Forum de FilmDeCulte

Les cinq premières minutes, on se dit que ca y est, Maddin va arrêter de faire joujou et enfin réaliser un film qui soit autre chose qu'un divertissement virtuosico-expressioniste. L'histoire s'y prêterait : le protagoniste, nommé Guy Maddin, retourne sur l'île où il a grandi et sur laquelle ses parents tenaient un orphelinat. Et si le début est relativement sobre, rapidement, entre savants fous, enquêtrices lesbiennes et marâtre hystériques, on retombe dans le délire Maddin habituel.
C'est très virtuose, très maitrisé, parfois drôle, parfois beau, et malgré les errances Maddiniennes inutiles, il y a quelque chose là, sur le souvenir, le passé, qui perce et qui donne une dimension, au moins au début et à la fin, qui manque trop souvent aux films de Maddin. L'environnement plus intimiste, réduit à l'orphelinat et à quelques acteurs, aide beaucoup. Mais le style commence à être balisé et Maddin peine à se renouveler. A la place de The Saddest Music in the World, cela aurait été plus marquant, là le film semble venir un peu tard. Néanmoins, je le trouve plus réussi que ce dernier, mais j'ai bien peur que Maddin se condamne à la répétition.

4,5-5/6

*Ouais ce soir j'ai décidé de faire de donner des avis de merde sur des films*

_________________
Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Vu à Cannes et malgré une esthétique et une proposition toujours aussi passionnante je me suis royalement emmerdé. J'ai quand même l'impression que Maddin n'a plus rien à dire ou à montrer depuis pas mal de film. Reste effectivement un reflexe d'autofiction marrant deux minutes mais horriblement lassant et ennuyeux.

_________________
CroqAnimement votre

J'ai toujours eu du mal à accrocher à Guy Maddin. Bon, j'ai pas vu tous ses films...

Attention, ça se rapproche des miens, là...!

Jamais entendu parler de Guy Maddin.

_________________
Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"