Forum de FilmDeCulte

Pour la troisième fois dans l'histoire du Festival de Cannes, le Jury a l'occasion de s'expliquer sur le choix du Palmarès. En conférence de presse, le Président du Jury Wong Kar Wai et les Jurés Patrice Leconte, Monica Bellucci, Helena Bonham Carter, Tim Roth, Samuel L. Jackson, Lucrecia Martel, Elia Suleiman et Zhang Ziyi ont répondu aux questions des journalistes. Extraits choisis.

Wong Kar Wai sur le travail du Jury :
"Nous avons laissé parler notre coeur. La Sélection Officielle est formidable, ce qui a rendu notre Festival exceptionnel mais notre tâche très dure. Cette année, il y a eu tellement de bons films que nous tenons à profiter de cette conférence de presse pour dire que nous avons aussi adoré d'autres longs métrages tels que Palais d'Eté de Lou Ye, L'Ami de la Famille de Paolo Sorrentino ou encore Buenos Aires 1977 de Israel Adrián Caetano (...) Parce que de nombreux films nous ont remués, nous pensions que les débats seraient interminables. En fait, concernant la Palme d'Or, ce fut assez rapide. Nous n'avons pas eu assez de prix à remettre."

Sur le choix de la Palme d'Or :
Wong Kar Wai : "Parce que le film nous a touché. On savait qu'il y aurait un long débat mais c'est le premier prix que nous avons décidé d'attribuer. Nous avons eu un seul tour dans cette élection et le résultat a été unanime."
Helena Bonham Carter : "Dès le début du Festival, le film de Ken Loach nous a émus d'une façon intense, viscérale, profonde. Il y a eu cinq films sur la guerre dans la Sélection. Non seulement, c'était très intéressant de voir le film de Ken Loach pour en apprendre davantage sur le conflit irlandais, mais ce film m'a aussi permis de comprendre certaines choses que je n'aurais jamais cru pouvoir comprendre et m'a amené à savoir qu'il est possible qu'on puisse se tuer entre frères. C'est un film qui a une humanité extrêmement profonde. Je ne peux expliquer notre réaction autrement."
Patrice Leconte : "Lorsque j'ai vu le film de Ken Loach le premier jour, il m'a procuré une émotion énorme qui ne m'a jamais quitté. Et quand on voyait d'autres films jour après jour, on se parlait de ce que l'on avait ressenti. Dans un coin de notre coeur, Le Vent se Lève restait là, toujours, très fort. C'est pour ça que ce matin, en l'espace de quelque temps, ce film a été choisi à l'unanimité pour être la Palme d'Or."
Tim Roth : "J'ai découvert avec le film de Ken Loach que j'étais toujours enclin à pleurer. D'habitude, je verse une larme discrètement. Là, il m'a pris à la gorge et m'a touché au coeur."
Elia Suleiman : "Ce que j'ai vu dans ce film ressemble à notre politique humanitaire en Palestine. Je suis tout de suite tombé amoureux du film de Ken Loach. Après l'avoir vu ensemble, on s'est réuni mais sans parler pendant une cinquantaine de minutes, on ne pouvait plus parler. C'est un film merveilleusement construit et interprété. Il n'y a pas un temps mort et aucune critique n'a été mentionnée à son sujet par le Jury. Il est quand même passé au début du Festival et on a tendance à oublier les films au fil des jours. Ce ne fut pas le cas avec Le Vent se Lève."

Sur les Prix collectifs d'interprétation :
Wong Kar Wai : "Je pense qu'il s'agit d'une année exceptionnelle pour les acteurs. Avec Volver, comme le titre le suggère, il s'agit de revisiter les films d'Almodovar avec ses actrices qui travaillent avec lui depuis ses premiers films. C'est comme une oeuvre collective. C'est comme une famille et nous avons voulu souligner cet esprit. Même idée avec Indigènes. Il s'agit de quatre soldats qui se battent dans une guerre, et contre le racisme et l'inégalité. Leur performance est complémentaire. C'est une équipe, il ne s'agit pas d'un seul acteur. Ce n'est pas une coïncidence, on a souhaité être symétrique pour ces Prix. Ce sont les films qui nous ont imposé cela."
Samuel L. Jackson : "Nous pensons que tous ces acteurs se complètent. Ils ont joué ensemble et ont pu nous transmettre leur objectif, leur professionnalisme. Ils ont formé une équipe. Nous sommes tout à fait à l'aise à l'idée d'avoir récompensé ces deux groupes de comédiens."

Elia Suleiman sur les thèmes du colonialisme et de l'impérialisme :
"Beaucoup de films de la Sélection Officielle abordent les problèmes de notre monde contemporain. Ce n'est pas un accident. Nous vivons dans un monde troublé et il est tout à fait naturel que ces films traitent d'un tel problème. Notre attention ne s'est pas portée sur le fait que ces films traitent du colonialisme. On s'est davantage concentré sur les structures narratives, la beauté, le côté novateur de ces films. On voulait savoir comme les sujets étaient traités. Ce Jury s'est appliqué à cette tâche."

Le mot de la fin de Patrice Leconte :
"Quand nous échangeons, les uns après les autres, des tristesses, des regrets concernant L'Ami de la Famille, Les Lumières du Faubourg et Palais d'Eté, tout ça est vrai. Mais cela ne doit pas donner l'impression que nous n'aimons pas les films que nous avons primés. Car ces films, nous les adorons tous ensemble. Il y a ces films en plus que l'on adore, mais qui n'ont malheureusement pas pu entrer dans le palmarès."

Pour moi son meilleur film c'est "Les vécés étaient fermés de l'intérieur".
C'est rigolo, au moins il n'essaie pas de nous refourguer son émotion à 3 balles.
Ah, il y a des trucs que j'aime bien dans "Ridicule" aussi, mais je sais plus lesquels.
Quand on lit le compte-rendu de la conf de presse, je comprends qu'en terme de maîtrise de l'émotion il ait été un peu impressionné par Loach...
Sa filmo, c'est la honte quand même.

Je préfère être la honte de ce forum qu'avoir réalisé "Félix et Lola".

Ce n'est pas tellement la question. La question, c'est: est-ce que ça vous étonne que Patrice Leconte soit au jury du Festival de Cannes ?

Ce n'est pas tellement la question. La question, c'est: est-ce que ça vous étonne que Patrice Leconte soit au jury du Festival de Cannes ?

Apparemment, non. Moi, ça m'étonne un peu, compte tenu de ce que je sais de Leconte (par ses films) et de ce que je sais de Cannes (par ses films). Compte-tenu aussi que nous sommes l'année des "Bronzés 3", dont personne ne dira qu'il fait honneur au cinéma.

Il me semble aussi qu'il y avait toujours d'habitude un critique de cinéma dans le jury et que cette année ce n'était pas le cas.

Ce n'est pas tellement la question. La question, c'est: est-ce que ça vous étonne que Patrice Leconte soit au jury du Festival de Cannes ?.

La lose Flandres...si c'est du même niveau que le très con Twenty Nine Palms...de toute façon, j'irai pas.

Moi qui n'aime pas du tout 29 Palms, j'aime plutôt bien bien son Flandres.

3/6 au Labyrinthe de Pan!!!! Tu peux pas prendre exemple sur Jericho?
Tsssss...

Oh je suis vraiment tout seul pour le coup si ça peut te rassurer...

ces moments où tu te demandes si tu es frigide.