Wilfred James est un fermier. Afin de pouvoir garder sa ferme et les 40 hectares de terre qui y sont associés, il fait le choix de tuer sa femme. Aidé de son fils, Henry, il cache le corps dans un puits. Peu à peu, sa culpabilité va le ronger de l'intérieur, jusqu'à ce qu'il vienne à penser qu'il a jeté une malédiction sur lui et son fils. Production Netflix qui se classe sans soucis dans les meilleures adaptations cinématographiques de Stephen King. Je ne connaissais pas la nouvelle originale et on se retrouve ici dans une atmosphère très classieuse, perdu dans les fermes d'un état américain dans les années 20. Un petit monde rêvé de l'americana où le fermier vit heureux au grand air et ses cultures de maïs. Une vie simple qui se retrouve subitement brisée par la décision de madame de retrouver une vie plus citadine et réaliser son rêve : ouvrir une boutique de fringues.
Je ne connais pas du tout Hilditch mais ça donne envie de se pencher sur ce jeune cinéaste australien. Visuellement c'est à tomber par terre et la mise en scène est très agréable. On n'est jamais dans le tape à l'oeil, plus dans un style de classicisme à la Eastwood. Une sobriété qui ne fait que servir le propos du film. Le respect de l'oeuvre de King fait que le film a dû être facilement adoubé par l'écrivain mais le film a une vraie personnalité et ça pue la classe avec quelques bonnes idées visuelles. Et si on y rajoute l'élégante voix de Thomas Jane (à ne pas voir en VF), un scénario bien carré et quelques bonnes petites visions gore, le résultat final est assez puissant et met bien en valeur le superbe texte de l'écrivain.
Bon je sais que j'en parle mal mais c'est une excellente surprise et ceux qui ont Netflix sautez dessus, c'est de la bonne came.
4,5/6
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