Et donc après découvertes et secondes chances :
Nomads (1986) 1/6 - un scénario de mauvaise production Blumhouse filmé comme un clip de Bonnie Tyler. Toutes ses thématiques y sont mais la structure part dans tous les sens et la virtuosité de la mise en scène n'est pas encore là.
Predator (1987) 5/6 - Scénar basiquissime pour un excellent exercice de style dans l'action et la gestion de l'espace en plus d'un face à face de personnages cultes.
Die Hard (Piège de cristal, 1988) 6/6 - la même chose qu'au-dessus avec la classe en plus. Cette fois, le scénar suit et le film d'action change avec lui.
The Hunt for Red October (A la poursuite d'Octobre Rouge, 1990) 4,5/6 - Tendu comme un slibard, géopolitique comme il faut. Découvert trop tard pour être à donf.
Medecine Man (1992) 2/6 - on retrouve le McTiernan anthropologue, intéressé par le retour à l'état primal, avec un peu d'esprit contestataire, mais ça peine cruellement à incarner son pitch au travers de ce récit qui passe le plus clair de son temps à rendre son personnage féminin absolument insupportable.
Last Action Hero (1993) 5/6 - McTiernan évolue avec le genre et Shane Black aussi, prouvant qu'on peut plus faire de l'action dans les années 90 sans y foutre de l'humour. Mais justement, les auteurs en profitent pour jouer avec les codes du genre. Jouissif même si à la revoyure ça manque de rigueur dans le concept.
Die Hard : With a Vengeance (Une journée en enfer, 1995) 6/6 - Avec des influences du jeu vidéo (pour la structure) et de la télévision (pour le filmage), McTiernan vient une fois de plus relancer le film d'action pour une nouvelle génération. Monument. Mon préféré de lui.
The Thirteenth Warrior (Le Treizième guerrier, 1999) 5/6 - On sent les coupes mais ça reste un des derniers films d'aventures épique old school et en plus, McTiernan a parfaitement capté le bouquin tout en y retrouvant ses obsessions, sur le langage et le retour à l'état primal.
The Thomas Crown Affair (Thomas Crown, 1999) 4,5/6 - redécouvertte de toute la personnalité de ce film d'une classe à toute épreuve. Je me suis laissé porter par ces travellings amples qui rendent l'espace presque palpable, surpuissant. L'espace devient une force et le personnage qui l'habite ou le traverse l'est encore plus. Derrière son écrin classique, tout le film est de cet acabit, la mise en scène se faisant aussi raffinée que son protagoniste et aussi sexy que son antagoniste, deux adultes dans un vrai film d'adultes, qui jure et baise sans se cacher, s'attarde sur la romance pour lui donner du poids mais ne perd jamais de vue le ludisme du film de voleur.
Rollerball (2002) 2/6 - Le seul que j'ai pas eu le courage de revoir. Énorme ratage. À croire que McTiernan a perdu le sens du rythme (première scène molle, matches super confus) bien qu'il garde un certain sens de la mise en scène (la scène en nightshot, bonne idée mais absolument pas justifiée diégétiquement parlant).
Basic (2003) 4/6 - Je pensais le revoir à la hausse comme Thomas Crown mais si j'ai adoré le ludisme de la première heure, avec cette mise en scène une fois à la virtuosité aérienne, la succession de twists de la deuxième partie, typique des thrillers fin '90s/début '00s, vulgarise le film, avec des révélations qui ne sont jamais à la hauteur du mystère instauré dans la première moitié et en frisant la pirouette finale foutage de gueule.
Moyenne : 4.1/6
Et donc le top ça donnerait : 1. Die Hard With a Vengeance 2. Die Hard 3. Predator 4. The Thirteenth Warrior 5. Last Action Hero 6. The Thomas Crown Affair 7. The Hunt for Red October 8. Basic 9. Rollerball 10. Medecine Man 11. Nomads
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