Pour éviter de polluer plus le sujet "l'alcool", quelques ressources utiles avec extraits choisis. Pour saisir les bienfaits parfaitement fondés de l'agriculture biodynamique et surtout la pensée philosophique de Rudolf Steiner :
https://www.unadfi.org/non-classe/lorigine-esoterique-de-lagriculture-biodynamique-devoilee/?highlight=steiner(...) les influences astrales ne s’arrêtent pas là. Rudolf Steiner « enseignait que les substances alimentaires ont une influence énorme sur notre psyché ».
Ainsi la tomate, parce qu’elle est asociale et la pomme de terre parce qu’elle rend matérialiste, sont à proscrire. La viande est déconseillée car elle « interfère dans les perceptions spirituelles ». L’alcool et le thé sont aussi contre-indiqués. Dans l’imaginaire anthroposophe, le risque d’être possédé par Ahriman et Lucifer est omniprésent.
(Source de l’article : Agriculture et environnement, 27.06.2019)https://www.unadfi.org/actualites/groupes-et-mouvances/agriculture-biodynamique/?highlight=steinerSteiner n’avait par contre aucune pitié pour les pommes de terre… Il considérait que « l’homme qui mange des pommes de terre se sent constamment provoqué à penser. Il ne sait rien faire d’autre que penser. […] Et
les gens les plus faibles sont ceux qui vivent dans des régions où on cultive presque plus rien que des pommes de terre et où les gens vivent de pommes de terre »…
(Source : Paul Ariès in Anthroposophie : Enquête sur un pouvoir occulte)https://www.unadfi.org/actualites/groupes-et-mouvances/lessor-dune-agriculture-dictee-par-les-astres/?highlight=steinerPour Nicolas Joly, vigneron et auteur du livre Le vin du ciel à la terre, « nos terroirs doivent constituer un organisme vivant d’accueil et de réception à des forces solaires sans lesquelles la terre n’est rien…
Par le choix d’une corne de vache, nous allons accentuer cette féminité » (l’aspect féminin du métabolisme de la vache serait très important, la corne de taureau n’ayant aucune efficacité). Pour Jean-François Bazin, auteur de Le vin bio. Mythes ou réalité ? en intégrant la corne dans son corpus idéologique, « Rudolf Steiner applique à l’agronomie un mythe de la culture universelle ».
(Source de l’article : Le Point, 23.01.2020)https://www.unadfi.org/actualites/groupes-et-mouvances/in-vino-veritas-biodynamie-et-deraison/?highlight=steinerDans notre société occidentale actuelle, l’ésotérisme est un imbroglio de croyances issues de la théosophie moderne, un syncrétisme religieux du début du XXème siècle. Tandis que l’anthroposophie est la doctrine fondée par l’occultiste Rudolf Steiner après avoir quitté la Société théosophique. C’est très résumé, voire un peu caricatural, mais pour une meilleure compréhension du texte qui va suivre, je me dois de simplifier un peu. Pour clarifier mes propos, je ferai la distinction ici entre deux types de personnes rencontrées :
- les ésotéristes : celles et ceux qui dans mon parcours m’ont entrainée vers le mysticisme mais qui ne sont pas nécessairement agriculteurs. Ils adhèrent à beaucoup de croyances empruntées à l’anthroposophie ou à la théosophie. Ils sont très prosélytes mais ne connaissent que peu, voire pas du tout, les fondements de l’anthroposophie.
- les biodynamistes :
les vignerons et autres agriculteurs chez qui j’ai travaillé (ou non), qui sont bien plus empêtrés dans la cosmologie anthroposophe (parfois sans même s’en rendre compte !) mais ne font pas (ou peu) de prosélytisme.Source : le PDF joint à l'article, édifiant et très complethttps://www.agriculture-environnement.fr/2012/11/19/une-visite-instructive-chez-les-agro-ecologistesUne dernière surprise attendait encore les visiteurs, sous la forme d’un étrange objet suspendu au toit d’une maison. «
C’est un mésentère de cerf», explique doctement la guide de Terre et Humanisme, qui précise qu’il s’agit d’«
une partie de l’intestin ou de l’estomac (sic), remplie de fumier, qui sèche et prend les influences cosmiques ». Les initiés auront évidemment reconnu le b-a-ba de la [biodynamie de Rudolf Steiner ! «On utilise les principes animaux, donc avec du fumier, reliés au principe là du soleil. Et après, cette préparation sera diluée, dans des quantités assez infimes, dans des eaux d’arrosage, qu’on arrosera [re-sic] à certains moments particuliers pour activer certaines propriétés et qualités », poursuit la représentante de T&H, qui s’enfonce dans une obscure théorie sur ces forces «qui amènent une qualité vibratoire… mais sur un plan qu’on ne voit pas ». À l’en croire, Vénus, qui est reliée à l’eau, apporterait aux légumes-feuilles une indispensable quantité « d’énergie-eau ». Ce qui constitue un avantage non négligeable ! En effet, plus besoin d’eau de pluie, puisque «c’est vibratoire»…
(Source : cet article du blog de l’Afis https://afis-ardeche.blogspot.com/2012/ ... z-des.html)https://www.monde-diplomatique.fr/2018/07/MALET/58830Souvent confondue avec l’agriculture biologique, l’agriculture biodynamique doit son appellation à l’organisation de rituels ésotériques dans les champs, chargés de dynamiser spirituellement les sols, les plantes et l’univers par des méditations, une liturgie et des accessoires qui seraient dotés de pouvoirs surnaturels. Ses dogmes ont été énoncés par Steiner en 1924. « La biodynamie, ce n’est pas qu’un rituel, explique M. Florin. Mais c’est aussi un rituel. » Le paysan qui accepte de se plier au cahier des charges de Demeter, la marque de certification des produits agricoles cultivés en biodynamie, ne se borne pas à produire des fruits ou des légumes biologiques — cette sorte de druidisme lui impose de manipuler des cornes remplies de bouse et des vessies de cerf et de respecter un calendrier cosmique. Comme pour des viandes halal ou kasher, les vins et carottes biodynamiques signalent qu’ils respectent une codification rituelle.
Des expériences scientifiques menées sur plusieurs types de culture concluent que la biodynamie n’améliore ni les rendements ni la qualité des récoltes (11) par rapport à l’agriculture biologique. Elle jouit néanmoins d’une bonne réputation, notamment en matière de viticulture, ses productions étant souvent associées et parfois confondues avec le vin naturel, qui régale un nombre croissant d’amateurs.
(Source 11 : http://horttech.ashspublications.org/lander) American Society for Horticultural Science, décembre 2013) (la source n’est hélas plus accessible)
Bref, un condensé de pratiques des plus raisonnables et transparentes.