Lohmann a écrit:
La jeune fille et la mort j'en ai un très mauvais souvenir, comme tous ses films des années 80/90. Par contre avant (pas encore vu après), il y en a des très très bons
Depuis j'ai vu ce qu'il a fait après, et hormis La Vénus à la fourrure ce sont des purges qui valent bien celles qu'il a réalisé dans les années 80/90. Quasiment 40 ans à ne faire que des mauvais films, je me demande encore pourquoi je conserve une image positive de lui, certainement le souvenir du Locataire ou de Rosemary's baby qui me confortent dans l'idée qu'il a eut une période bénie avant que tout s'écroule.
Rattrapage de
Cul-de-Sac, qui m'a cette fois démontré que Polanski n'avait pas attendu longtemps dans sa carrière pour pondre un film horriblement sinistre. Protagonistes réduits au statut de pantins désarticulés et grimaçant (j'ai vraiment eu de la peine de voir Pleasence dans ce rôle ridicule), réalisation aux effets aussi ostentatoires qu'inutiles, scénario caricatural qui voudrait nous faire croire à la pertinence de son cynisme alors qu'il n'arrive jamais à la cheville de ses références (Bunuel est autrement plus juste et efficace lorsqu'il s'attaque à la bourgeoisie). Sur un sujet qui est somme toute très similaire (la veulerie du personnage masculin principal y est pareillement questionnée), je préfère mille fois Les Visiteurs de Kazan. Et cerise sur le gâteau, il ne m'était jamais apparu aussi clairement qu'ici à quel point le cinéma de Polanski est d'une profonde misogynie : 3 images de la femme dans le film, la femme mariée aigrie/mal baisée, la potiche heureuse de s'être accouplée avec un bellâtre, et la salope qui cocufie sa chiffe molle de mari. Mesdames, choisissez le rôle qui vous convient.
1/6 (Pour Stander qui est clairement le seul à s'en sortir dignement).