Forum de FilmDeCulte

À Cold Rock, petite ville minière isolée des Etats-Unis, de nombreux enfants ont disparu sans laisser de traces au fil des années, et n’ont jamais été retrouvés. Chaque habitant semble avoir sa théorie sur le sujet mais pour Julia (Jessica Biel), le médecin dans cette ville sinistrée, ce ne sont que des légendes urbaines. Une nuit, son fils de 6 ans est enlevé sous ses yeux par un individu mystérieux. Elle se lance à sa poursuite sachant que si elle le perd de vue, elle ne reverra jamais son enfant.

J'aime pas beaucoup le cinéma de Pascal Laugier entre le chiantissimie Saint Ange et le complaisant/con Martyrs ses films ne m'avaient pas intéressés jusque là. Pour sa défense on sent que c'est un auteur, qu'il veut faire quelque chose de différent dans le cadre du film de genre, qu'il veut tenter des trucs quitte à se planter mais chez moi ça ne marchait pas jusque là.

Pour son premier film en langue anglaise avec une star (Jessica Biel, qui trouve sans conteste son meilleur rôle) il a forcément été un peu contraint de voir ses velléités d'artiste à la baisse. Pas d'ultra violence à la Martyrs. Du coup il nous fait un thriller avec un point de départ somme toute assez banale (disparition d'enfant, présence d'un croque-mitaine légendaire...) pour pouvoir mieux explorer d'autres pistes.

Alors c'est un film difficile à critiquer sans le spoiler parce qu'il contient des bifurcations narratives très radicales qui interviennent assez tôt. Mais en tout cas Laugier propose quelque chose d'assez surprenant, il prend plaisir à jouer avec le spectateur, à ne pas qu'il se repose sur sa connaissance du genre mais à le prendre sans cesse à contrepied. On se retrouve avec un film assez bancal, surtout au niveau du rythme. Ça part très fort mais ça retombe assez vite et on ne parvient jamais à retrouver l'engouement du début. Mais malgré tout c'est plutôt sympa de sortir un peu comme ça des schémas surbalisés du thriller d'horreur. Là on est plus proche du Shyamalan des débuts (en beaucoup moins carré quand même).

Au final si on le prend pour ce qu'il est, c'est une petite série B assez originale pour ne pas être totalement sans intérêt en proposant des pistes narratives contestables mais assez osées. Et puis j'apprécie assez que Laugier parvienne au final à une vraie émotion sincère (j'aime vraiment beaucoup le dernier plan).

4/6 gentil (et peut-être pas totalement objectif vu que je bossais chez le distrib et que j'ai vu le film 4 fois dans 4 montages différents). Je vois que Zad a mis 0, je comprends parfaitement que l'on puisse détester d'ailleurs.

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CroqAnimement votre

J'ai bien aimé, je trouvais que le film évoluait en s'améliorant, non pas au niveau du rythme (c'est vrai que les ruptures sont parfois brutales et malvenues) mais plutôt au niveau des bifurcations assez originales. Laugier réserve pas mal de surprises dans un film qui, à première vue, semble aussi convenu qu'un The Ward, mais qui au final s'avère bien plus original. Ne serait-ce que par cette incroyable froideur qu'on ne voit que rarement dans le cinéma fantastique.
4/6

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ah, c'est de toi la FAMEUSE citation alors ?

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Lol.

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lol ! Non j'aurais plutôt dit "Pascal rematte sixième sens, ça pourrait t'aider" !

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CroqAnimement votre

J'ai croisé Bob hier qui m'a dit de remettre ici ce à quoi j'avais assisté: J'ai assisté a une avant première en présence de Laugier et après le film on a eu droit un ptit débat et en gros Laugier dit à un moment "On ne peut pas dire qu'on aime Spielberg et dire qu'on aime Carpenter en même temps c'est impossible", puis "Moi j'aime les losers, les réalisateurs qui ont perdu, les Carpenter, De Palma, Friedkin qui ont plus a dire que les autres". On appréciera

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lBordelais bordelique The next time an actor has to act scared when he only has a wooden T-Bar to track, they will ask, “Hey, where’s Stan Winston?” Steven Spielberg

C'est probablement une maladresse... il voulait sans doute dire "soit on aime Spielberg, soit on aime Laugier".
Mais les deux, c'est impossible.

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I think we're gonna need a helmet.

La phrase sur "on peut pas aimer Spielberg et Carpenter", j'en reviens vraiment pas.
C'est juste BÊTE. Y a pas d'autres moi. Préfère l'un à l'autre, casse l'un et pas l'autre, mais réfuter qu'on puisse aimer les deux, sans chercher à les opposer, c'est un positionnement tellement stupide...
C'est vraiment créer une fausse bataille rangée idéologique qui n'a pas lieu d'être.

Mais de toute façon, la 2e citation témoigne bien de la pose du mec.
J'ai aucun souci avec ces goûts-là mais exprimés comme ça, ça fait vraiment petit étudiant en ciné péteux. "Nan mais attends Spielberg c'est trop de la merde hollywoodienne commerciale de base quoi... Moi j'aime les has been et les RIP et les taulards."

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J'ai jamais compris l'intérêt d'être sectaire et péremptoire, de toute façon.
Pour moi, toute généralité est une aberration, et chaque film recèle à minima d'une bonne chose à assimiler.
Et quand bien même ce n'est pas le cas, les choses à éviter sont aussi utiles à mémoriser - c'est de l'expérience engrangée.

C'est la pose classique du cinéphile/critique/spectateur éclairé - voire torturé.
Comme si "tout aimer" (façon de parler), c'était équivalent à ne rien aimer.
Le cinéphile se doit de se rassurer en permanence, en se donnant l'illusion de savoir distinguer le bon grain de l'ivraie.

Bref, toujours la même blague du bon et du mauvais chasseur.

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La seconde phrase ne me choque absolument pas dans la mesure où elle n'implique que lui. La première est débile en revanche.

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A part ça, je trouve tout aussi débile de sortir des petites phrases d'un cinéaste pour les critiquer. Certes la phrase en question est nulle, mais globalement Laugier est assez intéressant à écouter. On peut lui pardonner quelques maladresses ou fautes de goût.

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La 2nde, toute seule, à la limite, elle ne choque pas, mais mis dans le contexte avec la première, elle revêt un autre sens.


Oui enfin on juge ces phrases, pas Laugier tout entier.
Personne n'a dit "Laugier est un con", mais "cette phrase est conne".

Au pire, j'ai dit "ça fait étudiant péteux".

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Bah c'est le principe même de l'affirmation péremptoire de Laugier qui est débile, pas sa remise en question.
C'est même pas de la critique, c'est de la consternation...

Le postulat Spielberg VS Carpenter n'a aucun intérêt, peu importe comment il a étayé son point de vue.
La plupart des cinéastes s'expriment sans s'encombrer de ces réflexes cinéphiles (opposition, dénigrement, classification etc.).

Spielberg a beau être ce qu'il est, je ne l'ai jamais entendu énoncer des préceptes aussi stériles à l'égard des cinéastes qui l'inspirent ou qu'il déteste.

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il a voulu rejouer le classique duel Hawks / Ford.
Après, c'est vrai qu'il est difficile de trouver quelqu'un très fan des deux. C'est peut être ça qu'il a voulu dire.

Vraiment ?

A la rigueur, que l'on dise qu'il est impossible d'aimer AUTANT l'un que l'autre, pourquoi pas... mais il est quand même HYPER NATUREL d'aimer les deux.

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