Mr Degryse a écrit:
Citation:
Mais il se trouve que je n'aime pas beaucoup les deux personnages principaux du Fanfaron.
Moi non plus. Il y en a même un qui m'horripile. Tout le côté gouailleur, m'as tu vu qui m'exaspère. Mais cela m'empêche pas d'aimer le film.
Sinon j'avais beaucoup aimé aussi parfum de femme. Cela donne d'ailleurs envie de voir autre chose de lui que les 3 que j'ai vus.
C'est la force et la faiblesse du film, Trintignant n'existe pas beaucoup, n'est qu'un pur regard, lucide mais réduisant ses proches au seul angle sociologique (l'inverse du personnage de Gassman qui est une présence qui cherche un regard, ils sont aussi opposés de manière oedipienne : un fils sans père et l'inverse) , en un sens sa mort développe cette logique, il n'a pas besoin de vivre car il ne recherche que du sens. Comme vous je n'étais pas à fond à cause du côté buddy movie oedipien mais il faut reconnaître que cet artifice fait exister intensément les personnages secondaires (les oncles et la tante hoberaux à la campagne, la plage, la femme et la fille) malgré la brièveté des scènes.
Aussi étonnant de voir comment la critique sociale devient, par le seul fait de séparer les personnages à leur milieu, une manière de limiter la crudité sexuelle du film (une perruque suffirait à faire basculer le personnage dans le quasi-inceste) , deux formes de lucidité jumelles mais qui travaillent ici en sens opposé
C'est je crois mon premier Dino Risi (à part le Fou de Guerre vu enfant)