Forum de FilmDeCulte

Ouais mais on est pas de la même matière donc selon certains "puristes/intégristes" on est pas du même groupe. Pire, on pourrait ne pas être du même niveau social en terme d'échelon ou carrément pas de la même caste si tu es agrégé... (j'en connais qui veulent qu'à côté de leur nom en salle des profs il y ait le grade et le niveau certifié/bi-admissible/agrégé, si si !).

doublon...

Bah, chez nous, ça va encore (certifié, agrégé, bi...). Les seuls qui ont l'impression d'appartenir à une caste supérieure sont les agrégés de prépa... Et franchement, il n'y a pas de quoi !

Pour moi, nous sommes enseignants et c'est l'essentiel ; la matière ou même le concours, c'est secondaire, pour ne pas dire totalement sans intérêt. Ma longue expérience m'a montré que les meilleurs enseignants n'étaient caractérisés ni par leur grade, ni par leur échelon et encore moins par leur concours...

Ben clairement, c'est ça qui est le plus triste pour ceux qui font des castes.

Nan mais c'est clair, les meilleurs profs c'est les blancs et puis c'est tout !

Yep, mais c'était implicite...

Au moins c'est direct. Les mecs sont des connards et annoncent la couleur. Chez moi, c'est beaucoup plus étrange. Toujours très poli, respectueux, voire souvent très très sympa (je suis de la race inférieure, hein contractuel, ce serait quasiment tchandala, là où les agrégés et certifiés se mélangent pas. Et encore c'est con à dire, mais heureusement que je suis en philo, j'ai constaté que j'arrive malgré tout à garder une image d'intello respectable, et puis ma fantaisie personnelle fait le reste. Dans d'autres matières, et d'autres lycées, un contractuel, j'imagine même pas) et puis très arrangeant, jamais de problème les collègues sont toujours ouverts. Ambiance sympa. J'ai vraiment adoré les profs de mon lycée.

Par contre, de temps en temps, dans des occasion spéciales genre sortie de conseil de classe, là, y a les putes qui vont commencer à prendre des airs condescendants pour te sortir des conneries.
Genre quand on te sort "tu peux avoir l'impression d'avoir un regard plus frais et de voir des choses qu'on voit pas mais j'ai 10 ans d'expérience de plus que toi, même si je dois avoir trois ans de plus que toi [lol, encore un coup bas, oui, t'as été 20ème à l'agreg à 22 ans, t'inquiète on n'a pas oublié].
Et si moi et x on fait cette remarque sur un élève, c'est pas un coup bas, c'est qu'il fallait le signaler, que ça dénote quelque chose.[et je pourrais ajouter "et si on te dit que cet élève ne vaut pas la peine qu'on le défende, c'est que c'est pas la peine]"...
Tu te dis que tu sers pas à grand chose... Et ça vient même parfois des mêmes profs qui sont super arrangeants et avec qui tu t'entends bien...

Enfin après une première année d'exercice, les relations entre profs c'est vraiment à part, par rapport à tout ce que j'ai connu (et c'est en même temps le milieu dans lequel j'ai l'impression de m'être le mieux intégré).

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

Bah, faut pas te prendre la tête avec tes collègues :

Règle n° 1. Tu bosses pour et avec tes élèves.
Règle n° 2. Les profs (en majorité) sont des couilles molles. Faut pas hésiter à t'affirmer...
Règle n° 3. T'as beau avoir à faire à des profs, c'est jamais qu'un milieu professionnel identique à n'importe quel milieu professionnel ; et je n'ai pas bossé que dans la fonction publique, ni dans un milieu prétendument intello. C'est les mêmes merdouilles que n'importe où ailleurs. Et c'est très décevant pour moi, issu d'un milieu prolo, ayant eu foi dans l'idée que la culture rendait meilleur (moralement parlant). Comme tu vois, j'étais aussi con que naïf...

Règle n°4 : T'as tout compris... Mais d'un autre côté comprendre ça te rend assez libre dans ton approche pédagogique...

Règle n°5. Si tu es irréprochable d'un point de vue professionnel, tu es liiiiibre !
Règle n° 6. Euh... Attends quand même d'avoir le CAPES ou l'AGREG. Mais après, tu verras, tu peux envoyer chier tout le monde...

Fallait pas lui dire ça, malheureux, on est repartis pour trois semaines de dépression là.

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Nothing and no one can save you! Abandon hope now! Here's what you can do :
1. Admit you are a semi-evolved ape-thing mercifully ignorant of the sanity-blasting truths of the greater cosmos.
2. Die.
3. Rot.

Je vois pas pourquoi certains semblent tomber des nues. Les profs ne sont pas moins con que les autres.

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On a frôlé la fissure anale...

Ah beurk ! Un contractuel ! Et t'oses me parler !
Perso, je ne suis pas une matière noble, économie et gestion ça fait des BTS, des IUT mais aussi les STG alors bon, dans la hiérarchie que certains connards veulent croire exister, c'est quasi le canniveau (par contre, ce sont bizarrement les mêmes qui viennent ensuite faire leur Lang dans ta salle des profs et auprès du proviseur pour avoir les matières générales en BTS sans jamais s'impliquer en entreprise ou vouloir faire les visites de stage).

Par contre, j'ai toujours aimé les petites équipes hétérogènes de collègues avec qui j'ai pu/voulu travailler. Je veux dire qu'il y a une bonne proportion de cons et mesquins (mais bon c'est prévisible, on était tous en classe avec des boulets donc ils ont forcément contaminé des professions ensuite et comme ils se reproduisent, c'est pas près de finir), mais j'ai toujours trouvé dans chaque lycée une même, voire plus grande, proportion de collègues de toutes matières aussi sympas qu'accueillants, drôles etc. Certains sont devenus parmi mes meilleurs amis.
Dans ma matière, on a souvent une salle des profs à part en plus car nos bâtiments sont généralement à l'opposé des salles de classes générales vu qu'on a beaucoup de cours en salle info, ce qui permet de recréer une mini famille de prof de la même matière et les relations sont très bonnes (sauf de rares exceptions). On se fait souvent des bouffes où tout le monde ramène un truc entre midi et 2 (faut éviter la gnôle apr contre sinon les cours de l'aprem sont durs !), on cotise pour avoir une machine à café, un stock de petits gâteaux etc). Quand les collègues des matières générales reprennent "nos" classes d'années en années ils viennent aussi dans ces salles et c'est sympa.

Par contre, comme partout, faut éviter les discussions sur la politique ou l'économie.





Ca les putes de conseil de classe j'en ai connu aussi. Les "vieux" mecs qui sont ok avec tout ce que dit l'équipe pédagogique sur les problèmes d'une classe qui met le bazar, ne travaille pas etc et arrivés au conseil de classe laisse parler tout le monde (qui déplore donc l'attitude de la classe) et sortent au proviseur "bon, je soutiens mes jeunes collègues, c'est vrai que c'est pas facile en tant que femme et jeune de se faire obéir par ces gars, mais moi ça va, j'ai pas de problème de discipline. Mais je soutiens ce qu'elles disent". Sale con. Tu sais très bien que c'est la merde dans sa classe et qu'il achète la paix sociale en surnotant tout le monde (vu que chaque année, tu révupères les jeunes de chaque promo qui viennent te dire qu'ils ne comprennent pas leur note dans cette matière, que pendant 2 ans ils ont toujours eu la moyenne et que là ils se mangent un 6 etc.

Mais en même temps, j'ai connu des gens près à se mettre en 4 pour que tu t'intègres vite, te filer leurs bouquins (vu qu'en tant que dernier arrivé tu découvres tes matières 2 jours avant la rentrée...), les référentiels et tout. C'est la beauté de la chose. Moi, ça a été difficile les 2 premières années parce que je me sentais effectivement jeune et pas assez expérimentée pour donner mon avis de façon musclée (j'ai commencé à 23 ans, j'avais des BTS en cité et direct en année d'exam + un cours dans une matière pas de mon concours mais où il n'y avait personne d'autre à qui la refiler + plein d'heures sup + du Greta). Après ça, ma devise ça a toujours été de dire quand ça me va pas, quand ça me plaît pas et à qui ça me convient. Jamais devant les élèves par contre.
La seule chose avec laquelle j'ai du mal, c'est dire à un collègue que ça va pas dans sa classe et qu'il faut faire quelque chose. Les collègues qui se font chahuter, débordés etc, j'essaie de leur proposer mon aide mais s'ils ne font rien, je ne me sens pas le droit d'intervenir plus avant dans leur truc. Mais du coup ça te flingue une classe et une année. J'ai toujours peur de blesser la personne et d'être l'élément de trop qui la fait craquer. Quand je suis prof principal de la classe, j'essaie de les responsabiliser, d'arranger les choses sans donner l'impression de désavouer le collègue mais généralement, le collègue ne s'en plaignant pas, ça n'a pas beaucoup de portée. Du coup c'est ma hantise.

Je te hais ! Je viens de recracher mon café sur mes copies du bac en te lisant ! Je commence à bien apprécier ton humour en fait...

Merde, je vais être obligé de faire un mea culpa...

Lol, non, tu sais très bien que je t'ai dit la même chose juste après ce conseil de classe.


Sinon, pour Azuma, qu'on ne se méprenne pas. J'ai adoré mes collègues. C'est en partie la raison pour laquelle je suis si désireux de retourner dans ce lycée.
Mon message signifiait seulement que ce rapport de caste n'a dans certains lycées, globalement pas lieu, mais j'ai quand même l'impression que ça peut finir par ressortir, dans certaines situations, de manière étrange.

Donc du coup, la règle 1) je m'en suis déjà aperçu
2) d'abord oui, ensuite... Bah c'est là que jouent à nouveau les castes, j'ai l'impression.
3) Je sais pas. Ou alors je suis tombé dans un super lycée. C'est le milieu dans lequel je me suis le plus plu.
4) soit.
5) Aussi. Mais la détermination de l'irréprochable est très subjective.
6) Raaaaaaah, putain, je sais, ça, mais meeeeeeerde!

En fait, je crois que le seul truc avec lequel j'ai beaucoup de mal, c'est le conseil de classe.

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C'est moins la connerie que le côté attention-whore désoeuvrée plutôt pête-couilles et désagréable que l'on relève chez moi, dès lors que l'on me pratique un peu.

Espace branleurs

Pas tant que ça : évaluations régulières, respect et achèvement (si examen) du programme, pas de violence ni d'attouchements sexuels sur tes élèves... Et bien sûr une autorité et une maîtrise bienveillante dans ta classe. C'est fou ce que le fait de ne pas se faire "bordéler" contribue à te donner (parfois à tord) une réputation de "bon prof".

T'as oublié justice et équité.