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Film étrange, à la fois étude d'un couple prêt à tout pour rester uni et long métrage fantastique. La mise en scène glaciale de Kurosawa atteint ici une sorte de perfection dans le glacis formel... cadrage sublime, lenteur hypnotique et fascinante. La fin est très déconcertante. Koji Yakusho est bien sûr absolument incroyable.

4-5/6

Une critique ici: http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=816

Filmo Kiyoshi Kurosawa

Jellyfish 2/6

Son plus faible selon moi. On retrouve certains tics du cinéaste, atmosphère de fin du monde, récit se concentrant sur quelques personnages.

Kaïro 5/6

Son meilleur, également le plus accessible.

Séance 4-5/6
Très bon mélange entre film de genre et étude au scalpel du fonctionnement d'un couple.

Vaine illusion pas vu
Charisma 1/6
Rien compris à l'histoire. Quelques séquences fortes

License to Live pas vu
Cure 5/6
Un Se7en like très réussi avec une histoire démentielle. La fin est incroyable. Reste quelques longueurs hélas.

A noter qu'il a deux films sur le feu, un déjà sorti avec mon Yakusho chéri ( Doppelganger) et un film d'horreur en post-prod, Shi no otome.

Sur ces deux là, entièrement d'accord je les aime beaucoup.



Par contre celui là, sans l'aimer autant que les 2 autres je l'avais trouvé chouette (et très esthétique). J'avais une théorie là dessus aussi au moment de sa vision mais ça remotne un peu trop, il faudrait que je le revois.

Moi je n'avais vraiment pas trop aimé...

C'est très bien réalisé et efficace, mais j'ai tellement peu adhéré à l'histoire que vers la moitié du film je me suis complètement désintéressé du film.

Passons sur l'incohérence complète de certaines séquences (la fille qui monte dans la caisse vide, le gars la referme sans rien y ranger ni rien remarquer, hum... c'est clair qu'une caisse vide à 40-50 kg...) c'est surtout la bétise des personnages qui m'a fait complètement décrocher... c'est un peu comme dans Blair Witch, comme les persos ont des réactions stupides, je me fous complètement de ce qui peut leur arriver... du coup la peur ne fonctionne plus.

C'est dommage parce que la technique de Kurosawa est bien là... y'a des trucs excellents de temps en temps, mais ça tourne à vide.


Dans la filmo de Kuroswa, il y a Cure que je considère quasi comme un chef d'oeuvre, et qui au fil des visions a depassé Charisma, que j'adore aussi mais qui est plus brouillon (énormémént aimé au cinéma... un poil déçu en dvd mais il n'est filé qu'en bonus de Kairo et est totalement desservi par la faible qualité vidéo / audio)
Kairo est excellent aussi.

Après, Licence to live... mouais... faudrait que je le revoie, à l'époque ça ne m'avait pas intéressé des masses, mais je l'ai vu dans une journée à 3 films, au milieu... pas évident à apprécier comme ça vu que c'est un film plutôt difficile...

Jellyfish, y'a quelques bons trucs, mais alors qu'est-ce que je me suis fait chier...
Ca plus Seance ça m'a quasi faire perdre foi en Kiyoshi Kurosawa, alors que j'adore le trio Cure - Charisma - Kairo.

Oui, le coup de la malle, c'est qui me ferait mettre plutôt 4... c'est quand même un gros problème niveau cohérence.

Filmo Kiyoshi Kurosawa

Jellyfish 2/6
Des jolies méduses, le reste est un peu bordélique. Plus trop de souvenirs.

Kaïro 6/6
Magnifique, et plus je le vois plus je l'aime. La classe et l'intelligence absolues.

Séance 5/6
Revu il y a peu et j'aime vraiment beaucoup. Superbement réalisé, une sorte de petit labo du film suivant, mais cette fois-ci resserré sur un couple et son postulat de film noir.

Charisma 3/6
Alors le plan final m'a fait un effet boeuf tout seul dans le noir devant ma télé *je me l'explique toujours pas vraiment*

Cure 5/6
Ne pas cligner des yeux lors des dernières secondes. Beaucoup aimé aussi.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Cure j'avais moyennement aimé mais je compte voir la suite de sa filmo dont on m'a dit le plus grand bien (surtout Kairo).

Dans la banlieue de Tokyo, Jun et Koji forment un couple sans histoires. Mais l’épouse possède des dons de medium qui vont être sollicités après le kidnapping d’une petite fille.


Bon avant tout ça fait plaisir, après le maladroit et laborieux Shokuzai, de se rappeler ce que ça donne, du Kurosawa en pleine forme (et en pellicule, hem). J'aimais bien en plus l'idée d'un film minimaliste et direct, humble (peu de lieux, histoire simple, resserré autour d'un couple), qui synthétise tout l'art de ce cinéaste en mode café serré. Et c'est en partie le cas, dans le sens où ça n'a jamais été aussi gracieux. Sans même parler de mon pêché mignon qu'est la peloche en 1.37, le fantastique s'y déploie en magnifiques et subtiles arabesques, variations de lumière ou de son, trouble de cadre ou de mise en scène... C'est superbe.

Mais je rejoins Zaphod sur la difficulté à s'immerger dans cette histoire, moins peut-être pour les incohérences (la malle, la police qui sait comme par magie où creuser...) qu'on peut accepter sur un mode fabulesque, que par la connerie forcée de personnages auxquels il est de fait assez difficile de s'attacher. Je pense notamment à la demi-heure centrale, rupture de ton qui précipite un peu n'importe comment cette histoire dans le comique absurde, sans réellement savoir récupérer le paquet quand on en ressort (la jolie fin a du coup pas des masses d'impact). Que ce soit par l'entrée en matière froidement théorique, ou par le choix du métier d'ingé son pour son héros (choix qui ouvre autant de possibilités géniales qu'il entraîne le projet vers l'exercice de style), il y a là un peu trop d'entraves pour que ce film puisse réellement prétendre à parler de la question du couple, dont il n'a au fond pas l'air de soucier des masses.

C'est un délice à regarder, de temps à autre on entrevoit des choses qui pourraient être les bases d'un grand film. Mais faute de pouvoir s'y impliquer autrement qu'en poussant des "whooo" et des "whaaaaa" toutes les deux minutes, on finit fatalement par s'y faire un peu chier.

D'accord avec toi et Zaphod.
Je trouve que Kurosawa a déjà fait mieux dans les genres qu'il mêle ici, le fantastique dans Cure, le drame familiale absurde dans Tokya Sonata, mais ça reste tellement fort au niveau de la mise en scène que les incohérences et facilités passent facilement.
Pour moi il fait parti des réalisateurs qui ont, à un moment de leur carrière, maitrisé la mise en scène du fantastique à la perfection, comme un Carpenter ou un Shyamalan. Surtout j'adore ce fantastique de littérature plus que de cinéma. Pas de bestiaire archétypal, de gore ou de fantasy, mais une peur sourde qui prend la forme d'une ombre, d'un jeu de lumière, d'une porte fermée ou d'un plan qui s'étire un peu trop en longueur.

J'irai toujours voir ses films pour sa maitrise du cadre et de la mise en scène.

Bon ça n'est vraiment pas son meilleur ma ça reste très classe. Il faut être bien luné pour ne pas s'attarder sur l'histoire et les persos par contre .

Pas encore vu Kaïro ...

Marrant, j'ai pensé à Shyamalan aussi en regardant le film, à ce moment d'état de grâce dans sa filmo où c'était devenue de la dentelle...

Cure et Tokyo Sonata restent je trouve devant le reste, et je me demande si finalement ce n'est pas parce qu'il se confronte alors à un genre ou type de film extrêmement codé (polar de serial killer, chronique de famille en crise) où le fantastique n'est a priori pas présent à la base, et où sa mise en scène devient utile pour dérégler tout ça, en quelque sorte. Un peu comme je trouve Malick plus efficace en trouvant la grâce dans des choses qui n'en ont pas (une vie de banlieue américaine, une armée, un feu de champ...) plutôt qu'en filmant des cascades, le Mont St Michel, une top-model, ou quoique ce soit d'autre qui n'a pas besoin de son regard pour être beau.