Forum de FilmDeCulte

Sous-titre du fil : l'abîme du PhpBB.

Xième ratrapage de l'an dernier, Xième déception, le début est efficace, mais la deuxième heure est une belle purge... résolution de l'intrigue superficielle et vaguement crétine, ensemble vain plus proche de la série Z réalisée avec des moyens de luxe qu'autre chose, typique d'un manga (traitement de thèmes pseudo-profonds d'une manière emphatique, boursouflée et globalement plutôt débile). Reste une (parfois très) bonne mise en scène et de bons acteurs.

3/6

C'est pratique ces petits sites qui conservent vos textes:

http://www.filmdeculte.com/film/film.php?id=848


AUJOURD'HUI, DEBARRASSONS-NOUS DE NOS SOUCIS



Avec Joint Security Area et surtout Sympathy for Mr Vengeance, Park Chan-wook avait imposé sa griffe, faite de coups de poing picturaux et de noirceur poétique. Old Boy s’inscrit dans cette même veine, et plus directement dans celle de Sympathy, premier volume d’une trilogie sur la vengeance. Mais au-delà des images choc, il y a aussi des lettres. Old Boy, très librement adapté d’un manga japonais, doit autant à Sophocle qu’à Kafka. Au premier, il emprunte les rouages de tragédie grecque, les figures, les enjeux et l’ampleur dramatique. Oh Dae-soo (interprété par un fabuleux Choi Min-sik) prend le relais de Song Kang-ho dans la peau du héros tragique, et bouscule l’ordre sacré pour se confronter à son Dieu haut perché, au sommet de la métropole. Le décor du théâtre hellène et coréen est constitué de transgressions sexuelles, de destins scellés dans un paquet cadeau où le fatum est entouré d’un beau ruban pourpre, ou encore d’une confrontation entre deux hommes qui se détruisent comme il s’opposent, se haïssent comme ils se ressemblent. Au second, Park Chan-wook dérobe les narrations paranoïaques et énigmatiques (un homme se réveille enfermé dans un appartement et y restera pendant quinze ans), ainsi que les symboles, les hallucinations grouillantes et l’humour absurde (insectes qui se répandent sur un corps en transe ou monstre du métro). Tout un imaginaire et un bagage culturel hybride que Park Chan-wook synthétise par sa patte visuelle.


RIS, ET TOUT LE MONDE RIRA AVEC TOI



Cadavres d’enfants brûlés ou tendons tranchés, langue bien pendue et dents perdues, le cinéma du Coréen turbulent ne s’embarrasse guère de dentelles pour distribuer ses images à coups de pelle. Une image dont le pouvoir-vampire coule sur tous les murs de l’appartement exigu dans lequel Oh Dae-soo est enfermé, d’un tableau aux contours changeants à un écran de télévision qui avale ses spectateurs. " La télévision est à la fois votre horloge et votre calendrier. Votre école, votre maison, votre église, votre ami, votre amant". La fenêtre religieuse du cagibi donne sur un accident au pont de l’Alma, sur les victoires de l’équipe coréenne de football, ou sur la destruction des Twin Towers. D’une lucarne servant de robinet à images fascinantes, Park Chan-wook élargit son champ de vision au long-métrage entier, au pur film de cinéma doté d’un sens esthétique aigu où chaque plan semble avoir été sur-fignolé à la façon d’une furieuse chorégraphie. Old Boy enfile alors les figures périlleuses, les situations improbables ou performances kinétiques et cinégéniques. On pense aux acrobaties dans le vide qui ouvrent et ferment le film. Ou à ce marteau dont la trajectoire est littéralement dessinée par une diagonale qui tranche l’écran en deux. Ou encore cette stupéfiante séquence de beat’em up, baston-ballet comme principal morceau de bravoure visuelle du long-métrage. Et Park Chan-wook de rejoindre, en quelque sorte, l’univers purement cinématographique d’un Tarantino, peut-être moins référencé mais partageant une même jouissance du plan.


PLEURE, ET TU SERAS LE SEUL A PLEURER



Toutefois, réduire Park Chan-wook à ses effusions graphiques serait oublier bien vite que l’homme, derrière son goût pour les tortures et autres hurlements de douleur, reste un grand romantique – à l’image, en somme, du camarade Quentin précédemment évoqué. Dans Old Boy, il est surtout question de doux et tristes oiseaux de jeunesse, de désespoir romanesque, de philtres amoureux et de sortilèges magiques. Derrière les cendres chaudes de la rancœur, le feu épileptique de la vengeance, aveuglant, insensé, il reste ce fragile reflet d’espoir, l’apparition et l’abandon cathartique d’un Doppelgänger quasi fantastique. C’est en cela que la noirceur romantique du cinéaste coréen demeure: la belle issue des contes sombres tient pratiquement du surnaturel, suspendue au timide grelot d’une étrange magicienne, deus ex machina sous des habits de sorcière. Les décors de neige, cascade virginale à la blancheur onirique, tranchent par leur silence et leur apaisement après un voyage au bout de l’enfer. La parenthèse s’ouvre sur des consciences endormies de force, où l’on anesthésie les sentiments trop lourds pour continuer à vivre. Alors qu’hier encore Park Chan-wook crucifiait ses personnages jusqu’à la dernière minute aux alentours d’un lac perdu au milieu de nulle part, Old Boy ouvre sa grande route blanche et amère. La ferveur hystérique du manga a fini par rendre aveugle et sourd mais n’étouffe pas un optimisme très ambigu. Et si Old Boy souffre de quelques défauts évidents (problèmes de construction et de rythme), il ne vole pas pour autant son statut de culte immédiat.

5/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Tout ce que je retiens c'est le frisson général, un frisson asiatique qui parcourt petit à petit mon corps lors du visionnage.
Peut-être que je n'ai pas la même expérience cinématographique que toi The Scythe pour avoir été bouleversé par ce film.
J'adore les films psycho et philosophiques, c'est vrai que point de vue filo, il ne vas pas très loin, soulevant seulement la question du déterminisme : avons-nous toujours le choix de décider nos faits et gestes (matrix 2).
Mais pour ce qui est de l'aspect psycho, là ça va loin avec des bons trucs gores, des proverbes tueurs, une musique classique psychédélique.
Old Boy c'est l'homme caché en chacun de nous, celui qu'on a envie d'être qui laisse parler ses instincts (tyler durden), comparez seulement avec le looser qu'il était avant d'aller en taule. Le tournement de situation à la fin est si bien fait qu'il réduit ce personnage mithique à l'état de cendres, n'est-ce pas fabuleux ??

Voilà je me suis dit que ça allait être dur d'écrire la critique de ce film, mais mes doigts ont tapé tout seuls, je n'ai cependant pas tout dit.
6/6

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Quand je m'ennuie, je deviens spectateur de ma vie et par la suite spectateur de ces films qui me font passer le temps. Mais parfois je dégotte la perle qui me fera rêver, réfléchir ou pleurer, cela s'appelle le 7e art !

bah petite claque quand même hein?!...

je m'attendais pas à ca du tout...je croyais bcp plus au film de vengeance mais cette tragédie est forte et belle...bref c'est une tragédie quoi...et putain l'acteur principal est fabuleux...
Par contre la mise en scène je l'ai trouvé un peu too much par moments...je sais pas comme si certains plans etaient vraiment inspirés et d'autrs moins donc j'ai l'impression que le réal à voulu jouer l'esbrouffe en essayant d'etre en permancence dans la performance visuelle...peut-etre le fait d'une adaptation de manga...Mais même si c'est dérangenat par moment ca n'enlève en rien la force de l'intrigue...

un bon 4,5/6 pour le coup...

Et Bliss j'aime beaucoup ta critique...

J'ai quand même trouvé ça très léger. Mis à part une scène, celle de la baston dans le couloir et la sortie d'ascenseur, tout le reste me semble incroyablement peu profond, mal traité, ce qui ne serait pas un problème si les thèmes parcourus n'appelaient pas une certaine profondeur.
La reconstruction est traité très ordinairement (genre: bon, bah maintenant, je vais me refaire! ), puis, vient le moment où on se remet à vouloir se venger (genre allez, maintenant, je vais mieux, mais faut pas que j'oublie que je voulais me venger), et là, après, pivot total: Alors qu'il est prêt à tuer le méchant, l'autre lui dit: "Si tu me tues, tu ne sauras jamais!" (Bon, Ok, je ne vais pas le tuer, mais... Tiens? Il est sympa, il me demande de trouver moi-même la solution, et de revenir le voir dans 5 jour. Bah alors, je vais marcher... DUCON!) et on est reparti pour une demi-heure!



Beaucoup de passages obligés, en matière de scénario (la deuxième partie, franchement, c'est n'importe quoi...), de réalisation aussi (des tentatives vaguement esthétisantes à tout bout de champ, totalement inutiles, juste là pour se raccrocher à je ne sais quelle idée cliché du cinéma ... L'usage des musiques est lamentable... ). Un film qui veut se la jouer classe et qui rate tout traitement de son sujet... Du coup, la poésie dont parle Bliss, je la trouve quand même très cache-misère. A la fin, il reste pas grand chose tant, beaucoup de belles cartes à jouer on été gâchées dans ce mélo... (pourtant, y avait vraiment un potentiel)


3/6 (pour le potentiel, la scène du couloir, et d'autre passage, qui, s'ils n'étaient insérés dans un ensemble qui les gâche, seraient agréables...)

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"Tirer la chasse, c'est comme le ping-pong. Plus on y pense, moins on ressemble à sa mère".

Espace branleurs

c'est nul.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

Quoi, Old Boy?

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"Tirer la chasse, c'est comme le ping-pong. Plus on y pense, moins on ressemble à sa mère".

Espace branleurs

oui

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Mais encore?

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"Tirer la chasse, c'est comme le ping-pong. Plus on y pense, moins on ressemble à sa mère".

Espace branleurs

Park Chan-wook c'est la mort du cinéma

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Je te connais peu, mais je t'ai connu plus inspiré...

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"Tirer la chasse, c'est comme le ping-pong. Plus on y pense, moins on ressemble à sa mère".

Espace branleurs

Park Chan-wook ne m'inspire guère, dsl.

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J'adore l'exagération inverse à la hype... Old Boy reste un film très impressionnant quand même... Faut pas pousser... je déteste cette attitude.

c'est pas de l'anti-hype, c'est juste un cinéma qui m'insupporte.

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L'ennui est le mal suprême, le péché originel, l'avant-goût du néant déja sur les lèvres et dans les tripes.

parce que c'est un réalisateur qui complexifie son style (narratif, plastique) tout à fait inutilement je trouve. donc je m'emmerde grave.

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