Forum de FilmDeCulte

Pardon mon but n'était pas de lancer une discussion sur Varda dans la page de présentation, c'était un exemple pour donner le ton de mes futures interventions (si ça se passe bien entre nous).

C'est pas la première ou la dernière fois qu'il y aura des sujets HS dans les présentations

Est-ce que tu peux en dire un peu plus ? J'ai rien trouvé sur Google (après une recherche de 10s c'est vrai).

Sur le film ? Ou sur ce que j'en pense ?

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N'écoutez pas Film Freak

Disons au moins sur le sujet ou sur le bonhomme qui l'a fait, après si je peux le voir on en discutera.

Stephan n'est donc pas seulement corse, il a aussi entre 27 et 30 ans.
Je ne sais pas si ton film de bac vaut que tu te prennes la tête : mes trois films de bacs, aussi bons soient-ils, j'ai passé tellement de temps dessus que depuis je peux plus les voir en peinture.


Pour le coup tu te méprends un peu je crois... Télérama et les Cahiers tombent peut-être d'accord sur les mêmes films, mais rarement pour les mêmes raisons. C'est deux approches critiques quasi-opposées, et je crois que personne ici trouve son bonheur dans Télérama...


Il y a un truc dans ta vision qui me semble à la base un peu faussé quand même, c'est le rapprochement de ces films avec un certain type de public ("intelllo", donc). C'est prendre le problème par le mauvais bout : être aimé par une majorité ne change rien au fait qu'un réal peut être aimé pour de bonnes, comme pour de très mauvaises raisons. La totalité des lycéens ont beau adorer Tarantino comme un seul homme, je suis pas certain que beaucoup d'entre eux comprennent ce qui fait la valeur de son cinéma... De même, Varda peut être défendue par Télérama ("oh la petite vieille sympa") comme par des gens plus pointus. Si tu veux vraiment comprendre ce qui peut y être génial (et je dis ça théoriquement, je connais mal Varda), commence peut-être par te faire à l'idée qu'il y a autant de chemins vers ce cinéma (et de façons de l'aimer) que de théoriciens du ciné.

Ensuite (désolé si ça semble condescendant, c'est vraiment pas le but), ta réflexion me rappelle un sentiment que j'avais tout le temps au lycée, beaucoup encore durant ma prépa, puis de moins en moins ensuite : la sensation de mur opaque face aux grands classiques ou face à certains réals contemporains encensés, sans saisir en quoi il y avait à s'extasier. Je trouvais des choses à prendre dans les films, forcément, des choses intéressantes, mais je ressentais rien de fou, je n'étais pas emporté ou admiratif, et j'avais l'impression que tout le monde "faisait semblant" d'aimer ça.

Je ne sais pas si c'est le sens de ta remarque (si ce n'est pas le cas, je te prie de ne pas le prendre mal), mais la réponse que j'apporterais alors, c'est de ne pas forcer. De rester honnête (ne pas s'auto-convaincre qu'on a aimé), mais de rester ouvert (continuer à explorer, avoir l'humilité de se dire qu'on a pas forcément les armes pour saisir toute la richesse des films en question). Je doute qu'un texte critique soit la clé, pour le coup. La patience et quelques films-déclics, peut-être plus. Voilou.

Toi et moi on pourrait bien s'entendre.

Voici des années que je me pose la plupart de ces questions. Fut un temps où j'en aurais longuement débattu. Mais depuis quelques temps j'ai abandonné toute lecture de critiques officielles, de journaux financés par la publicité...

Depuis, je ne vois que ce que je trouve, et je préfère découvrir l'intégrale de Guangyi Yu plutôt que de perdre une seconde à songer aux cacas de Varda.

Accessoirement, pour ma propre pratique (je suis réalisateur et producteur de documentaire), je ne m'en porte que mieux.

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Vraiment ?
Tu penses que c'est ça, la raison cachée du succès critique de Van der Keuken, Marker ou Varda ?

Non, non, disons que c'est un tout.
C'est simplement que coïncident clairement dans ma vie ce moment où j'arrête de lire de la critique et où j'arrête la lecture de tout journal financé par la publicité (en vérité, je ne fais qu'une seule entorse régulière, inexplicable alors que je trouve le magazine globalement médiocre, en achetant Mad Movies pour lire dans un train ou dans des toilettes).

(mais pour répondre à ta question, le succès critique des Plages d'Agnès est un succès qui n'existe que par effet de mode, d'actualité, de reconnaissance, d'époque, d'appartenance, de familiarité, de codes faciles à voir, à retrouver, à cocher, etc, etc, toutes choses que la presse ne peut qu'adouber) (c'est pareil pour les tous derniers films de Marker, qui sont surtout des compilations) (Keuken rien à voir, ses films ne sont pas contemporains, donc n'ont aucun effet d'actualité, donc ne servent à rien pour la presse d'aujourd'hui)

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Autrement dit : la bêtise et l'absence de pensée des critiques actuels ne sont finalement que raccord avec l'état de la presse.

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Je vois, mais avant d'être contemporains (et vieux), Marker et Varda ont été de jeunes cinéastes qui ont du faire leurs preuves. Tu peux à la limite considérer que la seconde a bénéficié de la hype journalistique de la nouvelle vague, mais je comprends mal pourquoi ça décrédibiliserait d'office leur carrière (il me semble pas que Stephan parle uniquement de leurs films récents).

Sinon, je pense pas que l'attachement Vardien ou autre, si on les juge illégitimes, tienne tant à la publicité qu'à un venduisme abusif découlant d'une politique des auteurs jusqu'au-boutiste.

Je sens qu'on va rire...

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Le bonhomme :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Agn%C3%A8s_Varda

Et le sujet :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Murs,_murs

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Non mais à la rigueur on s'en fout. Parlons du film en soi. Je crois qu'on en a tous plus ou moins rien a foutre de la presse ici, non ?

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Tu peux plus vraiment dire ça, Tets.

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