Schock / Les Démons de la nuit (1977)
Pas le plus connu, mais c’est pourtant un assez beau film, avec une ambiance bien macabre et ténébreuse, renforcée par une belle BO de Libra (qui sont essentiellement des membres de Goblin).
La Casa dell’esorcismo / La Maison de l’exorcisme (1975) *
Le massacre d’un chef d’œuvre par un producteur opportuniste. Mais ça reste un objet étrange et donc fascinant. Et puis y a l’exploration de la composante séductrice du Malin, qui n’était pas vraiment développée dans le film de Friedkin et qui est ici bien exploitée.
Cani arrabbiati / Chiens enragés (1974)
Zobculte. À la fois huis-clos oppressant et road movie nerveux, rythmé par un score entêtant, ça me scotche à chaque vision. Ce qui m’a également frappé, lorsque je l’ai découvert, c’est l’aspect visuel du film. On est loin des ambiances et des couleurs habituelles du maestro. Mais dans ce registre plus cru, plus sec, Super Mario s’en tire parfaitement. Le film déborde d’énergie et la "griffe" de son auteur reste bien présente, notamment dans la cruauté de certaines séquences.
Lisa e il diavolo / Lisa et le Diable (1973) *
Zobculte, un bijou ! Ce film est incroyable. Son ambiance onirique est extraordinaire. Le tour de force c’est pour moi d’avoir trouvé un improbable équilibre entre extravagances formelles, poésie macabre, humour noir, romantisme morbide, climat de terreur et érotisme léger.
Quante volte... quella notte / Four Times That Night (1972)
Arf, c’est quand même pas terrible... Bava s’amuse avec une structure "à la RASHOMON", mais le matériau de base est quand même pas trop de nature à accoucher d’un chef d’œuvre. Reste des images souvent classieuses, des belles filles, un côté psyché-70ies sympathique, ... mais aussi un humour pas très fin et... plein de vide.
Gli Orrori del castello di Norimberga / Baron vampire (1972)
Je l’aime bien, celui-là. Sans être une de ses plus grandes réussites, y a des séquences vraiment belles et efficaces. Je pense notamment à quand Elke Sommer est poursuivie à pieds, dans le brouillard.
Reazione a catena / La Baie sanglante (1971)
Le jeu de massacre ultime. La première fois que je l’ai vu, j’en avais tellement entendu parlé que j’étais assez perplexe durant la 1ère moitié du film. Puis j’ai basculé dans une sorte de jubilation frénétique jusqu’à cette fin mythique. Depuis, je savoure le film un peu mieux à chaque révision. Certes, y a plein de défauts, des trucs limite Z, mais j’adhère tellement à l’esprit du truc et y a tellement de fulgurances par moments, que ça reste un sacré panar.
Roy Colt e Winchester Jack (1970)
Pas (encore) vu. Bientôt.
Il Rosso Segno della follia / Une hache pour la lune de miel (1970)
Ma dernière révision remonte à y a plusieurs années, mais des images et même des séquences entières me restent encore parfaitement en mémoire. Mais c’est peut-être aussi ce que je reproche au film : un peu trop d’effets, même si ça colle assez bien avec l’état mental du héros. Mais bon, c’est pour chipoter, hein. C’est quand même sacrément bon.
5 bambole per la luna d’agosto / L’Île de l’épouvante (1970)
Plutôt mineur, une sorte de brouillon de la BAIE SANGLANTE, avec cependant quelques plans bien mémorables. Et puis y a Edwige.
Diabolik / Danger: Diabolik! (1968)
Zobcultissime. C’est pour moi ce qui se fait de mieux en matière d’adaptation de bande dessinée. Super Mario semble en effet avoir parfaitement compris et assimilé la grammaire visuelle du comics. Il se l’approprie et la transcende par ses cadrages, ses couleurs et ses trucages de magicien. Même si j’apprécie également beaucoup (et pour d’autres raisons) SIN CITY, je trouve que Bava a bien mieux perçu et restitué la dynamique intrinsèque du médium dessiné que Rodriguez et Miller réunis. Avec en prime un John Phillip Law qui *est* Diabolik et un Ennio Morricone égal à lui-même, on obtient une vraie perle. Le film est flamboyant, trépidant, sensuel (aaaaaaahhhh Marisa), drôle, cynique et profondément jouissif. Son "héros" individualiste, qui ridiculise indifféremment institutions légales ou criminelles, reste pourtant un vrai "bad guy" (il est avant tout motivé par l’argent) tout en devenant une forme de fantasme ultime, de ceux qui restent éternellement des fantasmes.
Spie vengono dal semifreddo / L’Espion qui venait du surgelé (1966)
Pas vu.
Operazione paura / Opération peur (1966)
Zobculte. Pour moi ce film est un régal, probablement le sommet de l’épouvante gothique selon Bava et un des sommets de l’épouvante tout court. Tout le génie créatif du maestro est mis en branle pour créer une atmosphère incomparable. L’inventivité du bonhomme compense l’absence de moyens par ses éclairages hallucinants et ses cadrages impeccables (qui transcendent les décors et font de chaque plan une sorte de tableau), mais aussi par ses effets de montage toujours réussis. La grande grande classe.
I Coltelli del vendicatore / Duel au couteau (1966)
J’avais passé un moment plaisant, sans plus. J’en ai peu de souvenirs, ce qui n’est pas bon signe. Mais c’est un des rares que je n’ai vus qu’une fois, il aura donc sa 2e chance.
Ringo del Nebraska / Les Dollars du Nebraska (1966) (non crédité)
Pas vu.
Terrore nello spazio / La Planète des vampires (1965)
La plupart des gens trouve ça ringard, kitschissime, moi j’écarquille les yeux de plaisir. Je trouve ça carrément beau, limite magique. Je me laisse entièrement aspirer par cette atmosphère étrange et je me régale devant ces couleurs incroyables.
La Strada per Fort Alamo / Arizona Bill (1964)
Pas vu.
Sei donne per l’assassino / Six femmes pour l’assassin (1964)
Zobculte. Pour moi c’est LE giallo par excellence, la référence en la matière. Comme d’habitude, les images sont à tomber par terre et l’atmosphère est délicieusement envoûtante. Et puis les meurtres sont d’une cruauté, d’une inventivité et d’un esthétisme à inciter Dario Argento à faire du cinéma !
La Frusta e il Corpo / Le Corps et le Fouet (1963)
J’ai toujours eu un peu de mal avec celui-là. C’est beau, bien fichu, mais pas assez pervers à mon goût, ou plutôt d’une perversion peut-être un peu trop intellectualisée, décortiquée... Bref, ça me laisse à chaque fois bizarrement assez froid, tout en appréciant les qualités formelles indéniables du film. Cela dit, rien que d’en parler ça me donne envie de lui redonner une nouvelle chance.
I Tre Volti della paura / Les Trois Visages de la peur (1963)
Zobculte. Je fais partie de ceux qui adorent les 3 sketches (même si je reconnais que
La goutte d’eau est le meilleur).
Le téléphone, c’est un concentré de giallo (au niveau espace et temps, notamment).
Les Wurdalaks, c’est l’essence même du film de vampires, en se limitant à l’essentiel (sans les usuelles canines proéminentes, les cercueils, etc). Et enfin,
La goutte d’eau c’est de la terreur pure, la magie Bava en action : comme si la péloche elle-même était maudite.
La Ragazza che sapeva troppo / La Fille qui en savait trop (1963)
J’aime vraiment beaucoup ce dernier film N&B du maestro, qui expose encore une fois toute sa classe et son génie visuel. Avec ses séquences d’anthologie et son ambiance étrange et inquiétante, ce 1er giallo est pour moi une belle réussite.
Gli Invasori / La Ruée des Vikings (1961)
Pas vu.
Ercole al centro della terra / Hercule contre les vampires (1961)
Arf, c’est là qu’on teste son addiction à Bava. C’est vraiment pas le film par lequel il faut commencer. Mais moi j’ai passé un bon moment. Faut faire abstraction du côté complètement naïf du truc, mais ça porte bien la "griffe" du maestro. Y a pour moi une filiation évidente avec LA PLANÈTE DES VAMPIRES (et je parle pas de la présence du mot vampire dans les 2 titres français).
Le Meraviglie di Aladino / Les Mille et Une Nuits (1961)
Pas vu.
La Maschera del demonio / Le Masque du démon (1960)
Associé au grand Mario dans tous les bouquins de ciné qui se respectent et c’est bien naturel. S’il faut commencer par un film, je recommande celui-là. Déjà c’est sa 1ère réalisation officielle. Ensuite, c’est sans doute son plus beau boulot de chef-op en N&B. C’est pour ça que je recommande de commencer par ce film : une sorte d’aboutissement de tous ses travaux de chef-op précédents. Et ensuite il allait entrouvrir la boîte à couleurs...
LE MASQUE DU DÉMON, c’est juste ultime, visuellement parlant. Chaque plan est un régal pour tout amateur de ce genre d’histoires. La cruauté du maestro est également déjà présente et donne à l’ambiance une saveur particulière. Après, c’est vrai qu’y a des problèmes de rythme et que le casting n’est pas tout au niveau de la belle Barbara...