J'ai trouvé ça nullissime. Le plan-séquence est bien une mauvaise idée : ça cadenasse tout, on échappe à tellement de choses, mais on se coltine tellement de longueurs insupportables. Si le premier épisode fait illusion avec la séquence de fin notamment, qui aurait pu être le seul plan séquence de la série, le reste ne raconte rien : on se fait chier, on admire tout le monde faire du théâtre au service du vide, la caméra étant une extension sidérante de ce vide, tournoyant à l'infini, donnant l'impression étrange de ne pas vraiment savoir quoi faire face à ces personnages désincarnés. On en voit des personnages, puis on les oublie, c'est du consommable. En fait, le succès est d'autant plus étonnant que je trouve la série au sommet d'un truc conceptuel complètement lunaire. J'aime les séries décalées, qui prennent le temps, dérivent voire délirent. Mais ici, on raconte rien mais on n'arrête pas de gesticuler. C'est du 10° degré, c'est une provocation ce truc ? Du théâtre réactionnaire ? Sur le "fond", si l'idée est de montrer qu'on est tous complètement largués, ça a le mérite d'appuyer longuement là où ça fait mal (la fin du dernier épisode, avec tous ces pleurs, on dirait une parodie, c'est horrible). Un vrai calvaire.
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