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MessagePosté: 01 Sep 2008, 22:02 
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Matou miteux
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Think Bud Spencer a écrit:
Ou alors c'est parce qu'il y a des tas d'éléments du film qu'il faut garder secret (je demande ça à ceux qui ont vu le film, parce que je sens que c'est un film que je vais voir tout seul) ?


Je crois que c'est plutôt cette carte qui est jouée.

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MessagePosté: 01 Sep 2008, 23:32 
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Ahem.

Bon j'y allais vraiment ouvert hein...sincèrement.
Evidemment, je me méfiais des bons échos mais je l'appréhendais différemment d'un A l'intérieur ou d'un Frontière(s).

Et au final, le résultat est sensiblement le même.

Bon, pour être honnête, je vais le dire tout de suite, le film a quand même une facture visuelle supérieure à ces deux-là.
C'est très correctement mis en scène tout le long, l'image, la photo, y est soignée, y a même de la tension au tout début et le film ne tombe que très très rarement dans la facilité de la caméra portée...

Non, c'est plutôt à l'écriture que ça pèche grave.

Je sais que c'est une formule toute faite maintes fois sortie, à tout bout de champ, mais en regardant Martyrs, j'ai vraiment plus que jamais l'impression de voir un court métrage étiré en long.
Ou plutôt DES idées de courts MAL mariées dans un scénario écartelé dans tous les sens.

Est-ce l'un des fléaus du cinéma de genre en France?
Déjà le bon Ils (77 min) et l'affreux A l'intérieur (avec de nouvelles scènes tournées rajoutées pour arriver à 83 min) n'étaient pas courts au profit d'une épure ne gardant que l'essentiel mais parce qu'ils exploitaient autant que possible des postulats et des scènes de courts métrages sur un format long de manière malaisée.

Ici, Laugier semble avoir deux idées originales :
- le coup de la culpabilité représentée par la schizophrénie de Lucie qui voit le spectre de la victime qu'elle a a abandonné lui infliger ces blessures, en réalité sa propre scarification et suicide
- le coup des tortionnaires qui martyrisent des pauvres femmes pour que celles-ci soient transfigurées et leur confient ce qu'elles ont vu de la vie après la mort


J'aime bien ces deux idées, surtout la première (la deuxième est assez tirée par les cheveux en fin de compte).
Mais on dirait que Laugier mélange deux films, deux courts métrages, pour en obtenir un long, qui apparaît, au final, bien bancal.

Déjà, c'est le film qui ne connaît pas l'ellipse.
On nous montre in extenso des actions tout simplement ININTERESSANTES et complètement INUTILES en ce qui concerne ce qui est nécessaire pour faire avancer ou comprendre l'intrigue.
Je parle de ces longues séquences post-meurtre de la famille où le récit passe 1000 ans à nous montrer Anna transporter les cadavres. Ou plus tard, Anna qui appelle sa mère ou Anna qui lave l'autre victime là, c'est plus pertinent déjà mais ça reste incroyablement long et laborieux.


Mais cette première partie, malgré plusieurs bémols (les dialogues et le jeu, faux ; les longueurs), demeure somme toute assez cohérente et, on va dire, effective.
Le vrai problème vient de la seconde qui fait sombrer peu à peu le film dans le ridicule.
Dès l'arrivée des super méchants.

A partir de là, c'est juste une succession de scènes de tortures gratuites et complaisantes. Un tel déballage de violence ne me dérange pas (moi, perso, je suis jamais choqué ni dégoûté ni rien, je suis totalement insensibilisé depuis quelques années à ce genre de scènes SURTOUT quand je n'ai aucune compassion pour les personnages comme c'est le cas ici) mais seulement si ça sert quelque chose. Un point de vue, un fond, quelque chose.

Non là on pose juste le spectateur en...spectateur.
A vrai dire, on ne s'identifie à personne.
Perso, je ne m'identifie pas à Lucie qui, son passé à peine expliqué, nous est présentée presque in media res comme une grosse tarée hallucinatoire qui tue toute une famille, y compris deux enfants innocents, ni à Anna, lesbienne en pleine abnégation qui reste plusieurs jours dans une maison aux murs repeints de sang après s'être débarrassée de 4 cadavres et avec une espèce de femme transformée en monstre, elle n'a que ce qu'elle mérite. Comme plein de protagonistes de film d'horreur avant elle, elle est bien conne.

Et je trouve que ça pose un gros problème vis-à-vis de ce qu'essaie de faire passer Laugier, ce qu'il essaie de faire ressentir au public.
En fait, c'est La Passion du Christ. C'est "regardez comme ils souffrent ces martyrs", sans rien derrière.
C'est gratuit. Complaisant. Au même titre que la jolie musique douce utilisée sur les scènes de torture (quand elle n'est pas juste pompée sur 28 jours plus tard), procédé de petit gamin.
La complaisance aussi, c'est un gros problème des films de genre récents en France (A l'intérieur, Frontière(s)).

Cette deuxième partie annihile les quelques bonnes choses qui ont précédé.
Ca se précipite dans la plus vulgaire grossièreté, tant par les gestes
(bouffe dégueue, pipi, tabassage en règle, et allez, écorchage vif)
que la parole
(les dialogues des super méchants sont juste pas possibles, mention spéciale à l'ultime réplique "DOUTEZ.", d'un ridicule sans pareil)
que le visuel
(la scène "blueberryesque" de l'illumination)
.

Vraiment, sur la fin, je trouve ça redondant (scènes de tortures répétant celles aperçues dans la première moitié), interminable (torture sur torture, même l'épilogue n'en finit pas) et globalement insauvable.

A mi-film, j'étais à la moyenne. Passée la 50e minute, ça n'a fait que chuter, pour finir à 1/6. Pour les deux idées, la mise en scène correcte et les maquillages qui resteront, en gros, le domaine le plus abouti du cinéma de genre français.

PS : désolé pour tous les passages en spoilers, je sais que c'est pas agréable à lire comme message.

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MessagePosté: 01 Sep 2008, 23:36 
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Moi j'ai eu Marie Duval au téléphone et cette pute m'a déprimé pour la soirée *bon ben j'ai mieux fait d'aller au Jaoui*

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MessagePosté: 01 Sep 2008, 23:39 
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Blissfully a écrit:
Moi j'ai eu Marie Duval au téléphone et cette pute m'a déprimé pour la soirée *bon ben j'ai mieux fait d'aller au Jaoui*


Moi j'étais content de pas être seul à l'issue de la projection...je sentais que j'allais être le seul à avoir trouvé ça foireux. Et en fait on était 7.

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MessagePosté: 01 Sep 2008, 23:41 
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Film Freak a écrit:
Moi j'étais content de pas être seul à l'issue de la projection...je sentais que j'allais être le seul à avoir trouvé ça foireux. Et en fait on était 7.


Moi j'ai juste ressenti un peu de solitude quand la mémé derrière moi au Jaoui poussait des "mmmmh mmmmmh" très enthousiastes aux moments de leçons édifiantes du Jaoui.

*et je cesse le hors sujet*

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MessagePosté: 01 Sep 2008, 23:58 
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Bon, je met mon avis PLEIN DE SPOILERS, en sachant qu'il n'a pas valeur de référence, je n'ai pas d'affection pour le cinéma de ce genre. Donc lisez limite juste la note!

En fait, j'aimerais presque mettre un gros bémol, parce que j'aimerais lire ce que Laugier a à dire sur le fond de son film (sur Allociné, c'est pas franchement clair), sur ses choix dans la dernière partie, qui en l'état (sans explication autre, donc sur mon jugement propre) me donne des envies de 0/6 supra punitif, parce que la musique douce "lalala" sur une nana qu'on torture ajouté à cette représentation supra tendu de "c'est merveilleux, la martyre", limite fanatique. Je veux croire que c'est Laugier qui est supra maladroit et qui cherche à générer un malaise, et peut-être que c'est l'effet cherché. Moi j'ai limite l'impression de voir une apologie, et même si je suis assez conscient que ce n'est pas l'idée, je trouve la représentation suffisamment équivoque pour foutre le doute, là où le doute ne passe pas chez moi. Parce qu'il n'y a pas de choc ou d'horreur dans ce final, la mise en scène filme quelque chose de beau, c'est de la contemplation. Et pour moi, c'est dégueulasse. Proprement et simplement. Et désolé si ça énerve.

Au delà de son fond, les dialogues, la musique (totalement hors propos), rien ne sonne juste. Et faire peur n'a jamais été un bon critère pour moi, c'est relativement "facile" de faire bondir un spectateur ou de l'écœurer avec un ou deux moments goresque, encore faut-il entourer cette marchandise d'un fond, d'un truc qui fait sens. Et si ce qui fait sens c'est cette idée du martyr, montré comme ça, ben vous avez lu plus haut ce que j'en pense.

Bref, je vais lâcher un 1/6 pour le caractère technique qui assure bien, effectivement, les maquillages, la photo, le cadrage. Tout ça assure bien.

Après, ça peut fonctionner, je sais pas, ma grille de lecture m'est propre, comme je le disais. Donc bon...


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MessagePosté: 02 Sep 2008, 00:00 
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Alors pour le coup *bon, je vais me coucher dans 47 secondes donc je vais pas développer là* mais je comprends vraiment pas comment on peut voir une seconde une apologie du martyre merveilleux là-dedans.

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MessagePosté: 02 Sep 2008, 00:05 
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Blissfully a écrit:
Alors pour le coup *bon, je vais me coucher dans 47 secondes donc je vais pas développer là* mais je comprends vraiment pas comment on peut voir une seconde une apologie du martyre merveilleux là-dedans.


Ben écoute la mise en scène toute douce, le délire Blueberrien, la zic "douceur de vie" sur la torture (mais pas en contre-emploi, en ça la musique est affreuse), le final "doutez". Je redis bien que Laugier n'a probablement pas cette idée en tête, mais son style est équivoque, et pour moi, cette ambiguïté n'a pas sa place, ça m'a laissé un sale gout dans la bouche. J'ai vraiment eu l'impression qu'il kiffait le délire final, et je trouve ça pourri.


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MessagePosté: 02 Sep 2008, 00:12 
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Matou miteux
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Le Pingouin a écrit:
Ben écoute la mise en scène toute douce, le délire Blueberrien, la zic "douceur de vie" sur la torture (mais pas en contre-emploi, en ça la musique est affreuse), le final "doutez". Je redis bien que Laugier n'a probablement pas cette idée en tête, mais son style est équivoque, et pour moi, cette ambiguïté n'a pas sa place, ça m'a laissé un sale gout dans la bouche. J'ai vraiment eu l'impression qu'il kiffait le délire final, et je trouve ça pourri.


Faudrait que je revoie le film mais pour moi ça tombe tellement sous le sens dans le cheminement, dans ce qu'il raconte... pour la mise en scène douce ça m'a, comme dit plus haut, rappelé du Franju jouant sur l'étrangeté à malaise, mais pas quelque chose qui rend ça beau. La référence à Blueberry, je sais pas si tout le monde l'a eu à la projo mais je n'y ai pas pensé un instant, y'a même pas la place d'un délire puisque c'est un plan de quelques secondes. Le "doutez", je ne sais plus ce que c'est. Si c'est la vieille, je trouve qu'elle a un côté en décalage, comme débarquée d'un autre film, d'une autre époque, d'un autre monde et d'autres moeurs qui fait que ses dialogues à elle ne m'ont pas gêné, je les ai pris ainsi (mais c'est peut-être pas elle).

La musique à cet instant, je ne me souviens même pas de m'être posé la question... je me souviens plus de la musique en question en fait. Enfin qu'est-ce qui permet d'affirmer qu'elle n'est pas utilisée à contre-emploi là, alors que ce qu'on voit à l'image, ce qu'on raconte, va assez simplement vers le contraire non?

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MessagePosté: 02 Sep 2008, 00:25 
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Blissfully a écrit:
Le Pingouin a écrit:
Ben écoute la mise en scène toute douce, le délire Blueberrien, la zic "douceur de vie" sur la torture (mais pas en contre-emploi, en ça la musique est affreuse), le final "doutez". Je redis bien que Laugier n'a probablement pas cette idée en tête, mais son style est équivoque, et pour moi, cette ambiguïté n'a pas sa place, ça m'a laissé un sale gout dans la bouche. J'ai vraiment eu l'impression qu'il kiffait le délire final, et je trouve ça pourri.


Faudrait que je revoie le film mais pour moi ça tombe tellement sous le sens dans le cheminement, dans ce qu'il raconte... pour la mise en scène douce ça m'a, comme dit plus haut, rappelé du Franju jouant sur l'étrangeté à malaise, mais pas quelque chose qui rend ça beau. La référence à Blueberry, je sais pas si tout le monde l'a eu à la projo mais je n'y ai pas pensé un instant, y'a même pas la place d'un délire puisque c'est un plan de quelques secondes. Le "doutez", je ne sais plus ce que c'est. Si c'est la vieille, je trouve qu'elle a un côté en décalage, comme débarquée d'un autre film, d'une autre époque, d'un autre monde et d'autres moeurs qui fait que ses dialogues à elle ne m'ont pas gêné, je les ai pris ainsi (mais c'est peut-être pas elle).

La musique à cet instant, je ne me souviens même pas de m'être posé la question... je me souviens plus de la musique en question en fait. Enfin qu'est-ce qui permet d'affirmer qu'elle n'est pas utilisée à contre-emploi là, alors que ce qu'on voit à l'image, ce qu'on raconte, va assez simplement vers le contraire non?


Ben il utilise à ce moment un montage enchaîné, pour créer une forme d'habitude face à ce que tu vois, et la musique en enlève limite toute la cruauté. Le fait qu'à la fin tu as la nana qui vient la voir pour lui faire des caresses et lui dire tendrement "c'est bientôt fini, ma petite, il reste encore un petit peu", et de voir juste après le petit quotidien des tortionnaires qui plus loin ont "une pensée affectueuse pour elle, un vrai respect", c'est salement emmerdant tout ça. Et le plan "illumination" (je dis blueberry pour déconner hein) genre "profondeur de l'esprit" de la torturée, me gène vraiment, elle fait justification. Mais c'est moi, hein! C'est pas dans les intentions, c'est dans le ressenti, ce sont deux choses bien distinctes.


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MessagePosté: 02 Sep 2008, 08:10 
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J'ai pas aimé. Mais je suis pas aussi dur que nos deux amis précédents.

Et je n'ai pensé à aucun moment à Blueberry, mais bien à 2001. L'oeil, les formes lumineuses qui bougent, la thématique générale...


Je développerai un jour!


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MessagePosté: 03 Sep 2008, 14:56 
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Faut vraiment être ignare comme Film freaks et ne pas avoir vu de films d'avant les années 90 pour mettre un film de Jan Kounen comme référence utilisée dans Martyrs... Les influences de Laugier sur ce film vont plutôt du côté de Sam Peckinpah, pour le traitement de la violence, William Friedkin, pour la gestion d'un découpage dans un huis-clos et, enfin, Ingmar Bergman et Pier Paolo Pasolini pour le fond...

http://www.lecoindeloeil.com/index.php?page=content_detail&id=27&type=actualites


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MessagePosté: 03 Sep 2008, 15:00 
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Il va falloir que je me décide, parce que ce que j'ai lu aux cabinets ce matin m'a pas fait super envie :

Jacky Goldberg dans Les Inrocks a écrit:
Accompagné d’une rarissime (et scandaleuse) interdiction aux moins de 18 ans, finalement ramenée à 16, Martyrs se présente, dans toute sa splendeur, comme le rejeton ultime du sous-genre appelé de coutume “horreur à la française”, soit, bon an mal an, la rencontre inopinée entre Saw et Louis la Brocante. Parvenant à cumuler dans une première heure d’inspiration slasher toutes les plaies habituelles de ce cinéma-là (cadreurs manchots, scénario de court métrage, direction d’acteurs calamiteuse), le film se trouve une raison d’être lors du long huis clos final. Si la torture méticuleuse d’une jeune fille nous paraît en effet plus intéressante que le reste, c’est surtout parce que les dialogues et la mise en scène y sont (enfin) réduits au minimum et que l’efficacité horrifique repose essentiellement sur le maquilleur, au talent indéniable. Le twist final et le discours fumeux sur la souffrance comme dépassement de soi (attention métaphore sociétale) achèvent d’enterrer cette désolante fabrique de martyrs – on parle évidemment des spectateurs.


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MessagePosté: 03 Sep 2008, 15:18 
J'avoue que je suis pas pas pressé de voir ce film, j'ai l'impression que je me suis lassé de toute cette vague de films d'horreur... Je suis un vieux con.


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MessagePosté: 03 Sep 2008, 15:22 
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Tomak a écrit:
Faut vraiment être ignare comme Film freaks


Faut vraiment être plus qu'un ignare pour pas savoir recopier un nom sans y rajouter un "s" comme un teubé.

Citation:
et ne pas avoir vu de films d'avant les années 90 pour mettre un film de Jan Kounen comme référence utilisée dans Martyrs... Les influences de Laugier sur ce film vont plutôt du côté de Sam Peckinpah, pour le traitement de la violence, William Friedkin, pour la gestion d'un découpage dans un huis-clos et, enfin, Ingmar Bergman et Pier Paolo Pasolini pour le fond...

http://www.lecoindeloeil.com/index.php?page=content_detail&id=27&type=actualites


Je citais Blueberry pour me foutre de la gueule du plan " transfiguration" du film qui n'a RIEN à voir avec Peckinpah ou Friedkin etc...

Allez, tu peux retourner dans le trou de balle d'où tu viens, Salacious Crumb.

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