Parce qu'on se (bon ok, je me) fait un peu chier, je propose un topic pour faire des filmos, et je commence avec celle de John Carpenter :
Ghosts of Mars
La claque, un vent de liberté, Carpenter livre une semi-western ultra brouillon dans lequel il s'absout de toutes les règles. C'est drôle, nerveux, méchant, vulgaire, et pour la première fois (il me semble, hein), Carpenter laisse un doute sur l'identité des personnage GRACE à la narration (et non plus grâce, par exemple, aux FX comme dans The Thing).
5/6
Vampires
L'éclate totale, Carpenter mixe western et vampire pour une comédie d'horreur hyper bien photographiée. C'est assez simple et récréatif, la critique de la religion ne va pas très loin, mais on s'éclate. James Wood est gigantesque.
5.5/6
Los Angeles 2013
On demande à Carpenter de refaire son plus grand succès ? Il prend les producteurs à la lettre et refait, à la virgule près, son plus grand succès, en se foutant copieusement de leur gueule. Le héros devient un personnage embarqué dans une histoire qu'il connaît déjà, dans un cadre cinématographique qu'il connaît déjà et dans lequel on le force à pénétrer (les premiers plans où il apparait). Tout le film est contenu dans ce plan où Snake passe d'un cadre à un autre (dans le fourgon blindé où il se trouve au début). Alors oui, les FX ne sont pas top, mais Carpenter fout tout le monde dos à dos et livre une charge politique d'une force indéniable.
6/6
Le Village des damnés
Ultra classique dans son déroulement et sa mise en scène, le film oscille entre l'excellent (la scène finale du mur mental, encore plus forte que dans l'original) et le kitch (le bébé monstre caoutchouteux). Christopher Reeve est excellent (et certains plans semblent être un hommage à Superman 2).
4.5/6
L'Antre de la folie
A première vue, le film s'éloigne des Carpenter classiques. Il ne participe pas à l'écriture du scénario, d'ailleurs. Au final, il livre un film très proche de ses précédents (le héros hawksien qui a le même tic que Bogard dans Le Grand sommeil), dans lequel certaines scènes font directement écho à ses autres films (le siège de l'église). Nnarrativement, il dépasse tout, révolutionne tout. Et plus simplement, le film est terrifiant !
6/6
Les Aventures d'un homme invisible
Charge politique, le golden boy prétentieux qui se mange les portes invisibles devient à son tour invisible et plus visible qu'il ne l'était avant. Chevy Chase s'en sort bien, les FX sont excellents pour l'époque, les astuces de mise en scène sont magistrales mais... Le film n'est finalement pas très drôle, et perd pas mal de sa force au fur et à mesure de son déroulement.
4/6
Invasion Los Angeles
Attention, chef d'oeuvre... A condition (cf autre section) d'en accepter le rythme lent et l'aspect imprévisible. Un oeuvre incroyable et hypnotisante dans laquelle chaque plan fait sens. Le plus grand film fantastique politique des années 80.
6/6
Prince des ténèbres
Bizarrement, j'adore chaque vision du film mais... je ne parviens jamais à m'en souvenir. Le générique de début est extraordinaire. Le film est hyper flippant. Pas grand chose à dire dessus.
6/6
Les Aventures de Jack Burton
Carpenter découvre Tsui Hark et quelques autres cinéastes chinois au hasard de festivals et de vhs, et livre un film d'aventure qui a dix ans d'avance sur la production hollywoodienne. En confrontant un routier con à la culture chinoise, il réalise une métaphore prophétique de l'incompréhension qui entourait le film à sa sortie.
5/6
Starman
Deux ans après s'être fait piqué toute chance de succès par E.T. (qui sortait quasiment au même moment que The Thing), Carpenter livre à son tour sa vision de l'extra-terrestre gentil. C'est mignon, bourré de sentiments, le cinéaste se révèle à l'aise avec ses acteurs, y compris dans des scènes intimistes. Mais... Ca reste juste mignon.
4/6
Christine
Film con tiré d'un bouquin con... Sauf que ça a SUPER bien vieilli. Le film, d'année en année, prend un peu plus de force, et la mise en scène sourde se marie très bien à la musique. Les acteurs demeurent assez moyens, c'est dommage.
5/6
The Thing
Cf section critique. Très bien foutu, bien mis en scène, bien joué, mais je trouve le scénario un peu facile. Effets-spéciaux historiques.
5/6
New York 1997
Après Michael Myers, Carpenter inscrit un second personnage dans la grande Histoire du cinéma. Le succès du film repose sur une incompréhension : il est fréquemment cité parmi les meilleurs films d'action alors que justement, une fois que Snake est entré dans NY, il ne lui arrive plus grand chose.
6/6
Fog
Vu au cinéma, c'est très impressionnant. Une sorte de conte pour enfants pas sages, dont la scène d'ouverture sans dialogue est magistral, flippant au possible, peut être un rien conventionnel dans l'histoire.
5.5/6
Halloween
Une date, l'égal d'un Psychose, une mise en scène hallucinante qui n'a bizarrement JAMAIS été comprise ou suivie par les slashers qui ont copié le film. Carpenter conditionne son spectateur dans une scène d'ouverture fabuleuse pour mieux le faire sursauter ensuite grâce à son utilisation majestueuse de la profondeur de champs. Mon préféré.
666/6
Assaut
Un film d'épouvante où tout peut être réel. J'ai rarement eu aussi peur devant ma télé. Sans oublier que le film préfigure pas mal d'événements qui suivront (les émeutes, les gangs, etc.).
6/6
Dark Star
Potache, con, pas drôle... Je m'attendais à un film du niveau d'un Evil Dead, énorme déception.
2/6
Et j'ajoute :
Elvis
5/6
Meutre au 43ème étage
5/6
_________________ Que lire cet hiver ? Bien sûr, nous eûmes des orages, 168 pages, 14.00€ (Commander) La Vie brève de Jan Palach, 192 pages, 16.50€ (Commander)
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