Forum de FilmDeCulte

La série - qui devait à l'origine s'appeler TRASH - sur la genèse de Loft Story.

En tant que nostalgique et fan des coulisses des médias, le sujet ne pouvait que m'intéresser. Et ce pilote a le mérite de vraiment plonger dans les arcanes du deal pour acheter les droits en France et les refourguer à une chaîne. Le rythme est bon et le doué Louis Farge (FOLLOW, CUISINE INTERNE...) fait le taf.

Par contre on est obligés de se taper l'obligatoire intro-teaser "Comment on est on arrivés là ?" qui me lourde mais profondément, le personnage racisé pas à sa place (mais qui connait mieux Orwell que la bourge), ainsi que l'héroïne féminine en avance sur son temps, avec ce Save the Cat spécial Müller: première scène avec Alexia Laroche-Joubert, elle propose un sujet sur les top models agressés sexuellement par un photographe, avant de se faire immédiatement baser par son rédac chef qui ne veut pas se fâcher avec les agences de mannequins.

Après la série est documentée mais fait des erreurs. Parfois c'est du name-dropping qui gâche tout (on évoque le fait que TF1 va adapter le format "Survivor", mais on ne peut s'empêcher de préciser "Ils ont déjà fait des repérages sur l'île de... quoi déjà ?... Kro ? Koh ? Koh Lanta ?") ; parfois c'est du non-travail (un patron de médias ne dit pas "Rue de La Boétie" au lieu du correct "Rue La Boétie") ; parfois de la paresse (Wikipedia n'existait pas en français en 2001 ; Nicolas de Tavernost n'emploierait certainement pas le terme "Dating"...) ; le plus souvent c'est de la faute de goût pour forcer la nostalgie: Laroche-Joubert se connecte à internet, on met bien le son du modem qui fait "Brrrr tziiii..." ; elle marche dans la rue en écoutant de la musique, le plan commence sans aucune raison sur son Discman juste pour montrer un Discman... Je trouve ça tout bonnement insupportable.

Mais ça reste pas mal.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

sachant que c'est sa boite qui produit la série ahahahahahah

je n'arrive pas à m'intéresser, 'contenu' qui sent vraiment trop l'école de commerce à mon goût.

Pour Wikipédia francophone techniquement si, créé en mars 2001, mais c'est vrai que j'en ai entendu parler pour la première fois en 2003, après le 11 septembre en tout cas.
Quantà la remarque sur les patrons de médias, OK s'ils sont les Ducs de Saint-Simon de notre temps, mais j'ai pour ma part des doutes.

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Sur un secrétaire, j'avise deux statuettes de chevaux : minuscules petites têtes sur des corps puissants et ballonés de percherons. Sont-ils africains ? Étrusques ?
- Ce sont des fromages. On me les envoie de Calabre.

Jean-Paul Sartre

Janvier 2001 pour être précis mais d'une part ça n'existait pas encore en français et de plus je viens de me rendre compte que la scène se passe a minima en janvier 2001, voir même fin 2000. Bref ça n'a aucun sens.C'est surtout que le mot "dating" était juste pas employé à l'époque comme maintenant. On voit les personnages se galérer à trouver un équivalent de "Real TV" en français, et soudain Nicolas de Tavernost 51 ans parle d'émission de dating comme si c'était un terme courant de l'époque et pas du tout une formule de 2024 - surtout qu'on est avant même le lancement du BACHELOR, un an plus tard aux States. Bref une fois de plus n'importe quoi.

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Liam Engle: réalisateur et scénariste

J'ai trouvé ça plutôt très sympa, tout va vite, c'est bien voire très bien joué. Après, sincèrement, je kiffe parce que je bosse dans ce milieu depuis 20 ans mais je ne sais pas si ça peut intéresser quelqu'un qui n'est pas là dedans.
Seul bémol, l'arc complètement artificiel sur Karim, que j'ai trouvé too much et qui te sort régulièrement de l'intrigue. Je trouve les jeux de pouvoir bien plus intéressants.
Et évidemment on sait tous que la vraie Alexia est une vraie purge, à 1000 lieux de l'héroïne qu'on nous montre parfois fragile et humaine.

Note : les petits détails qui irritent QGJ sont invisibles s'il vous arrive de cligner des yeux de temps en temps

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Netflix les gars, Netflix.

Par rapport à Unreal, ça se situe où Culte ? C'est aussi satyrique que la série US qui torpille la fabrication d'une TV réalité ?

Pas du tout non.
D'ailleurs je me disais à la fin qu'un Verhoeven (par exemple) aurait transformé ça en truc super cynique, en appuyant tous les travers de chaque perso, ça aurait été délicieux

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Netflix les gars, Netflix.