Forum de FilmDeCulte

Jane et Blanche Hudson sont deux sœurs. Jane Hudson, est une véritable enfant vedette dans les années 1920, grâce à une chanson reprise par toute l’Amérique. Mais passée l’adolescence, le public l’a complètement oubliée. Et c'est sa sœur, Blanche, qui devient célèbre à son tour, en devenant une actrice de cinéma renommée et appréciée du public. Un terrible accident de voiture met cependant fin à sa carrière, la rendant complètement dépendante de sa sœur déchue. Cette situation sera l'occasion pour Jane de faire payer à sa sœur, dévoilant au fil du temps toute son aigreur, sa jalousie, et son effrayante folie...

Magistral rouleau compresseur qui marche un peu comme un Sunset Boulevard dément et grand guignol sur ses mythes hollywoodiens évanouis, se nourrissant du passé de Davis et Crawford comme Sunset de celui de Swanson, et filmé par Aldrich comme un film d'horreur, de la demeure gothique au visage de Bette Davis (particulièrement une des scènes à la fin où Jane est au "chevet" de Blanche et où elle est éclairée comme un fantôme), poupée blonde devenue monstre travelo. Toutes les deux atteignent un sommet de génie dans leur affrontement godzillesque, Davis ayant la plus belle part du gâteau, mais Crawford est aussi soufflante dans un rôle qui tranche radicalement avec ses partitions superevil et bigger than life.

J'en parle mal mais, du prologue à poupées macabres jusqu'au final équilibriste sur la plage, tout tue à tous les étages.

6/6

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Doll, it's a heartbreaking affair

Idem découvert récemment et vraiment marqué par la radicalité du film et sa morbidité. Bette Davis en fait peut-être un chouïa trop mais bon je chipote. Un grand film.

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CroqAnimement votre

Qui avait je le découvre été apparemment bien mal accueilli à Cannes lors de sa présentation.

public cannois au regard éternellement affûté

Sinon j'aimerais bien revoir Hush Hush Sweet Charlotte après avoir découvert celui-ci, même si Olivia de Havilland fait pas réellement le poids en "remplaçante" de Crawford.

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Doll, it's a heartbreaking affair

Zobculte, j'adore. Et ça marche à chaque vision. La grande classe.
SWEET CHARLOTTE, j'aime beaucoup aussi, mais ça fait quand même plus "série B". Ça y va plus franco dans le visuel mais, en contrepartie, moins dans le psychologique. Enfin ça reste plus que recommandable.

Il faut que je chope ce DVD. J'adore ce film....

D'ailleurs, je trouve que Robert Aldrich est encore trop méconnu, sa carrière est vraiment plus bandante qu'il n'y paraît.

Excellent cinéaste. Pourtant, son oeuvre, à première vue, ne paye pas de mine. Mais c'est vraiment excellent.

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Anthony Sitruk - Bien sûr, nous eûmes des orages
(168 pages, 14.00€)
Commande | Site perso

Aldrich rulez.
Je viens de faire une petite extraction sur mon My Movie IMDb et sur les 18 Aldrich que j'ai vus, j'ai pas mis une seule fois en-dessous de 8/10.

Cette affiche est vraiment géniale. C'est dommage qu'on fasse plus des trucs comme ça...

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N'écoutez pas Film Freak

Allez, faut faire un top Aldrich !

D'ailleurs, bonne nouvelle : le GENIAL "All the Marbles" va bientôt ressortir en salles.

Et à l'occasion de la ressortie du film:



http://www.filmdeculte.com/culte/film-culte/Quest-il-arrive-a-Baby-Jane-9288.html

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Doll, it's a heartbreaking affair

Je viens de découvrir ce petit bijou, je m'étonne encore de n'en avoir jamais entendu parler avant. Je suis pourtant un grand fan du Aldrich de Kiss me Deadly, de mémoire j'ai également du voir Vera Cruz sans que je ne m'en souvienne particulièrement, mais pour le reste de sa filmo j'avoue que ça reste un grand trou, que j'ai du coup de plus en plus envie de combler.

Duo de duettistes remarquable, je ne connaissais pas le passif de leur rivalité, qui ajoute un indéniable piquant au film. Bette Davis tire bien évidemment très fort sur la couverture, mais j'ai surtout été bluffé par la composition de Joan Crawford, totalement à contre emploi (et ça tombe bien, je n'avais jamais jusqu'à présent particulièrement apprécié cette actrice, dans Mildred Pierce par exemple que j'ai vu peu de temps avant).

Mais c'est surtout la réalisation d'Aldrich qui m'a époustouflé. D'une précision clinique, la caméra est exactement là où elle doit être à chaque plan, pas une erreur de la première à la dernière minute. La musique idem, au diapason de la tension qui monte progressivement (incroyable moment ou Blanche ne peut se résoudre à soulever la cloche de son déjeuner, de peur d'y découvrir le dernier méfait de sa sœur). Le tout autours de cette demeure qui renvoie évidemment à celle de Psychose, thématiquement et dans sa conception même (l'importance de l'escalier, passage entre les deux mondes). L'influence de Hitchcock (et de Welles également, mais tout de même plus de Hitchcock) transpire tout au long du film, jusque dans certains cadrages (la scène où Blanche tourne avec son fauteuil roulant, filmé depuis le plafond). Un vrai régal, j'ai presque eu envie de le revoir une deuxième fois dans la foulée dans la première.