Laborieux ce début de saison 3.
Je trouve que la série tombe dans les écueils pressentis mais évités dans les saisons 1 et 2 : c'est brillant, virtuose, mais presque trop, ça manque d'âme. Les épisodes 3 et 4 roulent des mécaniques pour pas grand chose.
Sans oublier toujours ces longues anecdotes racontées chères à la série et autrefois captivantes mais qui maintenant m'évoquent plutôt le pire du cinéma post-Pulp Fiction auquel on avait droit il y a 15-20 ans.
Dans les deux premières saisons, cette artificialité était déjà là mais elle était au moins poussée jusqu'au bout, jusqu'à ce que quelque chose de vraiment nouveau, et de touchant, apparaisse. Le génie de la série était de parvenir à dépasser son cadre rigide et ses apparences virtuoses pour parvenir à quelque chose d'humain. Rien de tout ça ici, ça stagne, ça tourne en rond, ça se touche, et même le cast, excellent, semble paumé. Michael Stuhlbarg a un rôle plus pourri que le 37e rôle des saisons 1 ou 2, le perso de Carrie Coon est mille fois moins intéressant que ceux incarnés par Patrick Wilson, Allison Tolman ou Colin Hanks, le perso de David Thewlis est cool bien sûr mais sans originalité, ni inquiétant ni fascinant... Et je n'évoque même pas l'ambiance, on est passé d'un univers à la géographie bien définie permettant de facilement se représenter les enjeux (surtout dans la 2 et son approche western) à une bulle artificielle mal exploitée.
Espérons que ça se réveille un peu.