Une semaine dans un Airbnb avec Netflix, qui m'a permis de mesurer la nullité abyssale du catalogue de la plate-forme, mais aussi de me faire cette saison 4.
Et putain, qu'est-ce que c'est obèse et complaisant, y a aucun filtre, les auteurs sortent des épisodes de 2h où rien n'est coupé, où tout est raconté, où chaque péripétie semble durer des heures, et où chaque dialogue creuse sa propre tombe à force s'éterniser. Et à cause de tout ça, la menace qui plane, le sentiment d'urgence et d'oppression qu'essaient d'instaurer les auteurs sont complètement dilués jusqu'à n'avoir plus aucun poids. Bref, niveau dramaturgie, c'est faible, alors que je trouve la saison bien pensée dans son concept, intelligente dans sa façon de séparer les personnages pour ne jamais vraiment les réunir, et tranchante (lulz) lorsqu'elle joue la carte de la parodie (le dernier épisode, par exemple, est très drôle à ce niveau-là). En tout cas, on voit que les Duffer ont eu carte blanche, y a eu personne pour leur dire "OK, on va couper un peu, là", et c'est bien dommage.
Malgré tout, c'est pas désagréable, j'aime bien certaines pistes explorées par les Duffer (le traumatisme, le fanatisme religieux, l'homosexualité dans les années 80), et même si paradoxalement, malgré tout le gras, ils ne vont pas au fond des choses, il y a de belles choses à prendre ici et là. Mais bon, il est temps que ça se termine quand même.
_________________ "Je vois ce que tu veux dire, mais..." "Je me suis mal exprimé, pardon."
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