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MessagePosté: 11 Aoû 2006, 13:57 
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Pas encore lu mais cette critique m'en donne GRAVE envie :

http://www.aintitcool.com/display.cgi?id=24140

A un moment, ça commence à balancer des spoilers donc arrêtez-vous à "Here’s where people are going to get angry."

Je vais me chopper ça dès que je sors du taf si je le trouve à Album.

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MessagePosté: 11 Aoû 2006, 14:01 
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Dans la série "je débarque" :

En fait, apparemment, les deux premiers tomes étaient sortis en 95 et 96 et l'édition complète, qui relie ces deux tomes avec le troisième (sorti ou pas, je sais pas), sort le 30 août.

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MessagePosté: 11 Aoû 2006, 15:17 
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Y'a une date pour la traduction française ou faut se jeter sur l'edition americaine ?


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MessagePosté: 11 Aoû 2006, 15:22 
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jiko a écrit:
Y'a une date pour la traduction française ou faut se jeter sur l'edition americaine ?


La France nous a-t-elle habitué à publier correctement et rapidement les oeuvres anglo-saxones?

Moi le 30 août, je suis à Album.

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MessagePosté: 11 Aoû 2006, 15:56 
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Correctement, parfois, rapidement, rarement.
Si pas de nouvelle d'une édition française prochainement, le 30 août je suis à Super Heros.


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MessagePosté: 11 Aoû 2006, 16:12 
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Vaut mieux l'avoir en journal
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Film Freak Returns a écrit:
jiko a écrit:
Y'a une date pour la traduction française ou faut se jeter sur l'edition americaine ?


La France nous a-t-elle habitué à publier correctement et rapidement les oeuvres anglo-saxones?


Bah, on peut déjà s'estimer heureux d'avoir des éditions d'oeuvres étrangères, en vo et en vf (dans tous les supports, d'ailleurs, livres, bd, films...).

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Que lire cet hiver ?
Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander)
La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)


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MessagePosté: 11 Aoû 2006, 16:17 
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Cosmo a écrit:
Film Freak Returns a écrit:
jiko a écrit:
Y'a une date pour la traduction française ou faut se jeter sur l'edition americaine ?


La France nous a-t-elle habitué à publier correctement et rapidement les oeuvres anglo-saxones?


Bah, on peut déjà s'estimer heureux d'avoir des éditions d'oeuvres étrangères, en vo et en vf (dans tous les supports, d'ailleurs, livres, bd, films...).


Nan mais évidemment, je suis super content d'être dans un pays aussi ouvert culturellement parlant...après, faut pas non plus que ça excuse tout...quand une maison d'édition te publie, avec 7 ans de retard, sans aucune régularité dans le rythme et en faisant fi de l'ordre chronologique une série, qui peut être contenue en UN tome, sous la forme de 4 volumes, sans publier ce qu'il y avant, c'est juste du foutage de gueule...

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MessagePosté: 17 Sep 2006, 10:21 
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Ghislain
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Article d'Actua BD:

La réinterprétation érotique de Peter Pan, Le Magicien d’Oz et Alice au Pays des Merveilles, réalisée par Alan Moore et Melinda Gebbie, est un vrai succès aux États-Unis. Mais les Français devront attendre 2008 pour découvrir ces Filles Perdues.

Déjà deux tirages de 10.000 exemplaires chacun vendus (et un troisième plus important, prévu pour la fin de l’année), pour un livre à $75 [1] ; des frais pour l’éditeur, un indépendant, s’élevant pour ces deux premiers tirages à $350.000 [2] ; 3 albums cartonnés grand format de 112 pages chacun, écrits et dessinés sur une période d’une quinzaine d’années... Mais les chiffres concernant la BD érotique d’Alan Moore et de Melinda Gebbie ne sont qu’un aspect, certes significatif, de ce qui fait l’importance de la sortie aux États-Unis de cette œuvre pour adultes qu’est Lost Girls.

En 1991, dans la revue Taboo (dans laquelle furent prépubliés les premiers chapitres de From Hell) dirigée par Steve Bissette, l’un des collaborateurs de Moore sur Swamp Thing, débute la publication par chapitres de Lost Girls, une œuvre mélangeant deux genres habituellement bien distincts : la réinterprétation de personnages de fiction, dans laquelle Moore s’est depuis largement illustré (pensons à The League of Extraordinary Gentlemen), et l’érotisme, auquel Moore veut contribuer en proposant une ode aux plaisirs de la chair et à la puissance de l’imagination. Six chapitres furent publiés avant l’arrêt du magazine, repris en magazines entre fin 1995 et début 1996, et depuis, silence radio.

Heureusement, Alan Moore a ensuite développé une relation de travail fructueuse avec un éditeur indépendant, Top Shelf, à qui l’on doit la publication du Blankets de Craig Thompson, ainsi que l’édition actuelle de From Hell, la réédition de Voice of the Fire, le roman de Moore, et la nouvelle version de The Mirror of Love (bientôt disponible en français). Un accord fut passé entre les artistes et l’éditeur, qui permit à Melinda Gebbie, une artiste californienne issue de l’underground, de continuer tranquillement à illustrer le scénario de Moore - les deux artistes ont par ailleurs entamé une relation amoureuse qui dure toujours, ce qui a manifestement renforcé leur collaboration. Lost Girls a eu un temps de gestation encore plus long que celui de From Hell, mais cet ovni artistique est enfin paru il y a deux semaines.

Trois femmes, trois histoires

1913, un hôtel à la frontière franco-suisse. Trois femmes s’y installent et font vite connaissance : Lady Alice Fairchild, une aristocrate lesbienne d’une soixantaine d’années rejetée par sa famille, Wendy Potter, jeune épouse d’un Anglais coincé et misogyne de 20 ans son aîné, et enfin Dorothy Gale, une jeune Américaine très libérée. Chacune a vécu dans sa jeunesse des événements qui l’a marquée à vie, et, petit à petit, se révèle aux deux autres.

Alors que se manifestent à travers l’Europe les signes avant-coureurs de la Grande Guerre, ces trois femmes, ainsi qu’un certain nombre de personnages secondaires, vont vivre des moments d’un érotisme torride, où s’entrechoquent références aux classiques du genre et réflexions sur l’opposition entre guerre et sexe (l’une des séquences montre l’assassinat de l’archiduc Ferdinand).

En effet, le directeur de cet hôtel pas comme les autres a placé dans chaque chambre un Livre Blanc (référence à l’ouvrage érotico-autobiographique de Jean Cocteau ?) qui contient des textes et des illustrations commandés, affirme-t-il, à divers écrivains et artistes. Moore et Gebbie s’amusent donc à reprendre différents styles, nous proposant par exemple une illustration érotique des sept péchés capitaux par Mucha, un texte mettant en scène Dorian Gray illustré par Egon Schiele, ou du Pierre Loüys accompagné de dessins de Von Bayros. Ce type de procédé apparaît depuis longtemps dans l’œuvre de Moore, entre autres dans son Supreme (en partie paru chez Delcourt, et qui rend hommage à l’histoire des super-héros) ou dans sa Promethea.

Mais les références principales sont celles des trois personnages féminins : Alice, de Alice au Pays des Merveilles, Wendy, de Peter Pan, et Dorothy, du Magicien d’Oz [3]. Moore réinterprète chacun de ces célèbres romans à travers un prisme érotique qui a par moments tendance à tirer sur la corde, mais qui reste à la fois ludique et sensuel. Alors, évidemment, il vaut mieux connaître les ouvrages d’origine pour apprécier les décalages que provoque Moore. Mais comme toujours chez cet auteur, le propos va bien au-delà d’un simple jeu intellectuel.

En dehors du fait que Top Shelf, qui n’a pas un compte en banque extensible, a pris un vrai risque financier en publiant cet énorme album dans une édition de luxe, Lost Girls représente aussi un risque pour les thèmes abordés : Moore, logique avec lui-même, affirme haut et fort la différence entre imagination et réalité, ce qui l’amène à présenter une variété impressionnante d’actes hétéro/homo/bisexuels, entre adultes, entre enfants ou adolescents, et entre les deux, dans la tradition de la pornographie du XIXème, où les codes moraux et les interdits étaient bien différents des nôtres. Il place ainsi dans la bouche de l’amateur de pornographie qu’est le directeur de l’hôtel un superbe discours sur cette notion fondamentale : « Faits et fiction : seuls les fous et les magistrats ne peuvent faire la distinction entre les deux. »

Cette idée n’est pas très populaire : après tout, aux USA, un dessinateur nommé Mike Diana résidant en Floride avait été condamné au début des années 90 pour obscénité - ses BD, au dessin très peu réaliste, incluaient violence et sexe, et il lui avait été interdit de continuer à dessiner. Le dessin de Melinda Gebbie non plus n’est pas particulièrement réaliste, et tend plutôt à l’esthétisme. Son trait est élégant, ses couleurs éclatantes, et l’impression générale que l’on retient de la lecture de cette œuvre n’est celle d’une vulgarité si commune à la pornographie. Ce qui n’empêche pas Lost Girls de bien être de la pornographie - chacun devrait y trouver au moins un passage plus attirant que les autres.

En tout cas, pour l’instant, nulle réaction négative de la part de la presse anglo-saxonne, bien au contraire. Des magazines très grand public comme USA Today ont publié des articles élogieux, comme l’a fait le magazine professionnel Publishers Weekly, ou comme va le faire Rolling Stones - Neil Gaiman lui-même a écrit une critique dithyrambique. Et bien sûr, le format et le prix choisis mettent l’achat de cette œuvre hors de portée des bourses des plus jeunes, ce qui est déjà une façon de limiter les risques.

En fait, le seul problème est pour l’instant venu du Great Ormond Street Hospital, détenteur britannique des droits de Peter Pan pour l’Union Européenne. Un accord à l’amiable a été trouvé avec Top Shelf, et Lost Girls ne pourra être publié chez nous qu’à partir de 2008, date de l’expiration du copyright [4]. Ce qui explique le fait que Delcourt a annoncé que la sortie de la version française était reportée à cette date.





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peter stuart

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