Thématiquement, c'est à mi-chemin entre The West Wing (on aborde vraiment les mécanismes politiciens, et ça reste davantage idéaliste que cynique, au moins dans les aspirations) et House of Cards (on sort quand même régulièrement du cadre parlementaire pour rentrer dans la sphère privée), avec en plus quelques arcs limite soap. Dit comme ça, ça peut foutre les jetons, mais ça fonctionne bien justement parce qu'on ne sait jamais trop sur quel pied danser : contrairement aux mécaniques américaines ultra-huilées qui en deviennent prévisibles, ici la scène suivante peut être une bluette, une petite trahison ou un gros crime. Le charme de la série tient aussi à l'exotisme de son dano-centrisme. Déjà, pas de doublage (sous-titres anglais, donc il faut se faire aux intonnations scandinaves parfois étranges), et puis la société est quand même assez exotique, pas latine pour deux sous, avec des pudeurs et des non-dits différents (et, à l'inverse, un côté cash étonnant sur certains sujets), ce qui se reflète aussi sur la réalisation qui ne fait jamais dans l'esbrouffe et va à l'essentiel (c'est pas moche pour autant, déjà parce que le design scandinave, c'est autre chose que les intérieurs de Julie Lescaut, et la lumière est assez belle).
et puis les journalistes ressemblent à ça
sans même parler de l'héroïne über-MILF