Forum de FilmDeCulte

Le rapport avec les jeux vidéo, il saute aux yeux... tout le troisième acte du film n'est qu'un affrontement gigantesque entre des personnages en images de synthèses. Les coups, les impacts, les déplacements, plus rien n'est humain. Les effets spéciaux ne sont plus là pour crédibiliser une situation ; ils sont là pour recouvrir toute possibilité du réel. Après, ce n'est pas forcément rédhibitoire -- ça peut servir le récit, et c'était le cas avec Sucker Punch ou Avatar (qu'on aime ou qu'on aime pas). Dans Man of Steel, c'est vraiment du dégueuli pour masquer que non seulement le film ne sait pas quoi dire, mais qu'il ne soit pas quoi faire, et surtout pas quoi montrer.

Concernant la musique, je la défends parce que si elle est en même temps, comme toujours avec Zimmer, répétitive et bourrine, elle s'inscrit dans une forme de poétique de l'effort, de la mécanique, de la détermination qui ne s'arrête jamais et qui au final me séduit. Mais elle est plus adaptée au récit type de Nolan, lui-même basé sur l'amour du mouvement et du travail, alors que chez Snyder, la bande-son tourne un peu dans le vide, orpheline des corps et un peu perdue dans ce vomi débile d'effets spéciaux.

Autant je crois comprendre ce que tu veux dire sur l'abondance d'images de synthèse qui étouffe le réel, autant je ne vois toujours pas le rapport avec le jeu vidéo, ou tout du moins je ne vois pas en quoi la spécificité du jeu vidéo serait l'empêchement de la réalité, qu'il prend en compte puisque, de fait, c'est un joueur bien humain qui interagit avec l'image virtuelle (c'est un rapport quand même très différent d'avec l'image cinématographique, même si elle est entièrement de synthèse). Tu vas me dire que je pinaille mais là j'ai l'impression que tu l'emploies comme un terme générique sans avoir réellement réfléchi à ce que ça signifiait, et c'est dommage parce que ça altère ton argumentation.

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N'écoutez pas Film Freak

Pour que ce soit plus clair : oui, j'emploie "jeu vidéo" comme un terme générique, mais je ne vois pas bien le problème. De la même façon, la différence que tu évoques dans le rapport entre le joueur et le jeu d'un côté, et le spectateur et l'oeuvre filmique de l'autre, ne me semble pas très adéquat puisque je ne reproche pas à Man of Steel de tenter de mimer le jeu vidéo dans son récit ou dans son contrat avec le spectateur (ça, Sucker Punch ou Avatar le faisaient, et c'est ce qui rendait leurs esthétiques plus intéressantes) ; je reproche à Man of Steel de ressembler à du jeu vidéo. Que ce soit dans le trop plein d'effets spéciaux ou le choix même des plans (notamment avec des cadrages parfois assez propres à ceux d'une arène de jeu de combat, ou encore avec ce plan derrière l'épaule de Superman lors du combat final, alors qu'il vole entre les buildings... plan qui rappelle d'ailleurs la vue subjective déjà très laide vue dans The Amazing Spider-Man). C'est tout. Et je précise également que lorsque j'emploie le terme, ce n'est pas pour déprécier l'art du jeu vidéo ; c'est simplement pour souligner l'errance esthétique du film et son absence de propos. En somme, Snyder ne place pas la caméra de façon à raconter quelque chose ; il la place comme une surface d'accueil pour le faux.

Bon bah apparemment ce serait un fake.

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Argh. En tout cas joli coup du mec qui a écrit le faux traitement.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Il s'emmerde ouais!

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Document écrit en 2011 apparemment, par un mec qui a agrégé en vrac les infos qu'il avait recueillies sur le film (le début sur Krypton, Faora, la plateforme pétrolière, la tornade, etc.)

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Liam Engle: réalisateur et scénariste