70 couplé à une description malgré tout assez fine de l'esclavage et de ses modalités emportent le morceau in fine.


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MessagePosté: 24 Sep 2023, 19:57 
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PS: petite coquille dans le titre


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MessagePosté: 09 Oct 2023, 09:24 
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J'ai adoré le début, l'ambiance déliquescente de violence rentrée et de pourriture absolue (James Mason est vraiment génial en propriétaire intégralement détestable). Le film surprend par une frontalité totale, ne lésinant pas sur la description de l'esclavage dans toute son abomination et dans toute sa dimension déshumanisante. Cependant je trouve la seconde partie un peu ratée ou tout du moins largement moins passionnante. Le film se perd dans des histoires de coucheries et de jalousie conjugale qui paraissent superflues, ennuyeuses, voire déplacées même si elles sont évidemment métonymiques des relations profondément inégalitaire entre les propriétaires et les esclaves. Mais j'y vois une forme de complaisance pas toujours bien placée, comme cette scène d'amour entre la femme blanche et l'esclave "mandingue" qui dure, qui dure de manière maladroite. C'est un peu pareil pour le combat entre les deux esclaves, interminable. Ca donne au film un côté un peu "exploitation" cheap qui est dommage. Et j'ai détesté le personnage du fils, le prototype du "white savior", le gentil propriétaire d'esclave qui, lui n'est pas un porc inhumain.
Sauf que le film est suffisamment retors et malin (même si c'est prévisible) pour totalement retourner la situation dans dix dernières minutes absolument glaçantes d'horreur.
Un film important sur l'esclavage, assez dingue pour l'époque et qui, c'est un cliché de dire ça, serait impossible à faire aujourd'hui.

4/6

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MessagePosté: 09 Oct 2023, 10:36 
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Maintenant faut voir Addio zio Tom des inventeurs du mondo italien.


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MessagePosté: 09 Oct 2023, 11:09 
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Art Core a écrit:
Et j'ai détesté le personnage du fils, le prototype du "white savior", le gentil propriétaire d'esclave qui, lui n'est pas un porc inhumain.


Mouais, le mec est un connard tout le long quand même, avec quelques facettes d'humanité mais ça en fait quasiment un mec pire que le autres je trouve.


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MessagePosté: 09 Oct 2023, 13:41 
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Ben non au contraire, c'est le bon blanc, qui tombe amoureux d'une femme noire, qui empêche qu'une esclave soit séparée de son bébé, qui fait ami/ami avec son esclave fétiche etc... Mais c'est clairement fait exprès pour mieux le retourner totalement dans les dernières minutes. Dommage que ce soit pour une raison si triviale de jalousie conjugale.

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MessagePosté: 09 Oct 2023, 15:37 
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Moui, il est moins pire que les autres sur certains aspects, mais c'est loin d'être un mec sympa: il prend le pucelage des ses esclaves sans trop rechigner même si un peu forcé par son père, il fait fouetter les récalcitrants, il fait participer son esclave aux combats sans trop de scrupules (il est peiné quand son gars manque d'y passer mais très fier qu'il finisse par gagner), il pense à abandonner son fils mais finit par admettre de le garder dans le domaine pour faire plaisir à sa maitresse (et du coup l'applique pour son autre "batard"), il est scandalisé que sa femme ne soit plus vierge alors que lui à niquer partout (bon c'est un point de vue normal à l'époque)... Certes il est moins tordu que son cousin qui tabasse les prostituées mais bon... C'est ça que je trouve malin justement, on a souvent l'impression qu'il est presque sympa, mais c'est par comparaison aux autres, parce qu'au fond c'est un pur connard.


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MessagePosté: 09 Oct 2023, 17:10 
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La scène de combat est un peu cheap il est vrai mais participe à l'animalisation des esclaves (on est plus dans le combat de chiens que dans le combat de gladiateurs) avec tout le délire de Mason, d'avoir un Mandigo pur qu'il va faire se reproduire (ironie alors que les blancs sont tous plus ou moins consanguins).
Et le noir qui couche avec une blanche, c'est LE tabou absolu, ça a dû faire grincer des dents en 75.

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MessagePosté: 09 Oct 2023, 17:22 
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Oui j'imagine bien surtout que le mec est ultra gaulé par rapport au blanc tout maigre et handicapé.

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