Allez, il en faut pour tout le monde.
L'année vidéoludique a semble-t-il été très riche.
Ma pauvreté me laisse un peu à l'écart de l'actu donc pas de Witcher, Bloodborne ou MGS V, je vais me contenter d'un top antiquaire parce qu'à ce niveau j'ai quand même bien fait chauffer les doigts cette année.
Je vous laisse le soin de choisir qui de Big Boss ou Geralt a la plus grosse.
15. Alien: Isolation (Multi, The Creative Assembly, 2014)Un jeu qui revient à l'essence des premiers films tant par sa fabuleuse direction artistique hyper respectueuse et cohérente que par son gameplay survival primitif (du cache-cache pur et simple). Je ne lui reprocherai qu'un étirement relatif de sa durée de vie par des mécaniques parfois un peu laborieuses (aller-retour/répétitions) qui casse l'immersion sur le dernier tiers du jeu.
14. Max Payne 2: The Fall of Max Payne (Multi, Remedy Entertainement, 2003)Sur les traces de son aîné, toujours aussi jouissif dans l'action et absorbant par son atmosphère de film noir dépressif.
Moins marquant aussi, fatalement, car il ne fait que suivre et embellir des sillons déjà tracés et ce malgré un second personnage jouable qui apporte une nouvelle couche émotionnelle bienvenue (bon c'est pas The Last of Us non plus).
Allez, le 3 pour 2016.
13. Ninja Gaiden (NES, Tecmo, 1988)Le jeu qui t'apprend le dépassement de soi à coups de bâton. C'est dur jusqu'à l'absurde et pourtant, le gameplay offre un sentiment de puissance tellement immédiat et jouissif qu'il est impossible d'en décrocher.
12. Rocket Knight Adventures (Megadrive, Konami, 1993)De l'action/plates-formes, du run and gun, du shoot'em up: tout ce que la 2D peut offrir de gameplay d'action est transformé en cocktail explosif dans cette espèce de blockbuster 16-bits trépidant.
Du concentré de fun et d'inventivité où les idées ne sont jamais recyclées et les temps morts inexistants.
11. Bully: Scolarship Edition (Multi, Rockstar, 2008)Pas le plus connu, ni le plus impressionnant des open worlds de Rockstar, Bully reste une formidable exploration et gamification du teen movie sous toutes ses facettes. Avec le sentiment en bonus de retrouver la source de ce ton d'irrévérence adolescente de la période PS2 du studio qui rend le jeu, même dans ses temps faibles, toujours plaisant à parcourir.
10. Metroid (NES, Nintendo, 1986)Forcément, faire Metroid après sa suite monumentale, le fait passer pour un brouillon.
Mais comme Super Metroid est un des plus grands jeux de tous les temps, son esquisse, qui contient l'essence de toute la saga, a déjà l'évidence du chef d'oeuvre.
9. Kirby's Fun Pak (SNES, HAL Laboratory, 1996)On l'a vu passer sous le nom de Kirby Super Star pendant la coupe du monde ce qui me l'a fait découvrir. Un objet vidéoludique non identifié, sorte de jeu à sketches, variations presque méta autour du personnage protéiforme de Kirby dans un univers chatoyant auto-parodique. Un espèce de joyeux bordel rempli de portes magiques et de pouvoirs spéciaux où on se s'arrête jamais. Un carnaval du jeu d'action.
8. South Park: The Stick of Truth (Multi, Obsidian, 2014)Coup de force de transposer les codes de l'heroic fantasy et du J-RPG dans l'univers parodique de South Park tout en gardant un gameplay de jeu de rôle qui se tient. L'humour kamikaze de la série que j'ai découvert avec ce jeu amène dans des délires aux proportions inouïes et grave des souvenirs indélébiles qui rendent hilare rien qu'à y penser.
7. Super Mario: The Lost Levels (NES, Nintendo, 1986)Variation démoniaque du pionnier de la plateforme, comme si un génie sadique avait piraté le moteur du jeu.
Level design létal et mécaniques de détournement de l'expérience originelle de la saga, le jeu fait des solos de virtuose avec vos nerfs. Et pourtant quel pied, quel plaisir de franchir ces obstacles.
LA vraie matrice de Super Meat Boy.
6. Blackwell Epiphany (PC, Wadjet Eye Games, 2014)Epilogue de cette magnifique série de point and click, hélas trop méconnue. J'en avais déjà un peu parlé là:
post673773.html?hilit=blackwell#p6737735. Psychonauts (Multi, Double Fine Productions, 2005)Imparfait dans son gameplay, inégal dans sa narration, Psychonauts marche par coups de génie que le concept d'infiltration dans la pensée de ses personnages loufoques permet de renouveler à l'envie. Le jeu prend alors la forme d'une succession de niveaux concepts délirants dont une bonne partie est franchement inoubliable, souvent drôles, parfois dérangeants, d'autres fois simplement architecturalement splendides. Un espèce de doigt d'honneur à la géométrie et à la précision qui rend certaine phases un peu laborieuses mais qui incruste son imagerie débordante dans la mémoire.
4. The Legend of Zelda (NES, Nintendo, 1986)Le patrimoine génétique de 30 ans de jeux vidéo contenu dans une épure parfaite.
L'impression que tout est dit avec à la fois un sens de l'économie formidable et une générosité souterraine incroyable.
Putain. de. claque.
3. Ico (PS2, Team Ico, 2001)J'en parlais ici:
jeu-que-viens-finir-t5180-2115.htmlLa poésie qui s'infiltre dans la reconnexion des espaces par le joueur et les personnages, comme une adaptation vidéoludique du découpage bressonien.
2. Super Mario Bros. 3 (NES, Nintendo, 1988)L'apogée de la plateforme 2D. Rien à dire de plus, jouez y c'est un ordre.
1. Castlevania: Symphony of the Night (PS1, Konami, 1997)Légendaire. Transposition parfaite du système Metroid vers la saga Castlevania, avec un gameplay ENFIN libéré de la rigidité patrimoniale de la série de Konami. Progression exploratoire dans un level design tortueux de taré (avec un twist de fou furieux) avec une direction artistique gothique fabuleuse et un boss design beau à chialer, oui c'est ça, c'est Bloodborne en 2D. Le jeu qui te fait regretter toute une génération de bockbusters aux gameplays 3D tatônnant et quasiment injouables aujourd'hui.
Allez à vous de jouer !