crevardinho a écrit:
Parfois on aimerait rire plus mais finalement ça me convient car les intrigues qui prennent la place des rires
Mais je trouve qu'ils ont échoué à créer une intrigue intéressante (tout ce qui tourne autour du mur séparant les US et le Mexique est assez
meh), et qu'on perd dans cette nouvelle structure les interactions entre les personnages qui permettait de rendre ces intrigues-prétexte digestes.
J'ai été surpris de trouver la saison, dans ces premiers épisodes toutefois, plutôt triste. Le fait d'isoler les protagonistes, narrativement comme scénaristiquement, plus le torrent de merde qui se déverse sur chacun d'entre eux, plombe un peu l'ambiance (et les épisodes mettant en scène Tobias en rehab sont troués de moments glauquissimes).
Et au sortir de la première vision, j'ai l'impression d'une saison un peu moins "laboratoire", qui n'expérimente plus trop sur sa forme, mais c'est un constat qu'une révision pourra infirmer, tant les trois saisons précédentes fourmillaient de détails difficiles à saisir.
(C'est d'ailleurs pour ça que l'échec "en première instance" de la série ne me choque pas, ni ne me semble injuste, au contraire d'un show comme Firefly qui avait tout pour plaire. Il y a à la base d'Arrested Development un paradoxe qui compromet son existence : la série est OK en première lecture, mais repose tellement sur des running gag, des private jokes, et sur le
lore qu'elle cultive à force de détails et de
foreshadowing - je pense que cette phrase vient d'assassiner Jacques Toubon - qu'au fond, pour apprécier cette série, il faudrait en être fan
a priori. J'ai peut-être regardé chaque saison 3 ou 4 fois, mais c'est un "luxe" (sic) qu'on ne peut pas tous s'offrir, et c'est un mode de consommation incompatible avec le rythme de diffusion et le temps de la série télé)
Satisfait néanmoins du retour de la série, qui se maintient à un bon niveau, et ose en bonus des vannes pédophiles assez osées, proches dans leur traitement de l'humour nazi des OSS 117.