J’ai décidé de parodier l'exposition de jeff Koons au château de Versailles et les véritables enjeux de la Fiac à Paris. Parodier l'artiste américain Jeff Koons qui est à mes yeux un artiste qui fait l'apogée du consumérisme et de la société de consommation même s'il le fait avec un regard amusé, (Jeff Koons a travaillé à Wall Street comme Andy Warhol avait travaillé dans la pub). Parodier l'artiste vendu le + cher c'est dénoncé la similitude des travers de la spéculation, dans la culture et dans la finance... Nous sommes plongés dans une crise bancaire, économique, financière, monétaire grâce à une crise culturelle, il faut montrer ce que pense les artistes de cette crise qui fait défaut dans la presse aujourd'hui comme si chez l'artiste la pensée critique n'existait pas face à nos sociétés!...
mail envoyé par une journaliste
Intéressant et subversif, comme j'aime. Quand l'art deviens un moyen de "tuer" les "grands" par le ridicule. Rire c'est résister à une société hypocrite et catho, c'est résister tout court. Bravo lili. A bientôt Patricia
Parodier Jeff Koons, c'est montrer aussi les limites de son art et du néo pop. L'utilisation d'une image de la guillotine montre les limites du système de représentation du consumérisme. Cette image fonctionne comme un carton rouge. C'est l'utilisation d'un symbole trés fort, même si il est évident que nous sommes pas des bourreaux et que ce n'est qu'une image qui ne coupera la tête de quiconque. Elle dit aussi que nous sommes tous entrain de constituer une mémoire virtuelle sur le web, que l'on ne se pose pas la question de sa gestion alors que c'est une nouvelle donne pour le siecle à venir. Que dans cette mémoire, il y a le net art, et que les artistes qui nourrissent le web de leurs oeuvres n'ont pas besoin d'une validation commerciale ou institutionnelle pour exister, même si exister est paradoxale à virtuel.
Le formatage où les artistes à la mode sont des artistes dans lesquelles les collectionneurs, acheteurs peuvent se projeter est symptomatique dans nos sociétés libérales. Le libéralisme et l'ultralibéralisme achètent ceux qui ne se marquent pas par leur singularité et leurs écarts mais ceux dans lesquels ils peuvent s'identifier. Le libéralisme ou l'ultralibéralisme possèdent leur propre idée de la culture et gomme au même titre que le stalinisme, ceux qui ne leurs ressemblent pas ou contestent leur idéologie libérale. Ces deux dernières décennies, Dada n'aurait pas pu exister, comme au cinéma Pasolini ne pourrait pas faire ces films aujourd'hui. Ils apportent la preuve que cette grave crise dans laquelle nous sommes plongés est liée à une crise aussi d'ordre culturelle, où le libéralisme n'a plus d'opposition car les éléments perturbateurs (comme les artistes dans lesquels ils ne se reconnaissent pas) en sont chassés ou exclus socialement. Il y a bien une véritable censure d'ordre politique et culturelle organisée. La spéculation est le référent mondial pour l'économie comme la spéculation est le référent culturel pour l'art contemporain.
lili-oto
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Le vrai capital c'est nous... L'ultralibéralisme et le néo capitalisme ont décapitalisé nos sociétes et nos civiliations grâce à la dérégulation dans cette mondialisation ou globalisation. lili-oto
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