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MessagePosté: 01 Fév 2011, 21:25 
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Inscription: 24 Nov 2007, 21:02
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Localisation: In the Oniric Quest of the Unknown Kadath
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J'adore les expériences de cinéma un peu autre, la sensation de voir quelque chose de différent, qui ne ressemble à rien, qui n'a pas de comparables et qui existe dans toute sa splendide singularité. La BM du Seigneur fait partie de ces films là. Espèce de quête spirituelle au sein des gens du voyage, le film est beaucoup plus fin que son affiche ne le laisse supposer. Déjà ce qui est frappant et génial, c'est le verbe de ce film. Tout ces personnages ont leur langage, leurs mots (chourrave, ma couille, chicane, gadjo et ... de ses morts à toutes les sauces), ils font leur faute de grammaire énorme, ils ne parlent pas un français correct, ils mangent la moitié des mots quand ils parlent etc... Et ce verbe c'est la porte d'entrée dans le film. C'est ce qui définit ces gens, qui les unit, les inscrits dans une communauté et Jean Charles Hue semble en avoir parfaitement conscience et écoute merveilleusement bien ses personnages.

Et l'astuce du film c'est d'avoir sur importer dans cet univers là de la spiritualité, de l'abstrait. Au travers d'un plan d'un seul où soudain le cinéma se rend visible, le film bascule dans une quête spirituelle. Le personnage est génial, on a envie d'y croire avec lui mais en même temps, dans cet univers d'homme, vouloir se purifier n'est pas sans risque.

J'en parle assez mal mais c'est vraiment un film à voir pour ses acteurs tous incroyables qui portent tous une histoire en eux, sur leurs visages et surtout dans leurs voix et leurs mots. Très belle découverte.

5/6

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CroqAnimement votre


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MessagePosté: 02 Fév 2011, 20:31 
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Inscription: 01 Sep 2005, 12:59
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Ce film, c'est quand même quelque chose!! Brut de décoffrage, c'est le moins que l'on puisse dire. Ils s'aiment, se cognent, éructent leurs menaces, se rabibochent aussitôt. Bon, on a pas le droit à la serpette...
Incroyable aussi de les voir voler en toute impunité, revendiquer chaque larcin comme un dû, et en même temps demander la grâce de Dieu dans une incroyable ferveur. D'après le réalisateur, c'est le pasteur de la communauté qui a exigé que le groupe soit montré ainsi pour ne pas mentir. Il y a les trafics et l'amour de Dieu.
Et puis le héros a une apparition divine. Il n'est pas baptisé, devra changer ses habitudes, ne plus sortir et mettre sa famille en danger. Pas facile.
Gros choc. Conseillé.
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MessagePosté: 16 Fév 2011, 01:57 
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Inscription: 28 Déc 2006, 21:20
Messages: 8711
J'ai trouvé ça fumeux. Si au départ Hue arrive à captiver par son approche de la fiction quasi socio de sa communauté de gens du voyage yéméniche vivant de la fauche, il bascule très vite dans le tic avec une impro creuse (genre des "ma couille" qui ponctuent toutes les phrases), un sens vainement systématique des gros plans à travers les regards et les corps et surtout un scénario foireux surtout lorsqu'il verse dans la crise mystique. Dans le genre choc salutaire on est de loin de l'esquive de Kechiche.
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MessagePosté: 16 Fév 2011, 13:29 
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Inscription: 15 Fév 2008, 23:36
Messages: 1031
J'avais véritablement adoré ce film que j'avais eu la chance de voir au festival Premiers Plans. Il avait été suivit d'un passionnant débat avec le réalisateur. S'il a aussi bien réussi à capter la réalité de leur univers c'est sans doute parce qu'il l'a connait par coeur. Il a vécu des années avec eux, et ce film est leur histoire. Tout les évènement qui s'y déroule ce sont déroulé quelques années auparavant avec les même personnages.
Ce film a découlé d'un besoin de l'acteur principal qui sentait qu'il devait raconter son histoire.

Il en résulte selon moi un film magnifique et différent qui dévoile le profond respect et l'amour que porte Jean-Charles Hue pour ceux qui sont, comme lui même l'a dit, sa deuxième famille.

Dommage qui n'est pas été récompensé au festival.

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MessagePosté: 23 Fév 2011, 11:06 
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Serial Modo
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Inscription: 04 Juil 2005, 17:02
Messages: 16802
Localisation: en cours...
Je suis un peu déçu, en vérité.
Drôle de film indeed, fascinant certes, dans sa démarche, mais au final pas franchement passionnant. Parfois très beau, dans son souci permanent de placer les sources lumineuses dans le plan, mais aussi parfois relou en chichis.
Pas un film très intelligent, en fait, limité parce que ne comptant que sur ses intuitions, et un peu complaisant, de fait.
Je suis curieux de voir ce qu'il fera ensuite, ceci étant, car le film est vraiment autre, contient beaucoup de fulgurances. Faut voir sur la durée si c'est un pétard mouillé ou pas.

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