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Anatomie d'un divorce en VF

Toby Fleishman, la quarantaine récemment séparé, se remet à la séduction via les applications de rencontre. Mais juste au début de son premier été de liberté sexuelle, son ex-femme, Rachel, disparaît, le laissant avec les enfants sans savoir où elle est ni si elle compte revenir. Alors qu'il doit concilier son rôle de parent, le retour de vieux amis, une promotion à l'hôpital qui se fait attendre, et toutes les femmes éligibles que Manhattan a à offrir, il se rend compte qu'il ne pourra jamais comprendre ce qui est arrivé à Rachel tant qu'il ne pourra pas jeter un regard plus honnête sur ce qui est arrivé à leur mariage en premier lieu.

Typiquement le genre de sujet qui me parles, même si quand j'ai appris l'existence du projet j'étais scandalisé: comment peut-on encore en 2023 oser écrire et financer une histoire de mec juif newyorkais célibataire qui drague sur Tinder et se fait des noeuds au cerveau sur son divorce ? Je suis content que ça existe mais ça me renvoie cruellement à mon incapacité à oser proposer quelque chose qui a déjà été fait -- alors qu'en fait il faut juste S'EN BATTRE LES STEAKS et foncer, il y a de la place pour les mêmes personnages et le même sujet rabâché cinquante fois.

Bref, série dont le pilote est réalisé par le duo de LITTLE MISS SUNSHINE et qui fonctionne sur une voix-off (même si pas celle du héros) et s'autorise quelque "illustrations mentales" sympas mais éculées et ose refaire des bons vieux "montage cut illustratif des différentes phrases croustillantes entendues lors des dates". Autrement dit des trucs qu'on a vu mille fois. Mais l'essentiel est ailleurs, notamment dans le quota sympathie/autisme incomparable de Jesse Eisenberg. D'ailleurs c'est marrant qu'une série sous une telle influence Baumbach ose prendre le gamin des BERKMAN SE SEPARENT.

Sinon ça me fait toujours bizarre quand je vois des acteurs qui sont dans ma tête des acteurs """"récents"""" et """"jeunes"""" comme Eisenberg ou Lizzy Caplan jouer... des adultes. Avec des petites rides et tout. Et là tu te rend compte que CLOVERFIELD c'était il y a... quinze ans.

Je vais continuer à donner sa chance à la série car j'aime bien les personnages et je décèle des virées inattendues dans l'amer qui s'annoncent prometteuses.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'en suis à trois épisodes, cherchez pas pourquoi ça plaît à Qui-Gon : c'est "Et si... : la série"

C'est l'histoire du divorce qu'on a vu mille fois avec une inversion des rôles genrés où la femme est une carriériste froide obsédée par le fric et l'homme celui avec une conscience sociale qui fait des sacrifices gère les gosses pendant que l'autre ne pense qu'à sa gueule.
Tout ça se passe dans le fameux milieu des ultra-riches entre Manhattan et les Hamptons brossé avec tout autant de finesse.

En fait tout ça est tellement stéréotypé que j'espère voir un renversement des perspectives tant la charge est unilatérale jusqu'à maintenant, j'imagine que oui.

Enfin, ça a pas l'air mais j'aime bien quand même, c'est vrai que tout est un peu réchauffé, mais bien mené.

Jamais entendu parler de cette série, c'est diffusé où ? (genre je vais regarder)

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CroqAnimement votre

Disney +. Peut-être entendu son horrible titre VF Anatomie d'un divorce ?

Même pas .

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CroqAnimement votre

J'en entends beaucoup de bien, je l'ai watchlisté..

Là je viens de terminer O.J. - Made in America, une putain de tuerie (haha), 7h45 (5 épisodes) pour tout comprendre sur les démons de l'Amérique d'aujourd'hui: le racisme systémique, le fossé riches-pauvres, l'addiction à la célébrité, le cirque médiatique... Tout est concentré dans cette incroyable fresque qui parcourt en détail ce rise & fall mythique, avec une montagne d'images d'archives.. C'est passionnant de A à Z. Je conseille fortement.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

J'en suis pas encore là et je vais sans doute jamais finir la série, mais je suis sûr que oui. C'est impossible de faire ce portrait de meuf dans une série aujourd'hui sans le contrebalancer d'une manière ou d'une autre.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je peux confirmer que c'est le cas, ça bascule de point de vue (le sien donc) à la fin.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

En 2023, comment peut il en être autrement?

Au final, un peu déçu ou plutôt dérouté par cette série qui part bien puis semble se chercher et finit par baisser les bras. Est-ce que c'est le portrait d'un homme, d'un divorce, d'une génération insatisfaite ou une illustration de la crise de la quarantaine ?
Avec cette voix-off en mode Desperate Housewives on croit longtemps à de l'ironie et puis l'épisode attendu du point de vue opposé est excellent et très fort vient remettre du sérieux dans tout ça sauf que l'épisode final bat en retraite et vient finalement donner la vedette à la narratrice qui n'était rien d'autre... qu'une Desperate Housewife exaspérante, tout ça sans rien résoudre.

A multiplier les points de vue, on dirait que la série s'égare alors que la simplicité du départ lui allait très bien.
En fait, l'impression que c'est simplement adapté du livre d'une autrice qui raconte sa life et celles de ses potes sans aller plus loin. On peut voir ça comme de la liberté de ton et une manière de montrer qu'on est toujours un inconnu pour l'autre, mais ça tombe un peu à plat j'ai trouvé.

Ou quand un simple titre suffit à déclencher un réflexe pavlovien de se refaire l'intégrale de Northern Exposure/Bienvenue en Alaska.