Forum de FilmDeCulte

Ça dépends ce qu'on entends par "électro" mais oui en partie je pense. La House à la base ça vient du Disco et du Funk. Le Jazz a une grosse influence sur une frange plus expérimentale de l'électro (de Sun Ra à Aphex Twin, l'AfroFuturism). La Techno c'est vite mêlée au HipHop et au RnB, tout comme la House d'ailleurs, etc ..

La musique électro c'est avant tout une évolution du classique vers le contemporain jusqu'à la musique concrète, Pierre Henry je suis pas sûr de saisir en quoi il y aurait des racines "noirs" dans sa musique. Le début de l'électro pour le grand public c'est les années 70, pareil je vois pas trop d'influence noir chez Kraftwerk (pas plus que dans la new wave, qui est bien une musique de "blanc"). Maintenant l'électro on en retrouve partout, donc bien évidemment que par certains de ses styles elles a des racines noires (House en particulier, directement issu du disco), il reste néanmoins tout un pan qui ne subit pas cette influence (tout ce qui pourra être plus expérimental genre Autechre, ambiant et autre goa).

Je n'ai pas dit que l'électro était une musique de noirs. Juste que certaines "branches" en découlaient directement.
Effectivement il y a d'autres influences également.

Bah la New Wave ça vient du pop/rock qui vient du blues. Après j'ai pas dit non plus que ce sont les noirs qui ont tout inventé, hein, mais que les genre musicaux découlent, à la base, de leur musique, même les trucs bien blanc comme le Punk ou le Metal.
Pour l'electro, je pense que vous avez tous les deux raisons. J'ajouterais qu'on y trouve aussi des liens avec les expérimentations synthétiques du Rock des années 70. Après, c'est quand même un genre particulier.

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N'écoutez pas Film Freak

Je pourrai pas précisément dire quel mouvement ou quelle communauté a été le plus influent sur l'existence de la musique électronique mais certains grands jazzmen noirs font partie des pionniers notoires du genre, en particulier Herbie Hancock au début des années 70.

Les racines du Jazz et du Hip-Hop sont clairement noires à la base car on peut directement les identifier à des mouvements sociaux-ethniques (comme le Punk pour les blancs au passage) pour le reste je ne m'avancerai pas avec trop de certitudes, si on regarde bien c'est toujours une accumulation d'influences et de situations diverses qui donnent naissance à quelque chose qu'on considérera nouveau, mais qui est forcément aussi "recyclé" en partie.

Et puis d'un autre côté quand Thelonious Monk te parle de ses plus grandes influences il te parlera de Bela Bartok donc on pourra toujours remonter plus loin et tout remettre en question. Tous les courants musicaux sont très poreux, il ne faut pas voir ça comme des entités cantonnées, même à une époque reculée où il était difficile d'avoir accès à une grande ouverture musicale ce qui favorisait forcément l’émergence de mouvements locaux et originaux. Alors aujourd'hui je n'en parle même pas, n'importe quel artiste qui a internet a accès à la majorité de ce qui se fait dans le monde en matière de création musicale.

C'est le débat le plus con du monde, la musique est un échange permanent. Ce qui me déprime un peu est que dans la 1e moitié du XXe siècle, aux USA, les plus grands standards sont souvent dus à la réunion d'artistes blancs et d'artistes noirs. Ensuite c'est tombé dans une racialisation mongole.
Rien que quelqu'un comme Frank Ocean, qu'on présente souvent comme un des artisans du renouveau du rnb, a ridiculisé le débat cette année en proclamant qu'une des influences majeures de son nouvel album est Brian Wilson.

En passant, sur le medley de Dance to the Music de Sly Stone (1968), on trouve des expérimentations électro étonnantes, un peu avant le premier Kraftwerk et le krautrock, qui relient soul proto-funk, pop et minimalisme américain. L'usage des boîtes à rythmes dans "There's a riot going on" est aussi visionnaire. Le Sly Stone de cette période a aussi énormément influencé Miles Davis sur "In a Silent Way" à qui à son tour Eno doit beaucoup. Ha oui, Sly tenait beaucoup à faire de la Family un groupe à la fois familial et non-racial, et le groupe de Miles Davis à l'époque d'In a Silent Way comptait un claviériste autrichien (Zawinul), Chick Corea et McLaughlin voire Teo Macero, mais aussi Herbie Hancock , Shorter et Tony Williams.

Word. J'ai pas suivi le débat, mais je suis absolument d'accord. Ce qu'il fait sur l'album "There's A Riot Going On" en général est complètement visionnaire et a posé des bases fondatrices de ce qu'est l'électro d'aujourd'hui.

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J'ai quand-même du mal à écouter régulièrement "there's a riot going on" alors que je reviens souvent vers ses disques antérieurs. C'est un disque visionnaire et brillant, mais extrêment douloureux il y a des textes superbes ("Family Affair") mais on sent que Sly Stone ne croit plus à l'utopie politique qui orientait se disques précédents (bon, c'est justement le concept du disque, "My only weapon is my pen / pain"), et se grille la santé psychologique ("Just like a Baby" est fascinant mais complètement cafardeux), il n'a pas sur sa prise de drogue le recul que donnent l'ironie de Lou Reed ou le contrôle de George Clinton qui va affiner sa critique sociale et réinventer un collectif autour de lui en en sortant.

https://www.youtube.com/watch?v=QnkC-06XSaM


I like societies addictions
I like the town with its restriction


Chair de poule quand la guitare électrique arrive.

En quoi c'est un débat con? Ce n'est pas parce que la "la musique est un échange permanent" que chaque culture y participe à hauteur égale.
Tu montes le débat un peu en épingle là.

Mouai. Ravel est exemplaire de la musique française, mais justement parce qu'il était ouvert aussi bien qu'à Couperin et Debussy à d'autres cultures vis-à-vis desquelles il ressentait un manque: andalouse, américaine, juive. Pour lui chaque culture y partcipait à hauteur égale. C'était déjà un musicien "fusion".

Comme tu veux mais les débats sur l'inégalité entre les races sont quelque peu passés de mode.

Quel gros raciste anti-blanc, ce flatclem.

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"Je vois ce que tu veux dire, mais..."
"Je me suis mal exprimé, pardon."