Forum de FilmDeCulte

Un jeune couple visite un restaurant haut de gamme sur une île isolée où le célèbre chef a préparé un somptueux menu de dégustation, ainsi que quelques surprises choquantes.


Je vais pas spoiler grand chose puisque le concept du film est révélé au bout de 5 minutes : un chef devenu zinzin, qui invite des bourgeois et des riches, pour tuer tout le monde pendant un repas de luxe. Pitch attrayant par les potentialités fun qu'il peut proposer mais Mylod n'en fait finalement pas grand chose. C'est ultra prévisible dans le déroulé mais on ne s'ennuit pas grâce à une écriture vive et rythmée. Il faut avouer que le grand atout du film, c'est de ne pas faire de blabla et de rentrer direct dans le vif de l'action.

Mais là où le film voudrait s'incrire sur le plan social (le cuisinier est un ancien "pauvre" qui a gravi par le mérite les échelons de la réussite vs les riches et déconnectés de la société), il ne fait rien telleement les personnages ont zéro caractérisation. Les convives sont présentés comme des caricatures et ne sont jamais développés par la suite. La seule qui tire son épingle du jeu, c'est la très bonne Anya Taylor-Joy dans un rôle de pute qui se rebelle, et évidemment Ralph Fiennes qui, même si il ne se force pas, est bon dans le rôle du sadique. Ah et on a envie de claquer Nicholas Hoult, tellement il est nul dans un rôle de fan de cuisine imbécile.

Et puis, même si la deuxième moitié du repas se rattrape, c'est juste un comble pour un film de cuisine d'ouvrir si peu l'appétit. Un grand éclat de rire pour la tortilla au poulet qu'on essaie de faire passer pour un mets raffiné et digne des meilleurs restos de la planète. Ca rentre dans une minuscule tentative de critique des cuisines de luxe, mais qui est tellement superficielle qu'elle passe rapidement à la trappe. In fine c'est pas désagréable à regarder car on ne s'ennuie pas, mais plutôt que des pithiviers de perdreau gris, canard et grouse au 5 du George V, j'ai eu l'impression de bouffer un Big mac.

2/6

J'ai pas passé un mauvais moment vu que j'étais venu uniquement pour l'impériale Anya Taylor-Joy mais comme le réal ne fait aucun effort pour utiliser le lieu ou pour jouer avec le malaise de la situation, on se retrouve avec un machin sans saveur. C'est dommage parce que le fond de l'histoire me plaît avec ce dézinguage du snobisme qui aspire la culture populaire de sa fonction cathartique pour le populo comme on avale un smoothie fancy (ou ). Mais même sur la mise en scène des plats, on se retrouve avec rien de plus que ce qu'on voit sur des vidéos youtube.
Le réal vient de la télé et a notamment débuté sur l'incontournable The Fast Show à base de sketchs, et le film se trimballe cet aspect de bout à bout de scénettes plus ou moins acides tout en loupant prodigieusement tout ce qui tourne autour de l'antagoniste avec un Ralph Fiennes qui rame à apporter de la consistance dans cette absence totale de point de vue sur le personnage.

Et c'est un peu con de marquer contre son camp sur la fin .
On dirait que les auteurs voulaient tacler les prods boursouflées A24 mais que leurs crampons leur sont revenus dans les dents.

Quand est arrivé le générique de fin et que j'ai vu le nom d'Adam McKay, j'ai eu de vieux flashbacks post-Vietnam de Don't Look up. Eh oui, Adam, refais-moi des comédies faussement débiles steuplaît.

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C'est nul comme prévu, le genre de film que j'ai honte de regarder car je sais pertinemment que ça va être ultra-paresseux et balisé. Il y a néanmoins des trucs marrants dans la solennité débile du maître de cérémonie mais aucune espèce de substance. Le propos "politique", c'est vraiment d'un niveau atterrant. Anya Taylor-Joy est une actrice très expressive, un peu comme un petit animal aux sens (qu'on dirait) hypertrophiés.

Vu en salles à sa sortie, j'avais jamais copié/collé mon tweet ici :

Ca donne faim mais c'est pas très nourrissant. Mise en bouche alléchante mais l'ensemble est pas cuit. Bon j'arrête là...bon point de départ mais traitement poussif et somme toute pas très inventif, dans l'exécution ou le propos.

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Y aura une thèse à faire sur les années 2020 et leur mini-obsession pour le jeu de massacre entre riches dans des lieux paradisiaques. Genre "Isolement du peuple, peuple de l'isolement" ou que sais-je.

Bref, je ne savais virtuellement rien du film avant de le voir, ne sachant pas à quel point c'était du genre, de l'horreur ou du psychologique. J'ai donc été bien accroché et intrigué malgré l'artificialité manifeste de la situation. C'est tellement abusé mais bon c'est le saut de foi et on l'accepte. Tout est creepy juste ce qu'il faut, la montée en pression marche bien, et Nicholas Hoult "allège" le film par son jeu de fanboy poseur et balbutiant. A la limite le truc auquel je refusais de croire c'était que le chef Julian Slowik puisse être d'origine américaine, ça ça ne passe juste pas, surtout avec le jeu d'un épatant Ralph Fiennes psychopathe et presque de l'ordre du vampire triste, en tout cas lui je l'ai adoré.

Bon après le film accumule quand même les facilités et son vernis élégant et ironique masque mal à quel point tout ceci est d'une connerie relativement abyssale En fait, comme le souligne plus haut JulienLepers (RIP), je me demandais si ça ne se voulait pas une sorte de riff ironique sur le elevated genre.

Bon au final j'ai pas passé un mauvais moment mais on sent quand même que plus ça avance plus ça se délite, ne tenant au final que par quelques fils "tonaux" qui menacent jusqu'au bout de casser.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Cela aurait pu être fun mais non........ Ce n'est ni un film d'horreur, ni une comédie ni un film social. On ne comprend pas trop qu'elle est son but. Pas de suspense car tout est dit assez vite. On ne s'éclate pas non plus sur la bouffe. Même pas eu faim à la vision. Si le but était uniquement de critiquer les gros bourges, on est loin du niveau d'un film que je n'apprécie pourtant pas plus que ça: Triangle of Sadness. Le défaut premier est qu'on ne croit jamais à rien. La passivité des victimes est assez dingue surtout dans dans le final ridicule.
Fiennes est bon même si il ne doit beaucoup forcer son talent. Le reste du casting est à l'avenant. Ni mauvais ni particulièrement bon. Comme visuellement c'est aussi hyper générique, on assiste à un film à peine vu déjà oublié.

D'ailleurs, j'ai oublié la motivation d'Anya Taylor-Joy dans l'histoire. C'est quoi déjà ?

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You are a ghost driving a meat covered skeleton made from stardust riding a rock floating through space.
FEAR NOTHING

BILANS CINEMA : 2023 I 2024

Pas de motivation ou je me suis endormi
C'est juste une escort-girl en remplacement d'une autre fille d'après mon souvenir.

Sans le vouloir, ce film montre le retournement du rapport de force, et de pouvoir, et de prestige, au cours du XXe siècle, entre les fournisseurs, industriels, commerçants, et les clients.

Dei riches amateurs de haute cuisine se rendent sur une île qui serait déserte n’était un restaurant ultramoderne et de très grand luxe où règne un chef d’un immense prestige. Ils ont été invités, choisis par le maître des lieux, mais doivent néanmoins payer l’honneur qui leur est fait : c’est tout à fait le rapport commercial moderne.

Sur l’île ils sont traités d’abord avec un respect autoritaire et condescendant, qui deviendra bien sûr de plus en plus condescendant, de plus en plus en plus autoritaire et de moins en moins respectueux, jusqu’à tourner au pur sadisme sanguinolent, comme il était à prévoir. Une sous-maîtresse asiatique, glaçante, à la déférence d’acier, constitue une sorte de synthèse à peine caricaturale de tous les maîtres d’hôtel poliment insolents du système actuel.



Pour ce qui est du film lui-même, et la volonté de ses scénariste et réalisateur j'imagine, je ne garde quasi que l'interprétation.

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There is no such thing in life as normal

Ne pourrait-on arguer que dans une certaine mesure c'est l'inverse qui est vrai ? A savoir qu'aujourd'hui via le jeux des réseaux sociaux et la folie du "Donnez votre avis" (TripAdvisor, etc.) c'est le client qui est plus roi que jamais, et le restaurateur son esclave ?

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J’entends l’argument, mais dans le haut de gamme ou l’onéreux, et c’est là le comble, non - regarde la queue chez Hermès ou Vuitton, c’était autrefois impensable qu’on fasse attendre un client dehors dans ce genre d’établissement.

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There is no such thing in life as normal