Donc...
1. Horny In Jericho
Une intro comme toutes les intros aux albums de Scooter...morceau atmosphérique pas très long qui te met dans l'ambiance, jamais grandiose, toujours sympa...avec ici un pseudo-sample remixé ou plutôt réinterprété de ce qui me semble être "Ainsi parlait Zarathustra".
2. Behind The Cow
Le premier single donc et comme je l'avais déjà dit, y a un excellent refrain, vraiment trippant (la combinaison du thème guitare synthé -ou je ne sais quoi- avec le beat bourrin, les cris féminins et les "mots" galvanisants lancés par H.P. Baxxter, ça tue), mais le reste c'est un peu du sous-Mortal Kombat...on notera l'arrivée "hors sujet" (mais marrante) d'un break signé Fatman Scoop (!!!). Bon à force de réécoutes, on s'y habitue mais ça vaut pas certains anciens "premiers singles" comme "One (Always Hardcore)" ou "Hello (Good To Be Back)", les deux singles-phares des deux derniers albums.
3. Does The Fish Have Chips?
C'te déception...le titre est énorme...ça évoquait forcément "How Much Is The Fish", énorme morceau passé du groupe...mais c'est pas le même niveau...ensemble avec le précédent morceau dans la tracklist, cette piste semble témoigner d'une volonté d'orienter le son de Scooter vers un son plus rock, notamment au niveau des refrains...et même à ce niveau-là, malgré la guitare électrique à fond derrière, on est pas non plus au niveau d'un "Fire", THE morceau de dance-metal par excellence. A noter, un sample du "Woo Hoo" de "Song 2" de Blur et une intro qui n'est pas sans rappeller l'instru de "Fuckin' in the Bushes" d'Oasis. Pas étonnant pour un morceau dont le titre renvoie à l'Angleterre.
Donc voilà, ici aussi, un refrain pas inintéressant mais trop bref et peut-être un peu trop bourrin pour le coup...
4. The United Vibe
Ah, quand même, je commençais à désespérer. Le voilà le gros morceau de dance/tech purement primal, avec sa petite mélodie inoffensive en apparence qui se retrouve très vite accompagnée d'un bon vieux beat bourrin à base de sons style "distorter" et autres. Ici, au moins, en attendant, le refrain, c'est déjà plus entraînant, y a plus d'idées (la petite phase "orientale", vers 2min et qques, qui soudain ralentit, nan franchement, ça le fait). C'est bien emphatique, limite euphorisant, comme il faut et, hehe, on a la première maxime de l'album... "Nostalgiaaaaa...isn't what it used to be." Pour une chanson qui renvoie à la dance des '90s en essayant d'être moins ringard...ça le fait.
5. Lass Uns Tanzen
Oula...un p'tit morceau en allemand, ça f'sais longtemps...on rentre plus dans la techno dark là, tendance house. C'est déjà moins ma came. En boîte, en soirée, quand t'es dedans, je dis pas...mais là ça fait vraiment trop old school pour le coup. Dans le genre, en plus, ils ont fait mieux..."Watch Out" (sur l'album "Back To The Heavyweight Jam") par exemple était autrement plus planant dans ce délire...
6. U.F.O. Phenomena
Ah bah le voilà, l'autre morceau house, le morceau plus soft, plus "planant" justement, avec un petit thème sympa...
Pas mémorable...
7. Ratty's Revenge
Petite intro fanfare et hop..."Moving with the right directive"...le nawak est dans la place. Gros début techno, pendant une minute, avant d'embrayer sur quelque chose de différent, la structure habituelle quoi, et là un petit retour à la voix "enyaesque" de "Jigga Jigga" (album "Mind The Gap"), plutôt que la petite voix aigue dance. Et ensuite boom, un petit leitmotiv dance correct qui donne envie de bouger la tête, secouer le coeur, c'est bonnard...
8. The Shit That Killed Elvis
Dubitatif au départ, une mini-intro sketch, un début zarbi, ce qui semble être un refrain, encore plus mal "chanté" que d'habitude...ça sent la track en deçà du titre puis débarque le choeur "stadium techno", à savoir le "genre" plus ou moins crée par Scooter : ce bon vieux faux public de concert qui entonne l'air sur le rythme de la musique, et là c'est déjà autre chose. Mais c'est toujours pas du 100% panard...
9. Imaginary Battle
Yes yes. Un morceau qui déboîte, qui charcle, qui te fout du son tout partout plein les orielles et plein la gueule, avec toujours ce son "hard rock" derrière et, enfin, on l'attendait, la petite voix. Raaaaaah c'est le pied!!! Notamment l'enchaînement du refrain surpuissant avec le break qui se rapproche plus de musiques de bande-annonce (style "Apocalypse" de X-Ray Dog) avec son mélange de grosses percus métales avec une instru plus orchestrale, et là arrive la petite mélodie au piano et c'est r'parti...là, voilà, le 2e morceau "rien à redire" de l'album.
10. Scarborough Affair
Sympatoche...identique à "Ratty's Revenge" plus haut niveau structure et intérêt du morceau...c'est basique mais bien foutu quoi...
11. East Sands Anthem
Lol, pendant quelques secondes, tu crois que ça va être un morceau "love", dans la veine "trance" de Scooter mais très vite, ça se bourrinise et une minute plus tard, c'est carrément celtique...et c'est pas pour déplaire...quand ça devient celtique, c'est souvent trippant Scooter (comme dans le susmentionné "How Much Is The Fish"). J'ai hâte de faire une soirée là-dessus bordel...
12. Love Is An Ocean
Et comme son titre ne l'indique PAS, toujours pas de rythme "love" pour cet album mais un morceau de house des plus classiques...un peu fatiguant à la longue tous ces morceaux identiques...même pour un fan. Ca c'est le morceau que je laisserai défiler sans réellement l'écouter quand je suis devant l'ordi si jamais je sélectionne tout l'album comme playlist dans le lecteur windows mais il ira pas dans le lecteur MP3...ou si peut-être, mais pas dans les playlists les plus écoutées, juste dans la bibliothèque, au cas où.
En conclusion, un album en demi-teinte qui témoigne d'essais de la part du groupe (dont l'un des 3 membres s'est barré et a été remplacé par un nouveau à partir de cet album), notamment pour ce qui est des sonorités rock, mais je leur préfère le bon vieux "stadium techno" dont ils ont le secret et auxquels ils nous avaient habitué. Pas réellement une surprise ou une réelle déception dans la mesure où sur chacun de leurs albums il y a du gras (quand c'est pas carrément les 3/4 des morceaux qui sont à jeter comme sur "The Age of Love"), mais un ensemble juste sympa pour 2 morceaux excellents à la première écoute. Peut-être mon oreille et mon seuil de tolérance s'accoutumeront aux autres par la suite mais bon, leurs récents albums étaient meilleurs (et même celui de Basshunter l'an dernier).
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