Forum de FilmDeCulte

Parceque je me rends compte avant de partir en weekend sur mes côtes atlantiques natales que j'ai oublié les 2 livres que je voulais lire, je m'arrête au Relay de la gare Montparnasse dans le maigre espoir de trouver un livre ayant un quelconque intérêt. Au moment où je vais abandonner, mon regard tombe sur la très belle couverture du dernier BEE, très classe. Ca tombe bien, je voulais me l'acheter.

Particulièrement court (un peu moins de 400 pages quand American Psycho et Glamorama faisaient plus de 500 pages très denses en format poche (donc probablement près de 800 pages dans le format de LKunar Park), le livre se veut comme une autobiographie fictionnelle de l'auteur. Il prétend y mélanger faits et fiction sans que le lecteur puisse déterminer où s'arrête le vrai et où commence le faux.

Bref, pour l'instant c'est très bien, j'ai lu une trentainede pages où il a réussi à parler de la publication de ses trois premiers romans, de sa relation avec une actrice s'appelant Jayne Dennis (qui n'existe pas et qui n'a donc jamais eu d'enfant avec lui), de son mode de vie, de son père, de vraie fausse vie de gay, etc...

Bref, pour l'instant ça s'annonce comme étant plus fantaisiste que ses romans précédents tout en étant plus vrai.
Je pense que le principe de l'autofiction est plus basé sur de légères modifications du style (comme le passage où il décrit l'écriture d'American Psycho comme le ferait Stephen King, avec des considérations morales peu ellisiennes) lui permettant de jouer avec la perception de la réalité et de la vérité. Là dedans doit résider les parts de fiction.

Et pour terminer une anectdote forcément fausse: BEE invité à manger chez les Bush-père en 86 parceque ces derniers sont fans, peu crédible...

Je suis en train de faire mes rattrapages Ellis avant de lire celui-là que j'ai sous le coude (belle couv' oui), là je suis dans Les Lois de l'attraction, et zou juste après. C'est fou en tout cas tous ces bloggeurs qui se prennent pour Victor, ça polluerait presque ma lecture, alors qu'en fait j'ai lu d'abord les parodies minables avant le vrai vrai.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Y'a qu'à lire mon portrait Ellis, dans les derniers paragraphes, je parle justement de ces vils plagieurs de ce qu'ils croient être le style Ellis sans jamais le comprendre. Parceque justement, l'animal écrit super bien (et est très bien traduit, surtout depuis American Psycho, où on passe directement à un style bien supérieur)...

Bref, cet homme est tout simplement l'un des meilleurs écrivains américains de ces dernières années... A l'époque de la sortie française de Glamoarama, l'un des critiques avait tout simplement parlé de l'oeuvre majeure de ces 10 dernières années (bon, même si j'ai des grosses réserves sur ce dernier). Et c'est vrai que c'est fascinant et ça le sera encore plus lorsque le name dropping constant perdra de sa substance... Mais parpitié, retirez lui 200 pages...

Lu les 200 premières pages, et si il y a un flottement au début de la seconde partie, ça redémarre à sec et c'est génial.

Un gros pied et même si je me freine pour le savourer (j'ai AP en 24 heures et Glamorama en une petite semaine-bon là j'avais 4 heures de train par jour...), je dévore pas mal.

J'enchaîne sur Journal intime de Palahniuk et Rêveur né de Stone (c'est ma phase gros volume).

Sinon, tant que je suis là, je recommande Le festival de la couille du même Chuck Palahniuk qui est un excellent petit livre.

Et donc fini et beaucoup de choses à dire et peu à écrire (veut pas m'emballer dans une longue analyse du livre)

C'est un livre très très bien conçu, écrit pour ce qu'il désire être (un livre au besoin commercial) et ce qu'il représente pour l'auteur (un autoportrait touchant et malade).

Ellis digère bien les évolutions contemporaine (quitter la ville, s'aventurer dans l'ailleurs ou les trouble de la banlieu US), tout comme il pointe du doigt ses travers au sein de cette nouvelle amérique faussement sereine où les médicaments et la doctrine ont remplacé la drogue et le sexe.

C'est déroutant au début et puis on se prend au jeu et on découvre qu'il ne s'agit toujours pas d'une fiction (comme pour tous les romans de Ellis), à aucun moment, et la double lecture du livre est totalement jubilatoire.

BREF LISEZ LE!!!!!!! ne serais-ce que pour la fin super émouvante (sisi!)

Terminé la semaine dernière, le dernier opus de BEE me laisse finalement très peu de souvenirs, et ne restera pas ancré dans ma mémoire aux côtés de American Psycho, Moins que zéro, ou Les Lois de l'attraction. J'avais déjà été assez déçu par Glamorama, et celui ci me laisse un goût d'inachevé. Autant j'adore la première moitié ainsi que l'épilogue, autant tout le délire maison hantée / Terby me laisse froid.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
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C'est le moins qu'on puisse dire.

J'avais été globalement aterré par le livre à l'époque.

Content ! Je me sentais un peu seul devant le déluge de louanges (élu meilleur livre de l'année par je sais plus qui, etc.).

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Bah vu que c'est écrit "Bret Easton Ellis" dessus, les gens ne se sentent plus. J'adore "Moins que zéro", "American psycho" et j'aime bien "Glamorama", mais là je trouvais qu'on atteignait un degré énorme d'égocentrisme et de vacuité.

A la rigueur, tant qu'il parle de lui et de son père, c'est assez émouvant (à défaut d'être réellement original et passionnant). C'est loin d'être le premier livre sur le sujet, mais il y a un certain métier dans l'écriture quand même. Mais au bout d'un moment, on se dit clairement que le domaine du livre (maisons hantés, monstres, doubles, fantômes... même si ce sont des métaphores ou ce qu'on veut), c'est vraiment pas pour lui ! Ses romans précédents partaient pourtant dans tous les sens, mais je les trouvais malgré tout mieux construits que ce dernier.

La vérité, bret, tu m'as déçu.

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J'avais pas trop aimé non plus. certes c'etait très bien écrit mais c'etait bien bien chiant quand meme...

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Sim
[url=http://simsrest.blog.lemonde.fr]Ce sera surtout l'occasion de rencontrer le gratin cairote.
[/url]"Le fil politique est souvent source de frustration et d'incompréhension.
Le fil du slip aussi, cela dit." Chlochette

Seul livre d'Ellis que je n'ai lu qu'une fois, il m'est parfois tombé des mains tant il ressemblait à une mauvaise copie d'Ellis puis de King ...

Il y a cependant à la fin un très long paragraphe qui est sans doute ce qu'il a écrit de plus beau et je demeure persuadé que le livre n'avait d'autre objectif que de mettre sur le papier ces quelques lignes particulièment émouvantes

Je lui redonnerai cependant sa chance à l'occasion



Ah non, les traductions, je n'ai pas lu celle de Lunar Park, sont à mes yeux de plus en plus mauvaises à compter d'American Psycho

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There is no such thing in life as normal

Tiens, au passage, c'est fou comme ce livre ressemble à notre Bret-à-nous, ce cher Philippe Djian (Impureté, ou Vers chez les blancs, c'est du pur plagiat)... Sauf qu'avec Lunar Parc, Elis fait moins bien que la copie.

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