et bien c'est un pays fantastique... pour un européen.
A Buenos Aires, c'est comme à la maison, mais c'est pas la maison. Dans certains quartiers, tu te crois à Paris. Dans d'autres tu te crois à New York. Et dans le reste, c'est un peu le bordel. Tantot le tiers monde, tantot la richesse. Quand t'as le pouvoir d'achat d'un européen (ie si tu ramènes des bons gros euros craquants), t'es le roi du pétrole. La dévaluation du peso a été en tout de l'ordre de 70%, autant dire que c'est bonheur. Le steack de 450gr. dans le restaurant le plus chic de Buenos Aires (celui ou ton voisin de gauche est un ministre et le mec au fond est l'acteur à la mode du moment) coute 12€. Ailleurs, jamais tu paieras plus de 5€. Alors oui, j'ai mangé du boeuf. Beaucoup.
Mais revenons à Buenos Aires.
Le premier jour, il a plu. Mais ça ne décourage pas un brave fdcien comme moi. Alors on affronte la place du 25 Mai.
Oui, ils aiment les drapeaux géants là bas...
Deuxième jour, La Boca.
C'est le quartier pauvre de Buenos Aires. Entendez par que les barmans vous conseillent de vous barrer sous peine de mort si vous sortez du circuit touristique. Sinon, c'est couleur, c'est chaleur, c'est bonheur. Et t'as même des trains de marchandise de 50 wagons qui passent en pleine ville...
La ville grouille, la ville vit. Et les français sortent. Quand c'est en semaine ils ont tort. L'argentin ne sort pas entre le lundi et le jeudi. Alors le français se sent très très seul. Et il boit. Mais dès que le week end arrive, c'est folie. Les boites ouvrent vers 2/3h (les mecs dorment avant...) pour fermer vers 9h. Alors quand on sortait de la boite vers 5h et que les mecs faisaient encore la queue et se foutaient de notre gueule, on comprenait pas trop au début...
Ce qui est cool à Buenos Aires, c'est qu'il fait encore beau et chaud l'automne. Alors les places ombragées et les terrasses sont fort agréables. Et comme les argentines sont jolies, c'est bien.
L'Argentin a le sens du monumental. Tout ce qui a attrait au passé et aux grands hommes est gigantesque. Sans parler des rues. Les grandes artères de la ville font 15 voies. Et les taxi s'en donnent à coeur joie. J'avais pris une photo mais elle est pas passée: un de mes chauffeurs a fait une pointe à 130km/h en pleine ville en grillant les feux rouges. Etant à la place du mort, elles sont remontées à l'intérieur!
L'Argentine, c'est aussi évidemment le foot. Maradonna est à tous les coins de rue. Il a même une emission de TV bien pourrave. Ce sont 24h/24 au moins 2 matchs de foot à la télévision. Et c'est le match Boca/River pendant que j'y étais. On m'a proposé des places mais à 200€. Autant dire non. Dans les bars, c'est tout aussi bien. Avec tout ce qu'il faut. Tacle à la carotyde et tout et tout... En tout cas, les stades sont chauds.
Ensuite faut bien quitter la capitale. On a décidé de partir pour la cordillière des Andes. Et on a bien fait. Salta. A la frontière Bolivienne et pas bien loin du Chili. Une variété de paysages que je n'avais jamais vu de ma vie. En 100km, tu passes de la route de montagne, aux grandes prairies, aux champs de cactus, à la haute montage...
Autant dire que ça tue.
On se promène... On se rend compte que
Gerry a été tourné dans cette région. Des déserts d'une grande variété. Des caillous. Du sable. Et puis parfois, au détour d'un virage, on tombe sur ce genre de choses.
Là on se dit qu'on est dans un autre pays... Que les indiens ont des existences difficiles. Parceque ça a l'air joli comme ça mais il fait 40° et on est déja à 2500m d'altitude... alors ça cogne dur dur. Mais on continue. On tombe sur des pueblos dans lesquels n'importe quel Western aurait pu être tourné. Et ou la nuit d'hotel coute 3€... Mais on nous rappelle régulièrement qu'on est en Amérique du Sud. Et qu'il y avait des gens avant les espagnols ici.
Bref. Le clou et la conclusion du voyage a été fait dans la région de Humauaca.
Un col de 60 bornes. Pas un rat. Altitude: 4200m.
Van Sant n'est pas si loin...
Là, les UV cognent particulièrement dur. Et c'est vraiment du sel. Ca marque son homme sur la peau et dans les yeux... On respire assez mal, y'a pas de neige, les yeux brulent, mais on kiffe. Vraiment.
Donc voila... L'Argentine, c'est trop grand pour 15 jours. Je regrette vraiment de pas avoir pu rester plus longtemps... Voir la Patagonie, la terre de feu... Si j'en ai les moyens, j'y retournerai. C'est certain.