pour des raisons un peu déprimantes et compliquées, j'ai été contraint d'assister à ça :
http://www.nuitdesmedias.com/
Et ce fut comme prévu une belle purge pour ce qui est du "débat" (en fait vitrine gerbante où chacun, après avoir fait courbette au sieur Morin, s'autocongratulant, se pourlécha d'être beau, bon et riche) (les interventions du public furent reléguées à trois pauvres questions, balayées par des réponses évasives et hautaines, à la toute fin d'un épuisant marathon de connerie de trois heures) (à noter néanmoins un grand moment d'hilarité quand, lors des vingt dernières minutes de la "sauterie", le lieutenant-colonel Jean-Claude Bordelles le bien nommé, se lançant dans un discours incompréhensible au possible, bourré de vocabulaire abscons, proposant "de briser la quadrature manifeste du cercle du copier-coller sur le champ de bataille" (vaguement sic), soit un one-man show hallucinant qui m'a permis de ne pas crever d'ennui).
Et du grand n'importe quoi pour ce qui est de la soirée. Queue infinie au buffet, comme devant les banques aux pires heures de la crise argentine, dee-jay à tronche de taupe passant la compile du bal du village, champagne trop sucré... Mon exploit de la soirée fut de franchir par je ne sais quel miracle ("vous me promettez d'être de retour dans 2 minutes, hein?") le carré VIP (sans raison aucune, sinon que lorsqu'un tel checkpoint est dressé, je me dois de le franchir, pour la bonne forme) et de m'y bourrer la tronche au whisky-coca, côtoyant des John-Paul Lepers désignant hilare les décolletés des jeunes filles frigorifiées à fumer leur clope dehors, en beuglant "On voit tes seins!", des Bernard Werber te filant des coups de coude pour se frayer un chemin jusqu'au bar sans dire pardon, des clones de Beigbeder à la pelle, des Georges-Marc Benamou et sa femme, etc, etc.
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