Forum de FilmDeCulte

Il faut se souvenir que Lelouch a toujours considéré qu'un spectateur ne devait rien savoir de l'histoire d'un film quand il entre dans une salle. C'est un point de vue qui se défend, qui est honorable je trouve.
Donc son rapport à la bande-annonce a toujours été un peu compliqué. Montrer pour ne rien montrer.

Donc là, bon, c'est un procédé comme un autre. Pourquoi pas ? Je ne trouve pas ce procédé laid ou idiot en soi.

Vu tout à l'heure au ciné, c'est fabuleux.

http://www.allocine.fr/video/player_gen ... &hd=1.html

Le grand nawak.

Myriam Boyer, la façon dont le cinéma l'a utilisée, c'est vraiment désolant...

Ouais... enfin bon, "un film de Besson" c'est un concept qui tient tout seul aujourd'hui, y'a pas besoin de montrer grand chose d'autre.
Lelouch, aujourd'hui, il rame.

40 ANS APRÈS « UN HOMME ET UNE FEMME »

L'imposture Lelouch

Blessé par l'échec des « Parisiens », Claude Lelouch a tourné, sous le nom d'Hervé Picard, son nouveau film, « Roman de gare ». Explications

L'Emile Ajar de Claude Lelouch s'appelle Hervé Picard. Par amitié, ce respectable professeur de tennis a fait semblant, pendant huit semaines, d'être, sur le plateau, le metteur en scène du film « Roman de gare », que Lelouch dirigeait clandestinement derrière son dos, et qui fera l'objet d'une séance spéciale à Cannes, quarante ans après la palme d'or d' « Un homme et une femme ».
L'idée de cette imposture est venue sous le coup d'une impulsion à un Claude Lelouch endolori par les huées qui avaient accompagné « les Parisiens », son film précédent, un cinglant échec : « Le scénario de “ Roman de gare” , vraifaux polar et fausse-vraie histoire d'amour , tourne autour d'une manipulation. Dès lors, il a suffi de mettre dans le coup une trentaine de personnes, acteurs et techniciens. Picard a joué mon rôle avec beaucoup de conviction et, moi, je justifiais ma présence sur les lieux en me présentant comme le producteur du film. »
Il suffit de faire un tour sur internet, où les sites spécialisés relatent les tournages, pour vérifier que la mystification a fonctionné au-delà des espérances de son artisan. « A l'abri de toute pression, j'ai retrouvé le bonheur d'être libre, comme au temps de mon premier film, il y a un demisiècle , dit Lelouch. Ma société de production avait un peu d'argent : plus besoin de passer par les chaînes , les acteurs “ bankable” , le système . Dans le cinéma , aujourd'hui , il y a trop d'intermédiaires qui vous font changer d'acteurs , de sujet, de dialogues, et qui sont en train de faire mourir le cinéma d'auteur . »
On peut se demander si le metteur en scène n'a pas, sans même s'en rendre compte, voulu démontrer par l'absurde la dérive présente vers un système absurde .« C'est possible, et je crois que l'inconscient a eu pas mal de place dans cette aventure. La mise sur pied d'un film, c'est toujours une bagarre entre l'instinct et la réflexion , et malheureusement, vu le poids des obligations , c'est généralement la réflexion qui l'emporte . Or l'intelligence a trop le sens des affaires pour pouvoir engendrer ces bons petits films vifs et dégraissés qu'on a envie de voir, mais qu'on ne trouve presque plus. Aujourd'hui , il y a sans doute moins de navets qu'autrefois , mais aussi beaucoup moins de chefs-d'oeuvre , à cause de l'uniformisation et du refus des risques. »
Reste évidemment un petit regret : que la ruse de guerre n'aille pas jusqu'à son
terme, et que « Roman de gare » ne soit pas lancé, toujours sans le nom de Lelouch, dans un public dont on aurait aimé connaître les réactions à un film sans passé. « Ce n'était pas possible , plaide l'homme masqué. Demander à trente personnes de mentir pendant un an constitue une innocente mystification qui a amusé tous les participants, et je peux vous dire que Fanny Ardant aurait été dans l'histoire une admirable conspiratrice, tant elle prêche bien le faux. Aller plus loin serait de l'escroquerie . L'affaire Ajar, d'ailleurs , a mal fini. »

« Roman de gare », par Claude Lelouch, avec Fanny Ardant, Dominique Pinon, Myriam Boyer, séance spéciale à Cannes le 20 mai dans le cadre des « Hommages du 60 e anniversaire ». Sortie en salles non communiquée .

Il suffit de faire un tour sur internet, où les sites spécialisés relatent les tournages, pour vérifier que la mystification a fonctionné au-delà des espérances de son artisan.

Je veux surtout dire qu'on l'a cantonnée dans des rôles de mégères ou de vieilles bouseuses en bottes en caoutchouc.
Alors que c'est une actrice plus subtile que ça.

D'ailleurs, je ne savais pas que c'était la mère de Clovis Cornillac.

Vu tout à l'heure au ciné, c'est fabuleux.

http://www.allocine.fr/video/player_gen ... &hd=1.html

Le grand nawak.

Fallait voir la salle, au bord de l'hystérie à la fin de la BA avant le "Naaaan?" quand le nom du réal apparaît.

D'ailleurs, je ne savais pas que c'était la mère de Clovis Cornillac.

moi je n'arrive pas à admettre que Michèle Bernier soit la fille professeur Choron...