Forum de FilmDeCulte

Le blues a toujours fait partie de Lazarus. Jadis, dans sa bourgade du Tennessee, il en jouait en virtuose chaque week-end pour faire danser les couples. Dix ans ont passé, Lazarus s'est marié, s'est rangé, a abandonné la musique, s'est laissé piéger par la routine, s'est fait plaquer. Un puissant désir de revanche, un vif ressentiment à l'égard de celle qui l'a trahi, des élans de violence incontrôlés, des rêves de plus en plus sombres composent désormais son quotidien.
Un matin, Lazarus découvre aux abords de sa ferme le corps à demi nu d'une fille couverte d'ecchymoses et laissée pour morte au milieu de la route.

Nouveau film signé par le réal du bien réussi Hustle & Flow, Black Snake Moan marche un peu comme son prédécesseur, avec à la place du film avec du rap sur le rap, un film avec du blues sur le blues. Tout en parlant d'autre chose. Brewer extirpe du blues son noir serpent et ses lamentations, son âpre mélodie, son tempo, ses personnages blessés (Ricci en white trash détruite, Jackson en solitaire sur lequel la mousse commence à pousser - les deux sont très bons), son décor sauvage pour en faire une histoire où tout part, comme le blues, de la partie gauche du thorax.

La première partie, plus incongrue avec sa fétichisation d'une Ricci bombifiée et enchainée, et sa belle relation père-fille rafistolée, marche mieux que la seconde, plus prêchi-prêcha bon sentiment classique en démonstration et tirant un peu en longueur. Mais le film a beaucoup de charme, avalant bien ses petits gimmicks Tarantinesque (l'hommage formel à typo, l'utilisation experte de la musique, la petite pépée fondaesque et l'icône classe jacksonisée, une certaine atmosphère de coolitude tranquille qui m'y a parfois fait songer...), et confirme que Brewer est à suivre, s'il se lâche plus et ne tourne pas à la formule.

4/6

(pour les fans de Ricci c'est plutôt conseillé)

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Doll, it's a heartbreaking affair

Faut prévoir un change?

Non mais Brewer la filme bien, elle a bien bossé et a un corps totalement nickel, quelques scènes topless (une surtout), et en culotte avec mini haut déchiré tout le temps.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Ok, ce sera un film divx

Et c'est pas trop moralisateur, voire un peu réac dans son propos, genre "la nymphomanie, c'est mal" ?

De toute façon, la nymphomanie c'est une maladie. Ca a pas à être mal ou bien: ça se soigne.

ça se soigne mais y en a que ça arrange bien ^^
et Timberlake il est comment ?

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On a frôlé la fissure anale...

Ce qui est cocasse, c'est que plein de gens reprochent à la fin de "Wedding Crashers" d'être moralisatrice, alors que les deux gars sont également de gros nymphos.

Ce n'est pas tout à fait la même chose...

Les gars sont surtout de gros mythos.

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ce qui m'inspire cette magnifique blague :



j'ai honte

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On a frôlé la fissure anale...

Largement moins convaincant que dans Alpha Dog mais son rôle est pas super intéressant. C'est vraiment un bolide qui ne roule que pour Jackson et Ricci et les deux sont vraiment bien.

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Doll, it's a heartbreaking affair

C'est une voie toute tracée et ultra cool si l'on veut défoncer le film mais le propos ne me semble pas là.

Entre Jackson et Ricci s'établit une relation père-fille un peu old school où l'un protège l'autre, et Jackson la protège de la violence qu'elle s'inflige (pas du tout dans le sens "je te mets un sac sur la gueule pour te protéger connasse sinon tu finiras explosée comme Bellucci avec sa robe elle-l'a-bien-cherché") parce que c'est le seul moyen désolé de dialogue qu'elle connait avec le sexe opposé, parce que le personnage est abîmé par quelque chose de plus profond et qu'on n'est pas simplement sur une histoire de nympho à redresser à coup de chaine en fer (quoique ça aurait pu être très fun aussi). Le perso de Jackson ne se pose d'ailleurs pas en figure ultime de la morale mais tu verras dans le film.

Après du coup je trouve tout ça plus maladroit quand on fait intervenir la religion et le perso de Timberlake est pas super bien écrit (et pas très bien joué).

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Doll, it's a heartbreaking affair

Toujours cette atmosphère méga chaude, poisseuse, suintante, qui traversait son précédent, Hustle & Flow, et si ce nouvel essai n'est pas dénué de bonnes idées et se permet avec assurance quelques audaces (les ralentis, notmament dans la scène du bar, l'intro image d'archive, des effets de style qui pourraient être facilement trop "voyants" comme la scène sous ecsta là, ou l'emphase orage-chanson de blues lors d'une autre scène), l'histoire et son développement sont un peu foutraque. La 2e partie tire en longueur et tombe dans le plus conventionnel même si la dernière scène change quelque peu le ton.

Au demeurant, le film manie très bien l'humour et permet à ses deux acteurs de briller comme rarement.

3,5/6

Et sur une note perso, j'ai rarement autant eu envie de me téléporter dans un film...une nymphomane, une vraie, qui ne peut physiquement pas se passer de teub comme Ricci dans le film, COMME RICCI DANS LE FILM QUOI, putain c'est CHAUDARD.

[mode "gros bâtard hétéro" off]

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Si Craig Brewer échoue totalement à rendre crédible cette histoire de nymphomanie et de "guérison" (franchement, on n'y croit pas du tout), le film se rattrape par son ambiance très bluesy et le charme de ses deux acteurs, enfin, surtout Christina Ricci, bandante comme jamais.

3/6