Forum de FilmDeCulte

Ben je disais ça dans un message précédent ça en souvenir des derniers épisodes de la saison 3 (Hooli...) et du début de saison 4 mais ces dernières semaines, y a rien à manger à ce niveau. Les scénaristes se contentent de s'amuser sur ce qu'ils ont fait durant les premiers épisodes de la saison mais il n'y a aucun développement.

Franchement, je pense pas qu'il y ait un quelconque propos assez ciblé pour être pertinent par rapport à l'actualité d'un certain marché économique même si sur quelques séquences la série en donne l'impression.
Entre la colloc, certains personnages (le fond d'investissement, c'est n'imp) et les relations soapifiées, c'est dur de voir une autre direction dans la série que celle qu'a prise, par ex, un Big Bang Theory qui n'avait rapidement plus de vrais rapport avec les geeks/nerds.

Et on finit par ne rire que par les personnages secondaires, avant Sheldon et maintenant un Martin Starr comme le dit Caribou.

Ah si si je te jure, quand tu travailles dans le monde des startups, mêmes les derniers épisodes, ça me parle trop car c'est des trucs que je vois assez souvent. Bon c'est personnel mais quand je compare à mon univers professionnel je sens un exceptionnel effort de documentation à chaque épisode et rien que ça ça me fait plaisir. Par exemple, toute la trame sur l'arrivée du nouveau CEO ça me fait triper. Bon c'est vrai que ce côté "ça se passe dans mon univers de tous les jours" me fait peut-être plus apprécier que le spectateur lambda.

Par contre le dernier épisode est très bon, principalement centré sur nos geeks dans le monde de l'amour. Il y a des trucs très cons mais je trouve ça très bon entre le coup des espaces et des tabulations, la facilité de Jared pour draguer où Dinesh et l'estonienne. Peut-être le meilleur épisode de cette saison.

Sinon sur l'avant-dernier épisode, l'arc concernant Erlich est effectivement énervant mais pour le reste ça va même si ce n'est pas l'épisode le plus mémorable de la série. Bien aimé le coup de la gaffe de Richard avec la bloggeuse.

C'est amusant qu'ils aient mis trois saisons à parler de cul, alors que ça vient régénérer la série tout d'un coup ( bon il y avait eu la blague sur la meuf de Martin Starr entretemps).

Oui c'est assez rafraichissant et le mélange avec les thèmatiques geek est excellent. Le coup de Dinesh et du compresseur vidéo

Le coup du foulard sur la poignée pour Jared.

Cravate mais oui tout est bon dans cette épisode. C'est l'humour typique à la Silicon Valley que j'adore. J'aime bien la fin avec Aloha.

Speechless


trailer. Une famille fauchée, un gamin handicapé, une mère (Minnie Driver) habituée à obtenir par la ruse, le chantage et une dose de folie tout ce qu'ils ne peuvent pas s'offrir. Le ton est proche de Malcolm, sans les touches burlesque. Le rythme est sympa. Pas de vrai gag, mais j'ai regardé deux épisodes sans déplaisir. Ensuite, j'ai lâché parce que ça se répétait un peu trop.

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Tennis de Table Bordeaux

Nathan for you, c'est vraiment génial, toujours critiquable sur le principe et la façon dont Nathan Fiedler exploite ses sujets - avec leur consentement, ce qui n'est pas une excuse, mais c'est d'une loufoquerie qui n'a pas d'égale dans la télé et au cinéma. Avec les années, la série gagne en épaisseur dans la mesure où Nathan fait intervenir des gens qu'il a pu croiser auparavant. La dernière saison se termine par exemple par un épisode d'1h20 où il aide un sosie de Bill Gates à retrouver un amour de jeunesse qu'il n'a pas vu depuis 50 ans.
Génial épisode sinon sur son passage chez Jimmy Kimmel, où il explique qu'il a dû inventer une anecdote de toutes pièces afin de ne pas se retrouver complètement dépourvu. Cela signifie donc pour lui non seulement inventer l'anecdote, mais la vivre afin que celle-ci soit "vraie". C'est génial et Baudrillard aurait été fier.

Le show est plus que jamais une illustration de cette remarque de Baudrillard (que j'ai trouvée en anglais et que j'ai déjà citée en fait) sur l'Amérique, une critique de la société du spectacle à l'ère de la téléréalité et une ode à l'entreprenariat en même temps qu'une critique :

"Take for example, the man who got on the wrong plane and found himself carted off Auckland, New Zealand, instead of Oakland, near San Francisco. This even made him the hero of the day... In this country, it is not the highest virtue, nor the heroic act, that achieves fame, but the uncommon nature of the least significant destiny. There is plenty for everyone, then, since the more conformist the system as a whole becomes, the more millions of individuals there are who are set apart by some tiny peculiarity. The slightest vibration in a statistical model, the tiniest whim of a computer are enough to bathe some piece of abnormal behavior, however banal, in a fleeting glow of flame." Baudrillard

Danny McBride, aidé par David Gordon Green et Jody Hill, continue d'explorer l'hubris du beauf américain. Au joueur de baseball et au principal adjoint succède le prêcheur évangélique richissime. Les épisodes sont plus longs, l'échelle, à défaut de l'ambition, s'élargit en conséquence tandis que McBride ne cesse de creuser le même sillon et ce qui a fait le succès de Eastbound and Down puis de Vice Principals : l'ancrage géographique (sud des Etats-Unis), la peinture d'une certaine culture du gâchis et de l'excès à l'américaine, l'invention verbale, souvent ordurière mais pas que, un Walton Goggins génial, la parodie mais une parodie subtile, plus proche de Gotlib que des Nuls. Je vais être plus précis, ce sont les ruptures de ton qui fondent le génie de McBride et de sa troupe, mais ce qui fait tout l'intérêt de ses séries, c'est sa manière dont il transforme ce qui est ordinairement comique en quelque chose d'émouvant et dont, à l'inverse, il déconstruit les ressorts les plus éculés du storytelling hollywoodien.
Il ajoute d'autres éléments comme John Goodman, qui donne une profondeur étonnante à son rôle de pasteur patriarche, comme s'il jouait fréquemment dans une autre série que les autres personnages, avant d'être rappelé de temps à autre par une sorte d'atavisme.
Le parler sudiste, exagéré à loisir, constitue une sorte de liant.

Il s’agit donc de The Righteous Gemstones.

Merci, omis de mentionner le titre.