Seizure (La Reine du mal, 1974) Pas vu.
The Hand (La Main du cauchemar, 1981) Presque un nanar, ce film d'horreur sans intérêt (avec une main tueuse!) présente néanmoins UNE scène qui, déjà, semble annoncer le cinéma de Stone, où le cinéaste lui-même incarne un SDF ayant perdu sa main au Viet Nam qui gueule sur le héros...bref. 2/6
Salvador (1986) Platoon (1986) Wall Street (1987) Alors évidemment découverts tard donc forcément ça empiète sur leurs forces et leurs qualité mais j'ai jamais réellement accroché plus que ça à ces films. Rien à leur reprocher, vraiment. Ils décrivent très bien leurs univers respectifs et témoignent une fois de plus du talent (alors naissant) de leur auteur. Déjà vus deux fois chacun, je les reverrai... 4/6 les trois.
Talk Radio (Conversations nocturnes, 1988) Là c'est très mineur mais pourtant il s'en dégage quelque chose d'assez fort. Peut-être plus que jamais Stone se cache-t-il derrière son protagoniste, ici un animateur de radio et en choisissant un tel personnage, caractérisé à plus d'un titre par sa "voix", il en fait un porte-parole digne de figurer aux côtés de Jim Garrison. On retiendra surtout ce monologue final où Eric Bogosian est prêt à exploser alors qu'il délivre une diatribe nerveuse. Là c'est tout Stone, nerveux, bouillant, comme son cinéma. 4,5/6
Born on the Fourth of July (Né un 4 juillet, 1989) Je ne saurai trop quoi reprocher à ce film si ce n'est peut-être que malgré un indéniable savoir-faire et aucun détail réellement mauvais, il ne m'agrippe pas, ni dans sa forme ni dans son fond, pourtant remarquables. 4,5/6
The Doors (Les Doors, 1991) Le film aura le mérite d'être celui sur lequel Stone entame la seconde décennie de son cinéma et adopte ce style aujourd'hui si caractéristique, mais ici il demeure loin d'être maîtrisé et apparaît, à l'instar de
Tueurs Nés, comme la manifestation visuelle d'un formaliste drogué essayant de représenter l'univers des Doors. Les délires chamanico-indiens de star suicidaire ne m'intéressent guère. 3/6
JFK (1991) Le meilleur film du monde. Point. Le film qui justement pose la question du danger de la manipulation par un réalisateur, du pouvoir des images, mais qui y répond justement par ce qui fait un auteur à plus d'un terme : il ne s'agit là finalement que de l'opinion que s'est forgée Stone. On y croit ou pas. On a envie d'y croire en tout cas. Et même si un documentaire ou un site venait à démonter un par un TOUS les arguments du cinéaste, ça ne dénature en rien un objet tout simplement sidérant JUSTEMENT dans son utilisation du langage cinématographique dans le but d'illustrer au mieux les aboutissants de l'histoire et surtout l'esprit torturé de son auteur, un homme qui a peur du monde dans lequel vont grandir ses enfants. C'est d'une puissance sans égal dans le domaine. Un de ces films devant lesquels je me sens nain et je sens que je ne ferai jamais aussi fort. 6/6
Plus ici :
http://www.filmdeculte.com/coupdeprojo/jfk.phpHeaven & Earth (Entre ciel et terre, 1993) Incompréhension devant ce biopic longuet et surtout méga-conventionnel dont j'ai déjà tout oublié. 3/6
Natural Born Killers (Tueurs nés, 1994) Fiasco indéniable pour ma part tant le film part dans tous les sens mais au demeurant époustouflant dans sa forme, comme une version sous acides de la mise en images de
JFK, mélangeant pellicules, styles, live et animation, etc...je trouve ça enivrant à regarder dans tout ce que ça peut avoir de positif et de négatif. 4,5/6
Nixon (1995) La troisième, c'est la bonne. Les deux premières fois, j'ai eu du mal à accrocher au récit décousu du film suivant le parcours voué à l'échec de la figure emblématique. Cette fois-ci, je me suis davantage immergé dans les méandres des névroses du bonhomme, vraiment attachant. J'y vois toujours un
Alexandre en moins achevé mais ça reste vraiment réussi et fascinant. 5/6
U Turn (U Turn - Ici commence l'enfer, 1997) Polar simplet comme un regard sur l'Amérique profonde mais au final complètement banal malgré une forme une fois de plus impressionnante. Même en lui ayant redonné sa chance : 2/6
Any Given Sunday (L'Enfer du dimanche, 1999) Monumentale leçon de mise en scène et surtout de montage, ce qu'il a fait de plus abouti depuis
JFK dans ce domaine, avec un scénario mieux construit, plus limpide, que
Nixon. En apparence un film mineur, il s'agit en réalité une fois de plus du point de vue si particulier de Stone sur une des grandes figures de son pays, ici le football. Passionnant. 6/6
Alexander (Alexandre, 2004) Un grand film malade? Je pense au contraire que c'est amplement maîtrisé mais juste déconcertant tant ça embrasse de plein fouet son approche mythologique sous forme de tragédie greco-shakespearienne, avec tout ce que ça comprend de dialogues grandiloquents et d'esthétique pas finaude. Plus je le vois, plus je l'aime et j'ai même envie de me refaire la version longue, c'est dire. Un gros 5/6
Plus ici :
http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=972World Trade Center (2006) A l'époque, j'écrivais :
Une première heure chef-d'oeuvresque, une deuxième heure plus faible mais néanmoins bonne.Aujourd'hui, je dirai : à l'époque, je me suis enflammé, non tellement par vendisme mais plutôt parce que j'étais sous le coup de la première moitié, que je persiste à trouver extraordinaire, et qui m'avait remué violent, jusqu'aux larmes, passant sous silence la faiblesse de la deuxième moitié ; mais à présent, il ne me reste que cette première heure et pas grand chose d'autre donc je baisse ma note d'un point. 4/6
W. (2008)Exploration trop légère du personnage mais néanmoins intéressante dans son explication du parcours du président, avec des passages oniriques géniaux. 4/6
Wall Street : Money Never Sleeps (Wall Street : l'argent ne dort jamais, 2010)Stone se réveille un peu avec un film au montage un peu plus vénère et au propos incisif sur la Crise mais bien trop classique dans son récit. 4/6
Savages (2012)C'est pas du RIP mais ça commence à pencher vers le RAS. Le problème, c'est qu'il s'agit encore d'un film de Stone où ce qu'en dit le cinéaste est plus pertinent que ce que le film lui-même a à montrer. Portrait désabusé d'une Amérique en Guerre contre la drogue au travers d'un film de gangsters assez basique. 3/6
Moyenne : 4/6
Top :
1. JFK
2. L'Enfer du Dimanche
3. Alexandre
4. Nixon
5. Tueurs Nés
6. Talk Radio
7. Né un 4 juillet
8. Platoon
9. Wall Street
10. Wall Street 2
11. World Trade Center
12. W.
13. Salvador
14. Savages
15. The Doors
16. Entre ciel et terre
17. U-Turn
18. La Main du cauchemar