Tom a écrit:
Mais le problème est toujours le même : le milieu entier s'est construit autour de ce statut. Si tous les courts et moyens (ou même certains longs) devaient payer leurs intervenants (au hasard : un dir de prod) l'intégralité de leurs jours de travail, ils n'existeraient tout simplement pas. C'est hypocrite de penser qu'on "profite" du régime intermittent en agissant de la sorte, quand le régime a quasiment été inventé pour ça (pour permettre l’existence de répétitions pour une pièce de théâtre, par exemple).
Hum, je ne vais pas trop m'aventurer sur ce terrain que je maîtrise mal (et puis de toute façon, je ne considère pas les intermittents comme des "profiteurs", leur situation n'est probablement pas facile du tout et bien moins confortable que celle du salarié lambda), mais concrètement, pourquoi le système ne pourrait pas être totalement modifié ?
C'est l'argent public qui paie les intermittents, or, l' "existence de répétitions pour une pièce de théâtre" est-elle quelque chose de vital ? Est-ce à l’État de défendre cela, au prix de taxes et d'impôts ?
Tom a écrit:
Mais pour les permittents, je ne sais pas trop où est la solution : tu fais en sorte de les interdire, et la moitié des boîtes de court-métrage coulent.
Là encore, il faut voir si c'est un mal ou non pour un pays et sa population en entier.
Si l’État s'investit dans un domaine, c'est pour que ça finisse par lui rapporter quelque chose, directement (revenus) ou indirectement (des citoyens mieux formés, en meilleure santé, qui finissent par produire de la richesse, etc. - c'est le cas de la sécu ou de l'éducation nationale). Or en ce qui concerne les courts-métrages ... Je ne pense pas que ça soit vital aujourd'hui, surtout que ces courts-métrages là encore viennent d'une envie égoïste, n'existent qu'en tant que tels (pour faire monter des cinéastes, etc.) et n'ont pas de retombées positives directes sur le reste de la population. Ce ne sont même pas des films qui finissent par divertir la population puisqu'il n'y a quasiment aucun moyen de les voir. J'ai l'impression qu'on défend ça pour que l' "exception culturelle française" continue à exister. On la perfuse comme on perfuse toutes les boîtes obsolètes qui auraient du couler depuis bien longtemps.
On ne peut pas non plus financer la culture sous prétexte qu'il y a tel nombre de personnes en France qui veut travailler dans le cinéma ou le théâtre. Ou dans ce cas, il faudrait aussi que l’État subventionne tous les autres domaines (et ce dans un but d'égalité) qui ne rapportent rien afin que les personnes formées dans ces domaines-là aient un travail.