Bon et pour les explications détaillées:
1.
Eraserhead. David Lynch :
La première capture devait être une simple évocation et j'étais surpris que pas mal de monde trouve malgré tout. La seconde est une semi-fausse piste car c'est un passage à part dans le film, mais assez marquant quand même, et qui donne son titre au film. La dernière évoque assurément le film sans dévoiler non plus trop la gueule de l'acteur. L'étrangeté, la patte de Lynch avec l'arbre en terre.
2.
Synonymes. Nadav Lapid:
Choix d'un film récent pas tellement vu. Là putain y a des indices partout. On voit Paris en fond + les soldats, la scène est assez mémorable pour ceux qui ont vu le film. Là encore scène marquante + le métro + une origine du personnage qu'on peut déduire. Sur la dernière, y a Léa Drucker, l'acteur principal de dos, le contexte immigratoire.
3.
Point Blank. John Boorman:
Je savais le forum assez friand de Boorman. La première est assez difficile, mais l'architecture de l'immeuble a une assez grosse importance dans le film, elle est détaillée pour mettre au point un plan, bref elle peut revenir à qui a vu le film.
La seconde image a la patine satinée qu'à le film dans son ensemble, confirme le genre, l'époque, et évoque une scène marquante sans révéler les acteurs.
La dernière permet d'identifier Angie Dickinson et, si on est un peu inspiré, Lee Marvin.
4.
Alien. Ridley Scott:
J'ai choisi la difficulté pour ce film vu par tout le monde. Mais tout de même, ce type de radar de détection peut rappeler immédiatement le film (c'est le cas pour moi). Sur la seconde on peut reconnaître la forme quand même très caractéristique du vaisseau, même si elle est brouillée par le moniteur vidéo. La dernière évoque tellement la DA que ça me paraissait évident, sans non plus foutre un gros plan sur Sigourney Weaver, on suggère sa silhouette iconique.
5.
Au hasard Balthazar. Robert Bresson:
J'ai pris le parti d'une dernière image pas absolument évidente, pour garder la pression des recherches jusqu'au bout. Y a quand même des éléments sur chaque capture. La dimension religieuse + la silhouette et le cadre qui peuvent orienter direct sur Bresson (et je compte pas le nombre de Mouchette que j'ai reçu pour ce tour-ci). La deuxième c'est juste la scène d'intro absolument bouleversante et ça vous donne des prénoms français pour confirmer la nationalité voire confirmer des noms de personnages. Sur la dernière il y a le sabot de l'âne qui, en corrélation avec les autres images, peut quand même mettre la puce à l'oreille aux hérétiques qui ne vouent pas de culte à Bresson.
6.
No Country for Old Men. Joel & Ethan Coen:
Je me suis supris a posteriori d'avoir choisi des captures très rapprochées dans le film, toutes autours de la séquence du motel qui est ma préférée, mais fallait corser le jeu pour un film que tout le monde a vu. Première image assez dure mais qui peut évoquer cette séquence si on prend en compte tous les éléments: un conduit d'aération, celui où Josh Brolin cache la malette, troué des balles de Javier Bardem. La seconde est pour moi un moment de mise en scène tellement prodigieux que j'étais persuadé qu'elle évoquerait instantanément la scène (l'attente de Josh Brolin, et le jeu de dupe de Javier Bardem, de l'autre côté). La dernière doit évoquer immédiatement les armes du méchant sans montrer la tronche mireille mathieuisée de Bardem.
7.
Psychose. Alfred Hitchcock:
Première capture assez dure pour, là encore, un film que tout le monde a vu (à part Le Cow-boy peut être), mais ça a tout de même évoqué le film à quelques personnes. La seconde est un plan effectivement hyper iconique, même si évidemment je l'ai pris sans les personnages, j'ai l'impression qu'il évoque immédiatement le film, même si il faut creuser un peu dans ses souvenirs. La dernière est juste la scène de cinéma la plus connue et analysée de l'univers.
8.
Walkabout. Nicolas Roeg:
Film pas hyper simple, mais les captures l'étaient suffisamment pour que beaucoup trouvent, et ce dès la première image, qui donne des indices géographiques, d'époque, et narratif (retour contraint à la nature). La seconde est une scène qui marque, car très en marge du reste du film, c'était un peu un troll, je reconnais, mais on peut continuer à tenter de deviner l'Australie, et je me suis dit qu'il y avait ptet moyen de faire des recherches par mots-clés à partir d'elle. La dernière présente les gosses du film, l'Australie paraît évidente, la dimension survie-catapulté dans la nature aussi.
9.
Memories of Murder. Bong Joon-ho:
J'ai choisi des captures assez dures pour ce film très reconnaissable. J'ai choisi d'évoquer des scènes importantes, qui laissent une trace émotionnelle, sans trop en dévoiler. La première image c'est le pervers chelou qui porte des sous-vêtements féminin (le but était de cacher la nationalité du film bien sûr
). La seconde doit évoquer quelques souvenirs, même si la capture était trop sombre à la base, la robe rouge, le parapluie, le point de vue menaçant. La dernière c'est la scène d'ouverture qui a un écho bouleversant en fin de film, et qui donne le ton de tout le film. La nationalité est suggérée, le côté rural du film aussi, le côté policier. Y a pas Song Kang-ho en gros plan, certes.
10.
L'Etrange vice de Madame Wardh. Sergio Martino:
Bah oui c'était dur, c'était LE film dur du quiz, c'est normal de pas le trouver, il était fait pour les Degryse et consorts. Les captures ne sont pas extrêmement dures pour qui a vu le film (ce qui est le cas de personne on est d'accord!), la première capture peut évoquer une séquence similaire dans un autre Giallo plus connu (Quatre mouches de velours gris), Lohmann a deviné l'Italie je ne sais comment. La seconde est une scène assez marquante, et évoque la sensualité over-the-top du film (et du genre). La dernière c'est l'image la plus parlante que je pouvais trouver: Edwige Fenech, les bris de verre repris par Cattet et Forzani, une image typiquement gialliesque.
11.
A nos amours. Maurice Pialat:
C'était le film avec les captures les plus faciles peut-être. On reconnait la france dès la première image, ainsi que le type de cinéma français. La seconde laisse reconnaître la silhouette de Sandrine Bonnaire, l'époque via son look, le sujet aussi. Bon bah la dernière y a Sandrine Bonnaire quand même, ça se passe de commentaires.
12.
L'Homme invisible. James Whale:
Gentiment dosé à mon avis. La première capture est une séquence qui évoquera des choses à qui a vu le film, suggère le pays où se passe le film ainsi que l'époque. La seconde évoque le costume très iconique de l'homme invisible habillé. Big up à Lohmann qui a reconnu direct l'actrice. La dernière bah y a des livres qui volent à l'horizontale, si on lie à la silhouette d'avant, on peut sans mal en déduire L'homme invisible.
13.
First Man. Damien Chazelle:
Très surpris qu'il ne soit pas découvert dès le premier tour. Je l'avais évidemment corsé, vu la popularité du film ici, mais tout de même ce cadran aurait pu évoquer le film, j'ai pris un moment où le mot altitude était bouffé par le cadre bien sûr, mais c'était pas introuvable.
La petite fille sur la seconde, pour qui a un coeur et a vu le film, ça devrait quand même être trouvable. Combiné à la première on a une conjonction technologique/famille qui pouvait mettre sur la piste ceux qui n'ont pas vu le film. Bon bah la dernière, y a le casque et le reflet de la lune.
14.
L'Homme qui rétrécit. Jack Arnold:
Film qui avait été choisi à l'époque du ciné-club de Tom je vous rappelle ! Donc je partais du principe que beaucoup l'auraient vu. Première image piège évidemment, puisqu'il fallait déduire que ce n'était pas un bras d'enfant (alors que ça l'est, forcément
). La seconde était assez simple, le nuage radioactif qui déclenche toute l'histoire. La dernière suggère le rapetissement du personnage, même si ce n'est pas absolument évident.
15.
L'Abominable Dr Phibes. Robert Fuest:
Un autre film un peu dur, mais qui est très marqué visuellement, tant c'est une espèce de temple absolu du kitsch. La première image suggère le film aux quelques rares qui l'ont vu, mais aussi l'esthétique kitsch. La deuxième plonge carrément à fond, j'ai l'impression qu'il y a des éléments recherchables, et pour qui a vu le film c'est évident tant l'image en est caractéristique.
Sur la dernière on peut reconnaître Vincent Price et son maquillage étrange (truc le plus méta du film, son visage est le masque de son personnage défiguré, ce qui le fait jouer tout le film comme en dessous de sa propre peau, idée géniale).