Forum de FilmDeCulte

Il y a trois ans, l'homme passé des films Sundance aux films Apatow aux dramas tirés d'histoires vraies entamait la nouvelle partie de sa carrière visiblement dédiée à revisiter les classiques du cinéma d'horreur avec une suite au film culte de Carpenter qui néantisait toutes les autres suites (même celles avec Curtis je crois). Et qui néantisait aussi toute ambition. Un embryon d'idée vite étouffé par du slasher vulgos et un troisième acte plus bête qu'un Ange de la Téléréalité.

Aujourd'hui, il nous livre le Quantum of Solace de la saga.

Le film démarre immédiatement après la fin du précédent et se finit (à la pisse) sur la même nuit, achevant l'impression d'un add-on(field, MDR) inutile transmise par l'écriture aux fraises, se contentant d'enquiller des morts plus souvent golri que gore, davantage celles d'un Jason que d'un Michael Myers. Par ailleurs, le croque-mitaine devenant de plus en plus un Terminator, l'intérêt sombre complètement. Il n'effraie plus, ne raconte plus rien.

Une fois de plus, il y a UNE idée, avec tout ce qui touche à l'esprit de meute, surtout dans l'Amérique trumpiste, mais c'est traité, comme le reste, de façon tellement vulgos que c'en est ridicule.

Le prochain s'appelle Halloween Ends, se passe quatre ans après et sort en 2022.

Et après, Green signe une série Hellraiser et une trilogie L'Exorciste avec Ellen Burstyn.

On va en bouffer de la merde.

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Pas si on ne les mate pas

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Netflix les gars, Netflix.

Snake Eyes.

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Le titre le plus donné de l'histoire du cinéma ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

There's no "we", Kevin. You got snake eyes.

En sachant que le Ferrara s'appelle Dangerous Game.

Sauf qu'on va en plus en bouffer du tout de celui-ci.

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Netflix les gars, Netflix.

Quelle torture infligée à la notion de suspension consentie de l'incrédulité :

H20 de Steve Miner avait déjà en 1998 tenté la suite directe, dans laquelle Ce film là avait lui-même eu une suite avec du meta à la con post Scream qui "libérait" enfin une Jamie Lee Curtis folle et ebouriffée des griffes de cette franchise.

Rob Zombie avait déjà tenté le reboot en donnant une dimension "sociale" au personnage de Michael Myers, enfant déjà très perturbé (il écoute du metal), que le système scolaire et la famille de cassos achevaient de pousser à bout. Ce reboot avait eu une suite qui commençait aussi (mais ce n'était qu'un rêve) comme un remake d'Halloween II, lui-même en son temps remake du premier (mais qui commençait aussi dès la fin du 1er !) mais dans un hosto, chapeauté de loin par un Carpenter qui avait déjà bien saisi les limites, inutiles à explorer d'avantage, de son propre film... Bref, à un moment ça suffit, quoi. C'est bon.

“Insanity is doing the same thing over and over and expecting different results,” citation apocryphe attribuée tantôt à Einstein, Michel Foucault ou Pierre Arditi et qui résume entièrement les déboires de Michael Myers depuis plus de 40 ans maintenant.

Donc la démarche même de faire tabula rasa pour la troisième (!!!) fois dans ce foutoir médiocre au filon déjà épuisé depuis le II est un red flag en soi, surtout si c'est pour produire un des pires films d'une franchise pourtant peu avare en la matière : on est complètement ici dans la lignée de Return, Revenge et Curse, soit les volets 4, 5 et 6. Autrement dit, cet Halloween Kills là s'inscrit dans la lignée de films épouvantablement idiots (la fin interdite), vides (monologues didactiques de merde), cheap (toutes les scènes à l'hôpital : qualité téléfilm) et cyniques (le vieux Charles Cyphers qui tient à peine debout, qui arrive à peine à parler : n'y avait-il pas plus intelligent à proposer à ce vieux second couteau oublié des premiers Carpenter qu'une réplique de merde ?).

Même si visuellement c'est un minimum maîtrisé, dans l'esprit ça n'a pas bougé depuis Busta Rhymes qui fait du karaté : https://www.youtube.com/watch?v=3oLTZk1dcEM

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Vraie question, j'ai pas eu le courage d'en voir beaucoup, mais est-ce qu'il y a une suite réussie ou plutôt regardable d'Halloween? On est clairement dans la lignée des films d'horreur des années 70 ou 80 où dès que le film est culte, tu as une ribambelle de suites faites à la chaine. Au moins dans les Freddy, tu en avais un sur 2 intéressant (les impairs) pour le reste totalement naze. Là je n'ai pas eu le courage d'explorer, je suis curieux.

J'aime beaucoup Halloween II, qui est sous tutelle de Carpenter même si l'étendue de son implication concrete, notamment en matière de reshoots, reste vague. Son style est en tout cas très fidèlement reproduit. Il y a un côté double feature avec le film d'origine que j'ai toujours trouvé très honorable.

Pareil pour H20 (1998), qui est concrètement Halloween III : Ca reste solide. Je trouve surtout que c'est un meilleur Scream que Scream (et meilleur que (presque) tout ce que Carpenter a fait durant les 90's), qui a plus de sens de par le poids de l'héritage, et qui réussit à se détacher du style Carpenter après quelques hommages au début pour proposer un bonne (fausse, hélas) conclusion.

Bref, ces deux là fonctionnent bien. Les autres, poubelle. Y compris les Green.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

Je comprend rien à ce titre. C'est censé vouloir dire "(Les) tueries d'Halloween" ou "Halloween tue" (ce qui veut rien dire non plus) ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Spontanément je l'entends comme "Halloween tue", parce que la suite ce sera "Halloween ends". Mais le film ? la saga ? la fête ? Et puis "tue" au sens propre ou figuré ? Ca n'a strictement aucun, mais aucun sens, peu importe comment on le retourne.

Et la consternation suscitée par le titre est à l'image de tout le reste.

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Looks like meat's back on the menu, boys!

C'est nul genre nanar rigolo ou nul genre navet ennuyeux?

Quelques mises à mort sympa dans le lot, mais de longs passages remplis de vide et d'autres qui relèvent carrément du navet (tout ce qui a attrait à la foule en colère). Ni drôle, ni a proprement parler ennuyeux, je l'ai trouvé surtout agaçant.

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Looks like meat's back on the menu, boys!