Forum de FilmDeCulte

Je crois qu'au fond ce que je préfère au cinéma. Quand le film quitte les rails narratifs pour prendre une pause et partir dans une autre direction.

trois exemples me viennent à l'esprit:

- la visite d'un camp aborigène dans La Ligne rouge
- le passage sur l'île dans Master and Commander
- le flash-back hallucinant au 3/4 de Distance, quand tu as l'impression presque que la bobine a sauté tant tu pars dans un autre film.


d'autres exemples ?

Pareil, j'adore, par contre là je séche pour trouver des exemples.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Ferrara est un des maitres de ces sublimes décrochages.The Black Out, The Addiction, New Rose Hotel. Le vrai récit en légère transparence au travers du "non-récit" qui résulte de ce type de décrochage.

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J'aime bcp le décrochage-flash back d'Alexandre aussi

Y'a un beau décrochage dans Comment je me suis disputé... Le film abandone sa ligne narrative pour suivre pendant de longues scène Hester qui a déménagé, puis revient à Paul et à l'histoire principale.
Une belle attention à ce moment là à un personnage secondaire.

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Pré Carré

Comment ne pas citer Lynch pour le décrochage? C'est le fondement même de ces dernières oeuvres.

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Du coup est ce qu'on peut encore parler de décrochage pour des films qui bifurquent tout le temps ?

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Pré Carré

Karloff, même avec tes exemples, je ne suis pas encore tout a fait certain de comprendre ce que tu entends exactement par décrochage...

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Oui voilà, un "décrochage" est toujours plus fort lorsqu'il intervient dans un film plutôt conventionnel...

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Je pense que ce qu'il veut dire c'est lorsque un film quitte ses rails narratifs soudainement pendant un long moment, souvent des longues scènes plutôt "sensorielles", "inutiles", etc.

Et moi je sèche toujours pour trouver des nouveaux exemples.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

Dans ce cas je comprends l'exemple de Master and Commander, mais pas celui de La Ligne Rouge..


Idem.

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"

Alors moi non plus, puisque le passage dont parle Karloff intervient au début du film, et qu'il est tout sauf un décrochage ou une digression.

Il y aurait Tout sur ma mère, lorsque le film se met à suivre le trajet du coeur du fils jusqu'à la transplantation, puis revient à l'histoire.

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Pré Carré

Un des dieux du décrochage c'est Jacques Rozier, c'est même un des fondements de son cinéma. Dans LES NAUFRAGES DE L'ILE DE LA TORTUE et MAINE OCEAN, ça n'arrête pas, et ça file une impression de liberté incroyablement jouissive. Et ce qui est génial, c'est que c'est volontairement inégal, avec des passages un peu chiants, un peu en deça...

Sinon, la fin d'APOCALYPSE NOW, ça dépote dans le genre.

A fond...

Mais est-ce un "décrochage" si on ne revient pas aux rails narratifs d'avant?

*Oui je veux la bonne définition* (histoire de trouver des exemples)

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Ed Wood:"What do you know? Haven't you heard of suspension of disbelief?"