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J'aime beaucoup les deux premiers tiers où le savoir faire subtil de Kurosawa installe une étrange atmosphère de millennium momie, d'amour et de beauté éternelles noyées dans la boue, avec une très bonne utilisation du décor - je trouve les extérieurs souvent très beaux. Kurosawa c'est vraiment l'antithèse d'un Shimizu qui ne donne que dans le train fantôme couillon et beuglard là où l'autre, avec une sobriété proche de l'austérité, offre à chaque fois, qu'il y ait plus (Kairo, Cure) ou moins (Séance) de moyens, une vision poétique, un art pour donner une inquiétante intensité à ses récits, et puis un sens du cadre et une utilisation de la lumière qui font merveille ici encore. Même quand c'est pas une franche réussite (Charisma) il y a de quoi faire, je trouve que c'est un réalisateur très précieux. Et tout ça, donc marche très bien pendant 2/3 alors que ça va à un à l'heure mais très confortablement dans ton MK2 à salle grande comme ta baignoire.

Puis vient le dernier tiers qui se décide à faire avancer l'intrigue, ne sait pas quoi faire de sa momie, ne parle que pour dire des conneries, se prend les pieds dans les fils de tous ses rebondissements (mais vraiment tous) jusqu'une fin à la Vertigo version cheapissimo (ah la poupée corolle boueuse fait moyen effet). Et comme on est dans le premier des degrés et le plus solennel des sérieux, ça ne pardonne PAS DU TOUT.



Du coup ça calme un peu mais j'attends malgré tout Retribution avec belle impatience vu que son buzz est a priori bien meilleur.

3/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Sinon Kurosawa cite en référence principale Apparences de Zemeckis, ce qui est plutôt amusant vu que dans l'échelle du monde du thriller fantastique, il y a Apparences d'un côté, et Loft à l'auuuuuutre bout tellement ils sont différents dans leur façon de faire (à la limite ils ne s'accordent que sur la légèèèère présence Hitchcockienne). Voilà c'était la minute c'est rigolo ce qui se passe dans la tête de quelqu'un quand ça ne se voit pas à l'extérieur.

mais c'était une très bonne référence Kiyoshi

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Doll, it's a heartbreaking affair

bah j'y ai pensé quand même rien que dans le fait qu'il reprend certains éléments de la scène au bord de l'eau.

Hum tu penses à quoi précisément?

besoin d'être rafraichi

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je me suis vraiment demandé pendant tout le film où le cinéaste voulait en venir...Kurosawa fonce parfois tête baissée dans les poncifs du film d'épouvante mais refuse au dernier moment d'aller jusqu'au bout , soit en coupant brutalement une séquence, soit en partant vers un autre truc qui tombe à plat la moitié du temps. Et puis il y a comme le dit Bliss, une sobriété qui change des choses habituelles auxquelles on peut s'attendre dans ce genre de film.
La fin alambiquée à rallonge fait mal.

Cela dit même si j'ai éprouvé un certain ennui pendant la séance je trouve que la bizarrerie du film, son atmosphère et quelques plans le font bien vieillir dans ma tête.

Dans apparences il me semble qu'il y a une scène sur un ponton où Pfeiffer se jette "inconsciemment" dans l'eau (à cause du fantôme). Et puis il y a le même genre de lien entre Pfeiffer, Ford et le fantôme qu'entre les protagonistes du Kurosawa.

Ah oui, je ne pensais plus qu'à la fin à l'eau d'Apparences, c'est vrai pour le ponton. Kurosawa parle des deux maisons en vis à vis aussi.

Sinon pour les intéressés, un livre sur Kurosawa et un autre d'entretiens vont paraître fin janvier:





Cool!

Plus de détails ici:
http://www.rougeprofond.com/avenir.html

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Doll, it's a heartbreaking affair

oui voilà, en gros assez d'accord avec ça.
Mais j'irai pas plus loin qu'un 2/6 car l'ennui est réel.
Reste un premier tiers formidable (en fait, tout ce qui arrive avant le déménagement... le prologue est génial, ses cadres impressionnants de rigueur qui rendent claustro, son montage heurté...), une mise en scène très étrange qui maintient en éveil (l'utilisation des effets numériques, de la lumière, les légers mouvements d'appareil qui décadrent puis recadrent, les deux plans "verticaux" et puis le son, bien sûr... pas mal de choses assez sublimes)...
Dommage que le scénario soit à ce point indigeste et mou. Et la fin too much, à rallonge et souvent grotesque, chez moi, ça passe pas.

Dommage, car la première partie promettait (j'adore le passage du petit film n&b, dommage qu'il ne serve, en vérité, à rien).

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